Amélioration du secteur de l’élevage en Afrique : Nécessité pour les Etats d’accorder 10% de leur budget à l’agriculture

Rideau sur la 9ème Conférence des ministres en charge de l’élevage. Et la Côte d’Ivoire a été désignée vendredi dernier pour assurer la présidence du comité de pilotage de l’UA-BIRA pour une durée de deux ans. A l’issue de ces assises, avec pour thème «Investir dans l’élevage pour accélérer l’intégration régionale et assurer la prospérité dans le contexte de la renaissance africaine», les ministres ont fait plusieurs recommandations pour l’amélioration du secteur de l’élevage en Afrique. Ainsi, à propos de l’investissement dans le secteur, la Conférence a réaffirmé la nécessité pour les Etats membres de respecter les engagements de Maputo d’allouer 10% du budget national à l’agriculture, dont 30% de cette part devraient être consacrés au secteur de l’élevage dans le but d’atteindre une croissance annuelle de 4,2% dans le secteur. Sur le sujet, les ministres en charge de l’élevage se sont accordés sur le besoin urgent de mener des actions destinées à améliorer l’investissement public et privé dans le secteur, à améliorer les ressources humaines et positionner l’élevage de sorte à lui faire jouer son rôle en matière de réduction de la pauvreté et de promotion du commerce et de l’intégration régionale. Cela, au travers d’une stratégie globale de réforme du secteur et d’un un programme continental pour la mobilisation des ressources. A propos de la création d’un environnement favorable à une croissance soutenue, la Conférence a demandé aux Etats membres de renforcer les initiatives en faveur de l’intégration régionale par l’harmonisation des programmes d’enseignement vétérinaire fondés sur les normes internationales, la mobilité des professionnels et la reconnaissance mutuelle des qualifications. A cela s’ajoute la mise en place et l’opérationnalisation des plates-formes politiques de l’élevage en tant que mécanisme permettant une approche inclusive qui rassemble les représentants du secteur public et les acteurs non étatiques, et qui établit des liens fonctionnels aux niveaux national et régional. A propos des stratégies destinées à révéler le potentiel de l’élevage, les Etats membres ont été invités à soutenir activement les organisations de producteurs de base pour améliorer l’accès des petits producteurs aux services et aux marchés.
Sogona Sidibé