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Politique Publié le mercredi 12 juin 2013 | Soir Info

Soro Alphonse ( porte-parole des victimes de la crise post-électorale » : « Les preuves que nous avons remises, suffisent largement » - « La Cpi veut brûler la Côte d’Ivoire »

© Soir Info Par FN
Grand meeting de remobilisation de la jeunesse: l`Alliance pour le changement (APC) envahit le Baron de Yopougon
Dimanche 5 mai 2013. Abidjan. Baron Bar, commune de Yopougon. L`honorable Alphonse Soro anime un grand meeting de remobilisation de la jeunesse sous l`égide de l`Alliance pour le changement (APC)
Soro Alphonse ne décolère pas contre la Cour pénale internationale (CPI), dont la Chambre préliminaire I a demandé au procureur « de présenter des preuves supplémentaires. Le faisant, il voit une volonté des juges « de brûler la Côte d’Ivoire », suspectant ceux-ci « de mascarade » contre les victimes ivoiriennes ».

Vous êtes particulièrement remontés contre la Cpi ?

Alphonse Soro : Voir la Cpi nous tenir, deux ans après, un langage qui nous surprend, à savoir, qu’elle renverrait madame la procureure pour qu’elle apporte des éléments de preuves complémentaires, nous estimons que c’est totalement anormal.

Est-ce que la Cour n’est pas dans son rôle, dans son droit en demandant des preuves supplémentaires ?

S.A : Ecoutez, c’est bien la Cpi qui, dans un premier temps, a lancé un appel à témoin à l’ensemble des victimes de la crise postélectorale. Cet appel a été suivi par une mobilisation exceptionnelle des victimes qui ont saisi la Cour pénale internationale avec un certain nombre d’éléments de preuves attestant de ce que des crimes ont été effectivement commis en Côte d’Ivoire. Et, l’ensemble de ces preuves, étayait clairement que ces crimes avaient été commis par les forces de Laurent Gbagbo qui était le Président de la République à ce moment. Suite à l’appel à témoin et à l’ensemble des instructions de ces victimes, la Cpi a émis un mandat d’arrêt et a procédé au transfèrement de M. Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale. Après ce transfèrement, nous avons assisté à un ballet juridique avec des audiences préliminaires. Lesquelles audiences ont abouti à ce qu’ils appellent « une audience de confirmation des charges ». On arrive à l’audience de confirmation des charges à laquelle nous avons assisté à distance. Parfois écœurés au regard du discours qui est tenu par l’intéressé et par ceux qui le soutiennent. Mais, à la fin de ce parcours, la Cpi nous dit qu’il faut fournir des preuves supplémentaires. Nous estimons que le ballet juridique a été long. Il a été marqué par plusieurs étapes. Les victimes ont donné suffisamment de preuves pour qu’aujourd’hui, on nous parle de preuves supplémentaires à rechercher. Nous marquons notre surprise par rapport à cette prise de position des juges de la Cpi. Nous trouvons que c’est suspect quelques semaines après que l’Ua ait fait une déclaration pour se prononcer sur certains cas. On a l’impression que c’est un complexe politique dans lequel la Cpi veut tomber.

Pensez-vous donc que d’une procédure judiciaire, le débat a basculé sur le champ politique et diplomatique ?

S.A : Absolument. Premièrement, parce que nous pensons que la Cpi a été influencée par les critiques de l’Union africaine. Vous savez que depuis un certain temps, il y a des voix qui s’élèvent sur le continent pour critiquer la Cour pénale internationale. Et à cela, on peut ajouter les différentes manifestations de la part de ceux qui soutiennent Laurent Gbagbo, qui en réalité sont les bourreaux. Donc, tout ceci a influencé la position de la Cpi qui semblait dégager un certain unanimisme.

Vous voulez dire que la Cpi est dans un complot contre les victimes ivoiriennes !

S.A : La Cpi est en train de dévoyer le processus judiciaire qui entoure la vérité qui doit éclater autour des crimes qui ont été commis pendant la crise. Elle est en train de dévoyer ce processus pour rentrer dans de la manipulation politique parce qu’elle est critiquée, parce qu’elle a une pression des gens et des supporteurs de Gbagbo. Nous estimons que cela est inacceptable et nous, en tant que victimes, on ne peut pas l’accepter. Si nous sommes restés silencieux, c’est bien parce que nous avons voulu donner une chance à la Côte d’Ivoire. Une chance à la paix et à la réconciliation. Si nous sommes restés silencieux, c’est bien parce que nous avons voulu donner une chance à l’idée du Président Ouattara de rassembler les Ivoiriens et de faire en sorte que, très tôt, la page de la crise soit tournée. Si nous sommes restés silencieux sans un quelconque acte de vengeance, je dis bien de vengeance de la part des victimes, c’est parce que ces victimes ont crû que quelque part, il y avait quelqu’un qui pouvait leur rendre justice.

