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Région Publié le vendredi 17 mai 2013 | AIP

Des chefs et leaders d’opinion appellent à plus de place à la femme dans la gouvernance

Touba, 17 mai (AIP)-Des chefs traditionnels, de communauté et des leaders d'opinion appellent à accorder plus de place aux femmes dans les instances de décision et la gouvernance locale, indiquant que désormais la question genre sera intégrée aux conditionnalités prescrites à l'éligibilité aux financements du développement par les institutions financières internationales et le système des Nations-Unies.

"La prise en compte du genre constituera, dans les deux années à venir, une conditionnalité pour l’accès au crédit de la part des institutions financières internationales et le système des Nations Unies", a souligné M. Mathurin Guiégnon, directeur régional de la Famille, de la Femme et de la Solidarité, au terme d'un atelier de concertation, tenu mardi et mercredi, à Touba(nord-ouest du pays, région du Bafing), à l'initiative de la section des affaires civiles de l’Organisation des Nations-Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI).

M. Guiégnon a justifié cette mesure par la nécessité pour le gouvernement ivoirien, le système des Nations-Unies et les bailleurs de fonds d’"intégrer les femmes dans les institutions de décisions" en favorisant la scolarisation de la jeune petite fille et la création d'institutions d'éducation et de formation professionnelle, telles que les institutions d’éducation et de formation féminines (Ifef).

Dans cette perspective, l'atelier a recommandé le renforcement des capacités des corps constitués, autorités préfectorales, les élus, leaders communautaires et guides religieux, à la problématique du genre ainsi qu'à sa prise en compte dans la gouvernance locale et publique, par son intégration et son implication dans les initiatives ou actions relatives à l'arbitrage et la résolution des conflits inter et intracommunautaires.

"Les femmes du Bafing sont marginalisées; elles veulent avoir droit à la parole et participer aux prises de décision, surtout dans les cas de résolution de conflits", a revendiqué Mme Bakayoko Assata, représentant les femmes de Ouaninou.

En réponse, le sous-préfet de Guitinguéla, Tanoh Yao Paul, a exhorté ces dernières à se battre pour prendre leur place dans le processus d'édification de l'Etat en soutenant leurs points de vue là où cela est nécessaire pour les faire triompher, et "non attendre que l'on fasse de la place". "Les femmes doivent soutenir leurs point de vue, et ne pas attendre qu’on leur fasse de la place", s'est-il écrié.

(AIP)
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