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Politique Publié le jeudi 18 avril 2013 |

Le Premier ministre Daniel Kablan Duncan devant les étudiants de Science Po-Paris: « Il n’est pas question pour nous de choisir entre la paix et la justice »

© Par DR
Activités du Premier ministre: Daniel Kablan Duncan devant les étudiants de Science Po-Paris
Mercredi 17 avril 2013. Paris (France). Le Premier ministre Daniel Kablan Duncan rencontre les étudiants de Science Po-Paris
Le Premier ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan, était l’invité des étudiants de la prestigieuse université française, Sciences Po, le mercredi 17 avril dernier, où il a animé une conférence débat sur les perspectives de la Côte d’Ivoire, deux ans après la fin de la crise postélectorale.

Il y avait foule dans l’amphithéâtre du 28, rue des Saints-Pères dans le 7e arrondissement à Paris où deux associations - l’Association Sciences Po pour l’Afrique (ASPA) et l’Association du Programme Europe-Afrique des Sciences Po (APEAF) – ont convié le chef du gouvernement ivoirien à venir prononcer une conférence sur le thème : «Deux ans après la crise : quelles perspectives pour la Côte d’Ivoire ? ».

Dans son exposé liminaire, Daniel Kablan Duncan, a retracé les performances de la Côte sous l’avènement du président Ouattara autour de trois axes amplement développés. Le Premier ministre a donc parlé de la paix et de la sécurité, de la réconciliation nationale et enfin de la reconstruction du pays.

Ce fut l’occasion pour lui de montrer que la Côte d’Ivoire a réalisée des exploits à tous les niveaux en l’espace seulement de deux années grâce à une politique de volontarisme des nouvelles autorités. « La Côte d’Ivoire est partie d’une situation de pays de désespoir à une situation de pays d’espoir » a martelé le chef du gouvernement ivoirien.

Les performances que revendiquent Daniel Kablan Duncan sont entre autres la réduction du taux de pauvreté ramené à 25 % alors que quelques années auparavant, un Ivoirien sur deux vivait en dessous du seuil de pauvreté. Quant au taux de croissances, il a fait un bond spectaculaire. D’une croissance économique négative, ce taux est passé de 4,7 % en 2011 à 9,8 % en 2012. Et, la Côte d’Ivoire devrait passer à une croissance à deux chiffres en 2014, a indiqué fièrement le conférencier.

Toujours au chapitre économique, le Premier ministre a aussi parlé de la dette intérieure dont le point d’achèvement a été atteint l’année dernière, et de la dette intérieure passée de 50,7 % du Pib à 36,1 %. Le gouvernement s’évertue donc à l’apurer totalement, a-t-il rassuré.

Sur les questions de politique, de justice, de paix et de réconciliation, le chef du gouvernement a tenu un discours franc et direct pour instruire les étudiants de Sciences Po qui l’écoutaient religieusement. Selon lui, l’expression de la démocratie en Côte d’Ivoire est une réalité indiscutable. Il a fait cas du cadre de discussion et de concertation initié par le gouvernement afin de favoriser le dialogue direct avec l’opposition et partant, la réconciliation nationale.

S’agissant plus précisément de l’absence du principal parti de l’opposition à tous les scrutins, il a regretté que la formation politique de Laurent Gbagbo ait décidé de boycotter les élections législatives, municipales et régionales. Mais, il garde espoir que la poursuite du dialogue direct finisse par payer un jour.

Daniel Kablan Duncan a aussi répondu à la question récurrente de la « justice des vainqueurs ». Sans langue de bois, il a expliqué que les personnes emprisonnées en Côte d’Ivoire et à La Haye, allusion à la détention de Laurent Gbagbo à la Cpi, cela relèverait des cas de fragrances de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité pour certains et de crimes économiques pour d’autres.

Selon Daniel Kablan Duncan, «il n’est pas question de choisir entre la paix et la justice. » Là-dessus, la position du gouvernement est sans ambiguïté. Celle de ne pas« cautionner l’impunité. » Réagissant devant la salve de critiques acerbes contre la lenteur des procédures judiciaires et de la réconciliation, le Premier ministre s’est encore défendu : « Le temps de la politique n’est pas celle de la justice »

Se référant aux conclusions de la commission nationale d’enquêtes qui ont incriminé clairement les deux camps belligérants, mais malheureusement non encore suivies d’effets immédiats, le conférencier a conseillé de laisser la justice faire son travail en toute indépendance. « Je sais, poursuit-il, que l’on exige beaucoup des meilleurs et la Côte d’Ivoire fait partie des meilleurs » se justifie-t-il.

Le conférencier a été également invité à se prononcer sur les perspectives d’emplois pour les jeunes diplômés et jeunes désœuvrés dans une Côte d’Ivoire qui sort d’une grave crise postélectorale. Le chef du gouvernement a tout d’abord livré quelques chiffres statistiques. A savoir que la société ivoirienne est majoritairement composée de jeunes, environ 70 % de la population totale. il a indiqué que son gouvernement met tout en œuvre pour donner une formation de qualité et créer des emplois.

A la fin de la cérémonie, le Premier ministre Daniel Kablan Duncan a signé le livre d’or de Sciences Po et a remis symboliquement une enveloppe de soutien aux deux associations d’étudiants qui l’ont invité avant de s’envoler pour les Etats-Unis.

Clément Yao
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