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Société Publié le jeudi 4 avril 2013 | L’Inter

Sécurité intérieure/Alain Donwahi : « Le CCDO n’est pas là pour protéger un régime »

© L’Inter Par Atapointe
Sécurité: le Centre de coordination des décisions opérationnelle (CCDO) sensibilisé au respect des droits de l`homme
14 Mars 2013.Abidjan. Dans le cadre de la Reforme du secteur de la sécurité, l`ONG Search for Common Ground en collaboration avec le Conseil national de sécurité et de la Banque Mondiale a organisé un atelier de formation à l`attention des membres du CCDO
Le secrétaire du Conseil national de la sécurité (CNS), Alain Richard Donwahi, a déclaré, hier mercredi 3 avril 2013, que le Centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO) n'est pas un autre CeCOS (Centre de commandement des opérations de sécurité sous Laurent Gbagbo, Ndlr), indiquant que cette nouvelle force n'est pas créée pour protéger le pouvoir en place. Il l'a dit au cours de la deuxième réunion du Groupe consultatif sur la réforme du secteur de la sécurité, à la Primature au Plateau. « Le CCDO n'est pas un CeCOS bis, pas du tout. Il n'est pas là pour défendre un régime. Le CCDO est là pour la population. Le CCDO est là pour montrer que la sécurité intérieure n'est pas l'affaire de l'armée », a estimé M. Donwahi, indiquant qu'il faut « inverser la tendance » en ramenant les forces de première et de deuxième catégorie au devant de la gestion de la sécurité intérieure. Il était face à des diplomates qui ont exprimé leurs préoccupations notamment sur la perception de la Réforme du secteur de la sécurité (RSS) par les chefs des départements ministériels et les résultats du CCDO. « Il est un peu tôt pour faire un bilan, mais il y a des rapports journaliers qui sont fait par le CCDO sur la sécurisation d'Abidjan », a-t-il dit, notant que les barrages anarchiques, le racket dans les rues de la ville et l'insécurité ont fortement diminué. « Le niveau de sécurité est resté stable ou plutôt a baissé. Nous avons aujourd’hui le niveau de sécurité d'une ville française de 50.000 habitants », a dit le secrétaire du CNS. En outre, il a présenté l'état d'avancement de la mise en œuvre de la RSS au 31 mars 2013. Ainsi, sept piliers soutiennent cette réforme, mais les plus importants sont la sécurité nationale, le contrôle démocratique, la reconstruction post-crise, l'État de droit et les relations internationales. Sur la sécurité nationale, il a expliqué au Groupe consultatif qu'une coordination nationale de renseignement et le CCDO ont déjà été mis en place. Selon lui, un plan de renseignement est en cours d'élaboration. Dans le même temps, le CNS envisage de renforcer les capacités des éléments de cette force, de créer deux centres de formation des agents du CCDO. Il veut aussi réorganiser les hauts commandements, les forces de sécurité intérieure et créer une police communale. Alain Richard Donwahi a aussi annoncé que le président de la République a signé d'importants décrets sur la sécurité, soulignant que le plan stratégique prévoit une loi sur la direction et l'organisation de la sécurité nationale, la programmation militaire et la sécurité intérieure. Parlant de la reconstruction post-crise, l'exposant a affirmé que 443 ex-combattants désarmés et démobilisés, ont été formés et intégreront l'administration pénitentiaire. 1.500 personnes devront compléter le dispositif à 2000 dans les mois à venir. En tout, a-t-il révélé, ce sont 64.000 ex-combattants qui restent à démobiliser sur une période de 2 à 3 ans. A l'entendre, son institution devrait renforcer les capacités de l'Office de service civique. « Le défi, c'est de maintenir le cap », a-t-il dit, estimant le budget de la réforme du secteur de la sécurité à 100 milliards de francs CFA par an, soit 1.000 milliards de francs CFA sur 10 ans. A noter que la prochaine rencontre du Groupe consultatif est prévue pour se tenir au début du mois de mai.

Hervé KPODION
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