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Société Publié le mercredi 10 avril 2013 | Le Patriote

Déclaration du Ministre Kandia Camara : Ce que les enseignants ont obtenu du Gouvernement en six mois

© Le Patriote Par Atapointe
Grève dans le secteur de l`enseignement: Kandia Kamara face à la Presse
Mardi 9 Avril 2013. Plateau. Tour administrative. Face aux multiples grèves qui minent le secteur de l`éducation nationale, la ministre de tutelle Kandia Camara a animé une conférence de presse pour donner sa position.
Kandia Camara, ministre de l’Education nationale et de l’Enseignement technique est montée au créneau hier, pour dénoncer la grève de l’Isef (Intersyndicale Education-Formation). Non seulement elle a révélé ce qui a été fait en 6 mois, mais elle a aussi réitéré la fermeté du Gouvernement tout comme les dispositions sécuritaires qui ont été prises pour permettre aux enseignants qui veulent dispenser les cours de le faire en toute quiétude.
Depuis quelques temps, l’école ivoirienne est perturbée par une série de grèves décrétées par un groupe de syndicats des personnels d’enseignement et d’encadrement, réunis au sein du collectif dénommé, l’intersyndicale de l’Education / Formation (ISEF).

En effet, en l’espace de sept mois, nous en sommes à la sixième grève, pour des revendications portant sur le paiement des engagements pris par le gouvernement d’alors, en 2007, vis-à-vis du secteur éducation / formation. Il s’agit :
1. Paiement du reliquat de l’indemnité contributive au logement des instituteurs de 5000F
2. Paiement des 50 % restants de la bonification indiciaire des instituteurs ;
3. Paiement des effets financiers du Certificat d’Aptitude Pédagogique (CAP) des instituteurs de 1988 à 1992 ;
4. Paiement des 50 % restants des effets financiers du reclassement des enseignants du secondaire.

Comme vous le voyez, sur l’ensemble de ces points, trois concernent les instituteurs. Face à ces revendications, le Gouvernement a consenti des efforts qu’il convient de rappeler.

S’agissant des revendications des instituteurs

5. Au titre de l’indemnité contributive au logement, depuis la fin du mois de janvier 2013, le Gouvernement a ajouté les 5.000 F restants. La prime mensuelle de logement des instituteurs s’élève désormais à 40.000 FCFA ; soit 3.585.060.000 F par an ;

- En ce qui concerne la bonification indiciaire, le Gouvernement a payé 25 % à la fin du mois de mars 2013, avec en sus, le rappel des mois de janvier et février, portant ainsi à 75 % le taux d’exécution des engagements pris par l’Etat en 2007 ;

- A propos du reliquat du Cap de 1988 à 1992, qui s’élève à 6,4 milliards de francs : selon un accord avec les syndicats, le Gouvernement devait en exécuter le paiement en trois tranches de 2 milliards chacune. La première tranche a été effectivement payée en juillet 2012, la seconde le sera en mai 2013 et la dernière en 2014.

Notons aussi que, sans avoir fait l’objet de revendications particulières, d’autres accessoires de salaires, non payés depuis 2009, ont été versés à leurs bénéficiaires. Il s’agit :
- des primes destinées aux Directeurs d’école ;
- des primes accordées aux maîtres d’application ;
- des primes pour les études surveillées qu’assurent les maîtres de CM2 dans le cadre de la préparation du CEPE ;

Le cumul de toutes ces primes donnent 603.000.000 FCFA.

- les frais de carburant destinés aux Conseillers Pédagogiques du Préscolaire et du Primaire qui s’élèvent à 140.000.000 F.

S’agissant des revendications des enseignants du secondaire

- Le Gouvernement a payé 25 % des effets financiers du reclassement à la fin du mois de mars 2013, avec rappel des mois de janvier et février, portant à 75 % le taux d’exécution des engagements pris par le gouvernement en 2007.

Aussi bien pour la bonification indiciaire des instituteurs que pour les effets financiers du reclassement, les 25 % restants seront payés en 2014, pour porter à 100 % le taux d’exécution des engagements pris par l’Etat. Pour l’heure, ce sont au total 45,9 milliards de nos francs qui ont été dégagés pour le seul secteur de l’Education-Formation.