Aujourd’hui, de façon concrète, qu’est ce que vous réclamez. Qu'attendez-vous de la Cpi ?

S.A : Nous demandons à la Cpi de garder sa sérénité. De ne pas céder à la manipulation politique, de ne céder à aucune pression d’où qu’elle vienne, de qui qu’elle vienne. Nous demandons à la Cpi de continuer à faire sereinement le travail qu’elle a commencé et de se rappeler que 3000 morts ne peuvent pas rester impunis. Il y a suffisamment de preuves qui l’attestent, il ne faut pas qu’elle tombe dans la manipulation.

En l’état actuel de la situation, Mme Bensouda et son bureau reviendront en Côte d’Ivoire. Est-ce que vous, victimes, vous avez des preuves irréfutables à leur remettre ?

S.A : Nous attendons ici que Mme Bensouda arrive pour venir chercher les compléments d’information, les éléments de preuves que les juges demandent. Nous n’avons pas de preuves supplémentaires. Les preuves que nous avons remises suffisent largement pour indiquer la culpabilité et la responsabilité de M. Laurent Gbagbo. Il ne faut pas qu’on joue avec les morts. Qu’est ce qu’on appelle preuves supplémentaires après qu’on ait établi que des gens ont été tués, que des gens ont été enlevés ? Si on veut rentrer dans le fond, on nous parle de la structuration autour des massacres. Mais, c’est connu ! Un, des gens étaient ciblés parce qu’ils étaient d’une ethnie, parce qu’on disait qu’ils étaient du Rhdp, quand on écrivait sur les portes des gens « B » pour dire Baoulé et « D » pour dire Dioula la journée, et qu’à 2h du matin, ceci était l’indication aux forces de l’ordre qui venaient les extirper pour aller les abattre, durant 6 mois. Ces faits sont dans le dossier. Nous disons qu’il n’y a aucun élément qui peut amener les juges à parler de preuves supplémentaires. Tous ces éléments ont été fournis.

Le dossier a-t-il peut-être été mal monté par l’accusation ?

S.A : Le dossier n’a pas été mal monté. Je vous dis que la Cpi veut faire de la politique. Et, cette politique ne marchera pas, nous ne l’accepterons pas. Si elle se laisse influencée par qui que ce soit, nous pensons aussi être en mesure de l’influencer par la façon qui sera indiquée.

Mais, il y a eu des voix qui se sont élevées pour demander une justice équitable qui frappe dans tous les camps, y compris dans le camp d’Alassane Ouattara

S.A : Mais vous avez vu cela dans quel pays ? Justice équitable, ca veut dire quoi ? Il y a une justice point ! Et, la justice est faite face à une situation d’injustice. La situation d’injustice en Côte d’Ivoire a été commise par qui ? Par le camp Gbagbo. Et, il est évident que ce soit ce camp qui paye. Dites-moi, qui en face d’Hitler a été jugé ? Qui parmi les alliés ? Quand Slobodan Milosevic a été envoyé à la Cpi, est-ce que Zoran Djukic a été envoyé à la Cpi ? Il faut que les gens arrêtent ces slogans et je suis écœuré que la communauté internationale se laisse manipuler par des slogans politiques.

Mais, dans le cas d’espèce, il y a eu des pro-Ouattara qui ont été ciblés par des mandats !

S.A : Pourquoi ces gens sont ciblés ? Parce qu’en amont, on est tombé dans le complexe de l’équilibrisme qui n’a aucun sens. Pourquoi on veut forcément que les deux camps puissent être jugés ou mis en prison ? En face de Gbagbo, vous voyez qui responsable de tueries ici, en Côte d’Ivoire ? Tout cela n’est que de la politique, c’est de la manipulation. Nous avons assez laissé faire. C’est pour cela que nous avons décidé de prendre nos responsabilités. Cette mascarade va prendre fin. Parce que, jamais, on n’acceptera que les gens nous parlent de justice des vainqueurs, de justice de vaincus ou d’équilibrer… Tout cela, c’est de la manipulation, qu’ils aillent à l’essentiel. Qui a fait tuer des gens en Côte d’Ivoire ? Pendant 6 mois, qui était chef de l’Etat ici, ayant bloqué ses adversaires dans un hôtel ? Pendant ces 6 mois, chaque soir, c’était le décompte macabre. 15 morts à Abobo, 20 morts à Yopougon, 30 morts à Koumassi… Chaque soir, on faisait le décompte des personnes qui ont été tuées. Qui était responsable de cette situation ? Alassane Ouattara qui était reclus dans un hôtel ? Il faut qu’on arrête. C’est comme ça que le dévoiement du dossier a commencé pour que, petit-à-petit, on arrive à une situation où on nous parle de preuves supplémentaires.

