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Économie Publié le lundi 15 avril 2013 | APA

Trainant une dette de 27,650 milliards de fcfa, COTIVO cherche ‘’repreneur’’

L’entreprise, la Cotonnière ivoirienne (COTIVO), l’un des fleurons de l’unité industrielle ivoirienne en matière de traitement de coton et de production de fil, située à Agboville (79 km au Nord d’Abidjan), cherche depuis quelques années un ‘’repreneur’’ capable d’apurer la dette de 27,650 milliards de fcfa qu’elle traine, en vue de sa réouverture.

Depuis plus de cinq ans, l'usine fonctionne à moins d'un dixième de sa capacité et avec seulement une centaine de travailleurs sur un effectif total, avoisinant 1200 personnes.

‘'Pour ce qui est de la COTIVO, j'ai rencontré le ministre de l'industrie, Jean Claude Brou. Vous savez que la COTIVO a une dette de 27 milliards 560 millions de fcfa. Donc, il faut d'abord apurer cette dette'', a déclaré dans un entretien à APA, le député Adama Bictogo, par ailleurs candidat du Rassemblement des républicains (RDR, au pouvoir), aux élections municipales du 21 avril à Agboville.

‘' Il faut donc trouver avec l'aide de l'Etat une société capable d'apurer cette dette avant de relancer cette société'', a ajouté M. Bictogo, également ex-ministre de l'intégration africaine.

‘'A ce jour, l'Etat a déjà des repreneurs. Il y a même eu des visites'', a-t-il précisé sans donner de détails sur ces ‘'prétendants''.

Pour certains employés de la COTIVO, la meilleure approche est la fermeture complète de l'usine, afin d'arrêter de ‘'dilapider'' le peu de capital en matériel encore existant.

‘'S'il n'ya pas de repreneur, le liquidateur pourrait au moins payer les salaires et droits'', estime un employé de la COTIVO en chômage technique.

A la pêche des électeurs, Adama Bictogo, a annoncé samedi dans le village d'Offoriguié à 8 km au Nord d'Agboville qu'il mettra tout en œuvre pour la réouverture de cette usine.

‘'Le ministre Jean Claude Brou m'a dit, on te fera un cadeau, c'est la réouverture de COTIVO'', a ajouté Adama Bictogo en soulignant qu'il placera son mandat sous le ‘'sceau de la réouverture de COTIVO pour la création d'emploi pour les jeunes'' s'il est élu au soir du 21 avril.

‘'Notre souhait le plus ardent, c'est la réouverture rapide de COTIVO. On vend ici mais ça ne marche pas comme avant'', explique Clémentine Djè, vendeuse d'attiéké devant l'usine COTIVO.

‘'Il faut que nos maris travaillent pour avoir leur salaire'', renchérit Christelle Amoin, une autre vendeuse devant la COTIVO, soulignant que ‘'quand nos époux qui travaillent à COTIVO, sont payés, ça nous arrange''.

Pierre Lo, employé de COTIVO depuis 1976, passe des moments difficiles depuis son chômage technique après 30 ans de service.

‘'COTIVO a perdu son visage d'antant. Notre souhait c'est que la COTIVO rouvre ses portes pour que tous les camarades qui sont dehors pussent revenir et que le gouvernement fasse un effort pour venir en aide à la COTIVO'', ajoute un autre agent de l'entreprise.

Daouda Koné, mécanicien à COTIVO depuis 1979, continue son ‘'travail d'entretien des machines pour ne pas qu'elles se gâtent''.

‘'Beaucoup de nos camarades sont morts à cause des soucis, les enfants ne vont plus à l'école'', regrette-t-il. ‘'Nous demandons au gouvernement de venir nous aider à relever la société'', conclut M. Koné.

En dépit de cette situation ‘'morose'', COTIVO continue tant bien que mal, sa production de fil et des tissus qu'elle vend à Uniwax. Pour l'instant, elle a cessé la production de ‘'Soi et Jean'', exportés vers l'Europe.

LS/APA
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