Signalons que, dans le même temps :

les instituteurs issus des CAFOP ainsi que les 5 000 enseignants bénévoles nouvellement recrutés ont commencé à percevoir leurs salaires, avec rappels ;

- les 3 000 enseignants contractuels exerçant dans nos classes, perçoivent régulièrement leurs émoluments qui s’élèvent à 3 milliards de francs CFA.

En plus de ces efforts financiers consentis par l’Etat, le dialogue avec les syndicats n’a jamais été rompu. En effet, les réunions d’informations et les séances de travail avec les Ministères en charge de l’Education et de la Formation ont été régulièrement tenues. A notre demande, les autorités coutumières et religieuses ainsi que les parents d’élèves ont de leur côté, assuré une médiation entre les syndicats et mon cabinet ministériel. Enfin, Monsieur le Premier Ministre a rencontré à trois reprises les syndicalistes, ce qui montre l’intérêt que le Gouvernement accorde aux préoccupations de tous les personnels du secteur Education – Formation.

La dernière rencontre qui a eu lieu le 05 avril dernier a permis à Monsieur le Premier Ministre d’expliquer les contraintes de l’Etat de Côte d’Ivoire qui ne peut pas aller au-delà de ce qu’il propose actuellement.

Cependant, le Premier Ministre a donné l’assurance que tous les enseignants ayant subi par erreur une ponction sur leur salaire, pour cause de grève, seront rétablis dans leurs droits, de même que ceux qui n’auraient pas encore perçu les 25 % relatifs soit aux effets financiers du reclassement soit à la bonification indiciaire.

Mais manifestement, ni le respect des engagements pris par l’Etat en 2007, ni le maintien du dialogue social, ne semblent suffire à freiner l’ardeur des grévistes qui continuent d’exiger le paiement, en 2013, des 25 % restants, relatifs à la bonification indiciaire des instituteurs, aux effets financiers du reclassement des enseignants du secondaire, le paiement des arriérés en septembre 2013 et le reliquat des effets financiers du CAP de 1988 à 1992.

Or, la masse salariale de l’Etat de Côte d’Ivoire dépasse 43 % de nos recettes fiscales, largement au-dessus de la norme de l’UEMOA qui est de 35 %.

Quelques jours après cette rencontre, l’école est encore perturbée.

Le Gouvernement s’est engagé à résoudre les différents problèmes qui minent le secteur éducatif par la construction, la réhabilitation, l’équipement de salles de classe ainsi que le recrutement d’enseignants.

Aussi, rassure-t-il les parents d’élèves, les élèves, les enseignants, les chefs d’établissement et les personnels d’encadrement que toutes les dispositions sont prises pour assurer et sécuriser le déroulement normal des cours.

Le droit à l’éducation ne saurait souffrir plus longtemps de ces interruptions intempestives et répétées. Au sortir de cette longue période de crise, nous devons tous, nous engager à garantir le droit à l’éducation à tous ces enfants qui en ont été privés si souvent.

En tout état de cause, conformément au thème de l’année scolaire 2012-2013 « responsabilité individuelle et collective pour une école performante », tout auteur d’acte portant atteinte à la bonne marche de l’école, s’expose à la rigueur de la loi. Par ailleurs, tout est mis en œuvre pour garantir le droit de ceux qui veulent aller au travail.

C’est pourquoi, j’invite les Directeurs Régionaux et Départementaux, les Chefs d’Antenne Pédagogique, les Chefs d’Etablissements et les inspecteurs de l’Enseignement Préscolaire et Primaire à prendre les dispositions utiles pour :

1. Assurer la sécurité des personnes et des biens, en rapport avec les Préfets et les Sous-Préfets,

2. Informer dans les détails, la hiérarchie de l’évolution de la situation sur le terrain.

Monsieur le Président de la République, Son Excellence Alassane Ouattara, a clairement affiché son ambition de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent d’ici 2020. Le système éducatif, de par sa qualité, doit servir de levier à cette ascension. Pour preuve, les pays développés ou émergents, à travers le monde, ont de tout temps, axé leur essor sur l’éducation et la formation de leurs citoyens.

La Côte d’Ivoire, notre cher pays, ne saurait faire fi de cette réalité. C’est pourquoi, nous ne pouvons plus longtemps nous accommoder des arrêts de cours intempestifs des syndicats si nous voulons emprunter la voie du développement qui s’impose à nous.

Je vous remercie pour votre attention.

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