Est-ce que vous pensez que le fait pour le gouvernement de n’avoir pas transféré à la Cpi Mme Gbagbo, Blé Goudé et le general Dogbo Blé, a pu avoir une influence sur la décision des juges?

S.A : Ça n’a aucun sens. Notre position sur la question est claire. Il y a eu des élections présidentielles, c’est Gbagbo qui était candidat, ce n’est pas Mme Gbagbo. C’est Gbagbo qui a perdu les élections, ce n’est pas Mme Gbagbo.

Mais, la Cpi lui reconnaît une responsabilité, est-ce que vous êtes pour son transfèrement à la Cpi ?

S.A : Nous sommes pour que la justice soit faite. Et nous sommes pour qu’elle le soit en Côte d’Ivoire ou à la Cpi. Actuellement, Mme Gbagbo n’est pas en liberté, elle est dans une procédure judiciaire en Côte d’Ivoire. Si nous, en tant que victimes, nous nous rendons compte que Mme Gbagbo n’est plus dans une procédure judiciaire, nous allons exiger qu’elle le soit. Mais, ce n’est pas le cas. Donc, nous n’avons pas de fixation sur là où les personnes doivent être jugées. Ce que nous disons, c’est qu’emmener quelqu’un à La Haye, c’est un acte extrêmement fort. Et, la personne indiquée, c’est bien M. Gbagbo. Donc, ça ne nous gênerait pas que les autorités ivoiriennes prennent, localement des dispositions pour qu’un procès ait lieu pour Mme Gbagbo. Ça ne nous gênerait pas. Mais, nous n’accepterons pas qu’elle soit libérée.

Que répondez-vous au Fpi qui demande la relaxe pure et simple de Gbagbo ?

S.A : Les gens sont dans leurs petits jeux, ils croient donc arriver à leurs fins, bien qu’ils se trompent. Mais, je pense qu’ils sont libres de penser ce qu’ils veulent mais, ils auront la surprise de leur vies. Parce que, rien ne dit que la procédure est finie. Et si nous avons, en tant que victime, laissé faire jusqu’à présent, et que les gens se laissent influencer, nous allons entrer dans la danse. Et le résultat que ça va produire, on sera tous là pour le constater.

Amadé Ouérémi a été arrêté et inculpé pour occupation illégale de « forêt classée ». C’est curieux comme délit. Quelle est votre opinion là-dessus ?

S.A : Nous avons toujours été pour que ce genre de situation soit réglée. Et je crois que le gouvernement a bien fait de prendre ses responsabilités, vis-à-vis d’Amadé Ouérémi. Il y a eu beaucoup de polémique autour, je note tout simplement que premièrement, Amadé Ouérémi était dans cette forêt pendant près de 10 ans et le camp Gbagbo a collaboré avec lui et ne l’a pas délogé. Je note deuxièmement que deux ans après, Ouattara l’a délogé, ce sont les actes. Il y a beaucoup de polémique autour de la problématique de l’ouest. Je serais pour qu’on mette en place une commission parlementaire d'enquête sur l’ouest.

A la suite des enquêtes menées, les Ong lui imputent, pourtant, les massacres de Duékoué-Carrefour ?

S.A :Ça, c’est un élément dans un ensemble. J’estime que si on veut régler les problèmes comme ça, on ne peut pas appréhender la dimension réelle de ce qu’il y a à régler comme problème. Je suis pour qu’au delà de la personne d’Amadé Oéurémi, tout ce qu’il y a comme discours, comme manipulation, comme propos autour de l’occupation illégale autour de ce qu’il y a comme occupation illégale des forêts, il y ait un règlement global. Que dans un premier temps, on mette sur place une commission d’enquête parlementaire qui puisse faire la lumière sur ce qui se passe à l’ouest. Ceci pourrait permettre de prendre des dispositions au-delà de la personne d’Amadé Ouérémi dont nous nous félicitons de l’arrestation.

