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Société Publié le jeudi 2 mai 2013 | Nord-Sud

Procès des Frci de Vavoua : Le parquet démonte les preuves des de la défense

A l’audience des soldats des Forces républicaines de Côte d’Ivoire, qui s’est tenue le mardi au Tribunal militaire d’Abidjan, le commissaire adjoint du gouvernement, Losséni Dosso s’est évertué à démonter les pièces à conviction présentées par la défense.

Chaude empoignade hier entre le parquet militaire et la défense des soldats des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) accusés d’avoir tué cinq personnes à Vavoua lors d’une manifestation. Déterminés à dégager la responsabilité de leurs sept clients dans cette tuerie, Bénogo Koné et le colonel Kakou Banty ont brandi une vidéo amateur et une intervention du ministre en charge de la Défense, Paul Koffi Koffi sur la Rti, au lendemain de cet événement malheureux. Le conseil des prévenus, par cet élément filmé, voulait démontrer à la Cour que les manifestants étaient bel et bien armés de gourdins et de fusils calibres 12 comme l’a expliqué Paul Koffi Koffi et qu’ils avaient infesté le camp des Frci. « Tous les témoins qui sont passés à la barre ont soutenu que la foule n’avait pas d’arme et était pacifique. La vidéo que nous venons de regarder montre des manifestants surexcités, sur le pied de guerre. Et le ministre a soutenu qu’ils étaient armés», a commenté Bénogo Koné. Des pièces à conviction jugées très légères et insuffisantes pour convaincre la Cour, selon le commissaire adjoint du gouvernement, Losséni Dosso. « Dans cette vidéo amateur de très mauvaise qualité, on ne voit ni le visage des manifestants, ni le décor des lieux de la manifestation. On entend seulement des cris d’une foule déchaînée. Qu’est-ce qui prouve réellement que cette scène visionnée correspond au jour du 18 décembre où les quatre jeunes sont tombés sous les balles de ces hommes qui faisaient la pluie et le beau temps à Vavoua ?», a mis en doute le juge Koffi Kouadio. Par ailleurs, il a soutenu, devant le visage perplexe de l’assistance : «souffrez que je doute de la fiabilité de cette pièce à conviction ». S’attaquant ensuite à l’élément filmé dans lequel Paul Koffi Koffi affirme que la foule était armée, le capitaine Dosso argue que « le ministre de la Défense n’était pas sur le terrain, lors des faits. Tout ce qu’il a dit sur le plateau de Rti, lui a été rapporté. Seule, la version du commandant de brigade qui a vécu la situation sur le terrain, est crédible. Celui-ci a indiqué dans son rapport que la foule était bel et bien pacifique ». Peu avant le visionnage du film qui a donné lieu à de vrais débats entre les deux parties, des autorités administratives et coutumières, témoins de cet événement, se sont succédé à la barre. Au nombre desquels le sous-préfet de Vavoua, Martin Djidji, l’adjoint au maire, Vaffi Karamoko Fofana et les chefs des communautés gouro et baoulé. Tous ont reconnu qu’Amara Doumbia et ses sbires étaient de véritables bourreaux des populations. Cette audience connaîtra certainement son épilogue aujourd’hui, après les réquisitions du parquet et les plaidoiries de la défense, suivies de la délibération.

Kanaté M.
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