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Art et Culture Publié le samedi 13 avril 2013 | Le Patriote

6ème edition du Festival des musiques urbaines d’anoumabo (femua) / Hamed Bakayoko (parrain) aux jeunes de Côte d’Ivoire : “Pour devenir comme Magic System, il faut se battre et travailler”

© Le Patriote Par Atapointe
Cérémonie d`ouverture de la 6ème édition du FEMUA
Vendredi 12 Avril 2013. Marcory Anoumabo. Le ministre d`Etat, ministre de l’intérieur Hamed Bakayoko et le ministre de la culture et de la Francophonie Maurice Bandama et le commissaire général du FEMUA Traoré Salif ont ouvert les festivités du Féstival des Musiques Urbaines d`Anoumabo (FEMUA).
Ça y est ! La 6ème édition du Festival des Musiques Urbaines d’Anoumabo (Femua) a débuté, hier après-midi, en fanfare sur la Place du village, à Anoumabo. Parrain de ce Femua 6, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité a saisi l’instant de cette cérémonie d’ouverture, pour livrer un message fort. D’entrée, il a plaidé pour un statut social décent pour ceux qu’il a appelé, « les inspirateurs de notre vie ».

« En Afrique, les artistes, en général, sont très pauvres. Ils ont du talent mais ils sont très pauvres. Dans tous les pays développés, ce sont les artistes qui sont riches. Quand dans un pays, il y a un développement qui est basé sur un modèle économique équilibré, c’est d’abord ceux qui sont détenteurs de cette inspiration qui porte en nous l’émotion, la joie qui sont les plus riches. Nous devons réussir à inverser cette tendance », a-t-il indiqué. Pour lui, cela passe par la mise en place d’une industrie des arts. Ensuite, le ministre Bakayoko a confié être un fan de Magic System, dont il salue les actions sociales posées à Anoumabo, le village qui les a vus grandir. A A’salfo et ses camarades, il a dit un grand merci pour être allé au-delà des disques d’or en créant un festival. Aux jeunes de Côte d’Ivoire, le ministre Hamed Bakayoko a conseillé de s’inspirer des quatre garçons de Magic System. « Ils étaient comme vous, les petits wôyô. Pour devenir comme Magic System, il faut travailler. Arrêtez de croire que ceux qui sont devenus de grands chanteurs, de grands footballeurs le doivent à la chance. Ils travaillent. On ne peut rien faire sans travailler, quelque soit votre domaine de compétence. Il faut croire en votre destin et il faut vous battre », a-t-il exhorté. Aussi leur a-t-il fait comprendre, que le Femua ne doit pas être, pour eux, uniquement l’occasion de faire la fête. « Quand on organise un festival comme celui là chez vous, il faut savoir en profiter pour vous projeter dans le futur », a-t-il insisté.

Peu avant, le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandaman, avait souligné que le Femua est aujourd’hui un phénomène national et international, qui a pris toute sa place dans le monde des arts. Aux artistes invités présents, il a dit qu’ils étaient des Ambassadeurs de l’Afrique, avant de rendre un hommage appuyé au ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité : «Le ministre Hamed Bakayoko m’aidé à défendre au sein du gouvernement les dossiers culturels. Il est un super ministre de la Culture».De son côté, A’salfo a vivement remercié, l’un après l’autre, les personnalités et les partenaires qui n’ont ménagé aucun effort pour que le Femua soit à ce stade. « Si chaque artiste crée chez lui un festival, la culture apporterait plus à l’Afrique que la politique », a professé le lead-vocal de Magic System.
Directeur général de MTN CI, sponsor leader de la manifestation, M. Wim Vanhelleputte s’est réjoui que son entreprise accompagne le Femua depuis 4 ans. Pour lui, le festival est devenu l’événement majeur de la musique en Côte d’Ivoire et même au-delà. « Nous sommes fiers d’avoir contribué à cela. Nous ne doutons pas que cette édition 2013 sera encore plus belle » a poursuivi M. Vanhelleputte. Bien plus, il a annoncé que sa structure sera aux côtés du Femua, jusqu’à la 10ème édition, en rassurant la notabilité d’Anoumabo, qu’en dépit de la décentralisation à Abobo et éventuellement dans d’autres communes d’Abidjan, le Femua restera à Anoumabo. PDG de La Librairie de France Groupe, qui offrira cette année une école maternelle à Anoumabo, l’action sociale majeure de ce Femua 6, M. René Yédiéti a promis que l’établissement va pousser, en souhaitant l’avoir dès la rentrée scolaire prochaine. Enfin, Gangan Nicodème, chef d’Anoumabo, a réitéré tout le soutien de ce village à Magic System, tout en s’insurgeant contre l’éclatement du festival, qui est, à ses yeux, un signe avant-coureur d’un départ. « Nous refusons une telle éventualité », a-t-il martelé, non sans égrener un chapelet de doléances (voir encadré). Déjà, hier nuit, la première soirée du Femua 6 a eu lieu à Anoumabo. Elle a vu les prestations entre autres du groupe Sotheca, de la diva malienne Oumou Sangaré, Alif Naaba, Charly Yapo…

Ce samedi, le public s’éclatera avec JB M’Piana, Sam Fan Thomas, Viviane Chidid et bien d’autres. Dimanche, ce sera l’apothéose à Abobo, avec en tête d’affiche Magic Systemn, Alif Naaba, Dobet Gnahoré. Le Femua 6, ce sera également des concerts au Live7 à Cocody, et diverses animations à Anoumabo où un village artisanal a été installé par le ministère de la Culture et de la Francophonie.

Y. Sangaré
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