ABIDJAN- Un chef de milice, soupçonné de graves crimes durant la crise postélectorale de 2010-2011 en Côte d’Ivoire, a été arrêté
samedi dans une forêt de l’Ouest où il régnait en maître depuis des années, a-t-on appris de source militaire.
D’origine burkinabè, Amadé Ouérémi, à la tête du groupe armé qui occupait la forêt du Mont Péko, "a capitulé" face à un détachement des Forces républicaines (FRCI, armée), a déclaré à l’AFP une source au sein de l’état-major.
"Ses hommes sont en train d’être désarmés", a indiqué cette source.
Après sa reddition, le chef milicien a été emmené "dans le principal camp militaire de Duékoué (la ville la plus proche, ndlr), où il est accompagné de l’un de ses gardes du corps", a affirmé un témoin.
Amadé Ouérémi "a été arrêté sans violence" et devait être transféré à Abidjan, a indiqué la télévision publique RTI.
Depuis jeudi, des gendarmes et des soldats du Bataillon de sécurisation de l’Ouest (BSO) s’étaient déployés aux abords de la forêt.
Dans cette forêt, un domaine théoriquement protégé de l’Ouest, Amadé Ouérémi et ses hommes, généralement estimés à plusieurs centaines d’éléments, défiaient depuis une dizaine d’années l’autorité de l’Etat, en interdisant l’accès et y cultivant notamment le cacao.
Amadé Ouérémi est soupçonné par des ONG internationales d’être impliqué dans les tueries survenues à Duékoué en mars 2011, durant la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011 qui a fait quelque 3.000 morts dans le pays.
Ses troupes avaient été utilisées comme forces supplétives par les
ex-rebelles nordistes à qui sont largement imputés ces massacres.
L’ex-rébellion, dont les chefs sont désormais des cadres des FRCI, s’était ralliée au président Alassane Ouattara au début de la crise postélectorale qui l’opposait à l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo.
Longtemps occultée, la question de l’occupation par Amadé Ouérémi et ses hommes de la forêt du Mont Péko s’est imposée dans le débat politique depuis la fin de la crise, en raison notamment des engagements du régime Ouattara à sécuriser l’Ouest.
Frontalière du Liberia, cette région, la plus instable du pays du fait de tensions foncières et ethniques, a été en proie à des attaques meurtrières depuis deux ans.
Les autorités se sont engagées ces derniers mois à chasser les hommes en armes ou les cultivateurs occupant des aires protégées dans l’Ouest, région riche en cacao, dont la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial.
str-tmo/ai
samedi dans une forêt de l’Ouest où il régnait en maître depuis des années, a-t-on appris de source militaire.
D’origine burkinabè, Amadé Ouérémi, à la tête du groupe armé qui occupait la forêt du Mont Péko, "a capitulé" face à un détachement des Forces républicaines (FRCI, armée), a déclaré à l’AFP une source au sein de l’état-major.
"Ses hommes sont en train d’être désarmés", a indiqué cette source.
Après sa reddition, le chef milicien a été emmené "dans le principal camp militaire de Duékoué (la ville la plus proche, ndlr), où il est accompagné de l’un de ses gardes du corps", a affirmé un témoin.
Amadé Ouérémi "a été arrêté sans violence" et devait être transféré à Abidjan, a indiqué la télévision publique RTI.
Depuis jeudi, des gendarmes et des soldats du Bataillon de sécurisation de l’Ouest (BSO) s’étaient déployés aux abords de la forêt.
Dans cette forêt, un domaine théoriquement protégé de l’Ouest, Amadé Ouérémi et ses hommes, généralement estimés à plusieurs centaines d’éléments, défiaient depuis une dizaine d’années l’autorité de l’Etat, en interdisant l’accès et y cultivant notamment le cacao.
Amadé Ouérémi est soupçonné par des ONG internationales d’être impliqué dans les tueries survenues à Duékoué en mars 2011, durant la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011 qui a fait quelque 3.000 morts dans le pays.
Ses troupes avaient été utilisées comme forces supplétives par les
ex-rebelles nordistes à qui sont largement imputés ces massacres.
L’ex-rébellion, dont les chefs sont désormais des cadres des FRCI, s’était ralliée au président Alassane Ouattara au début de la crise postélectorale qui l’opposait à l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo.
Longtemps occultée, la question de l’occupation par Amadé Ouérémi et ses hommes de la forêt du Mont Péko s’est imposée dans le débat politique depuis la fin de la crise, en raison notamment des engagements du régime Ouattara à sécuriser l’Ouest.
Frontalière du Liberia, cette région, la plus instable du pays du fait de tensions foncières et ethniques, a été en proie à des attaques meurtrières depuis deux ans.
Les autorités se sont engagées ces derniers mois à chasser les hommes en armes ou les cultivateurs occupant des aires protégées dans l’Ouest, région riche en cacao, dont la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial.
str-tmo/ai