Au cours d’une conférence de presse avant-hier, , vous avez demandé au gouvernement de prendre ses responsabilités sinon vous alliez agir. Que vouliez-vous dire par là ?

S.A : Les victimes ont estimé qu’elles n’avaient pas été soutenues par l’Etat de Côte d’Ivoire dans la bataille pour la justice. Les victimes ont estimé qu’il leur a manqué l’encadrement et les moyens nécessaires pour faire la mobilisation et la démonstration. Il leur a manqué de montrer qu’elles aussi étaient là et qu’elles attendaient justice. On a laissé plutôt le camp Gbagbo qui en réalité, peut être considéré comme le bourreau manifeste au point de se présenter aujourd’hui comme étant la victime. Ceci est totalement inacceptable et les victimes pensent qu’il faut qu’on puisse parer à cette situation et faire en sorte qu’il y ait, une bien meilleure organisation dans la dynamique autour de la recherche de la justice. Je peux vous assurer que nous avons commencé à prendre des initiatives dans ce sens. Et, très bientôt, comme on l’a dit, des actions seront menées pour montrer à toute la Côte d’Ivoire qu’on ne peut pas jouer avec la question des victimes de la crise postélectorale. Certains l’ont dit dans la salle, 100 ans après, les gens commémorent leurs victimes. En Côte d’Ivoire, il y a seulement deux ans, et on n’a pas l’impression qu’ on a perdu 3000 des membres de nos familles. C’est totalement inacceptable. Nous prévoyons une journée des victimes pour très bientôt. Des meetings éclatés pouvant être organisés dans l’ensemble des quartiers d’Abidjan et nous allons organiser une journée en Côte d’Ivoire pour protester face à cette manipulation de la Cpi.

Quel acte, vous attendez du gouvernement ou de la Cpi pour que la paix revienne définitivement en Côte d’Ivoire ?

S.A : Je pense que la paix ne se décrète pas. Et, je ne suis pas de l’avis de ceux qui pensent qu’il suffirait d’un décret pour qu’on retourne à une Côte d’Ivoire comme elle nous avait été donnée par le Président Houphouët-Boigny. Nous sommes dans un processus qui avance. Comparaison n’est certainement pas raison, mais, on ne peut pas s’empêcher de jeter un coup d’œil sur ce qui s’est passé ailleurs. Et, l’histoire nous a démontré que quand on sort de ce genre de crise, on met du temps à revenir à une situation normale.

Vous disiez hier que la libération de Gbagbo enflammerait le pays

S.A : Vous imaginez Gbagbo libéré, il prend un avion paisiblement pour l’aéroport Félix Houphouët-Boigny, l’avion atterrit, il va à Mama où à sa résidence de Cocody ? Moi je refuse, parce que je refuse ce que la spontanéité peut créer. Donc, je n’imagine pas un tel scénario. C’est pour cela que nous avons demandé à la Cpi de faire attention parce qu’elle veut brûler la Côte d’Ivoire. C’est vous, tout à l’heure, qui me disiez que le Fpi a demandé la libération de Gbagbo. Et, ce communiqué de la Cpi a fait en sorte que les lignes sont en train de bouger. Personne ne veut encore aller à la table des négociations parce qu’on dit que Gbagbo va rentrer. Au niveau des réfugiés qu’on s’efforçait de faire rentrer, j’ai reçu des coups de fil, il y a certains qui désistent alors qu’ils étaient prêts à rentrer en Côte d’Ivoire pour participer au processus de réconciliation. Hier, à Ouragahio, il y a eu une fête parce que le résultat a été ajourné. Le Fpi est en train de demander la libération. Toutes les jeunesses du Fpi sont en train de se mobiliser pour dire, bientôt, on va aller accueillir Laurent Gbagbo, ce n’est plus la peine d’aller dans leur affaire de réconciliation, dans leur affaire d’Alassane parce que quand Gbagbo sera là, on va nous traiter de traîtres. Donc, il y a une crispation nouvelle qui se crée avec ce communiqué de la Cpi. C’est un communiqué qui fait du tort à la réconciliation, à la paix. Parce qu’en réalité, on retourne au chaos.

Avec la libération de Gbagbo ?

S.A : Absolument. On retourne au chaos. Parce que, la libération de Gbagbo va entraîner une crispation nouvelle des positions sociales, politiques.

Est-ce qu’elle ne va pas donner un coup d’accélérateur au processus ?

S.A : En quoi la libération de Gbagbo peut accélérer la réconciliation à partir du moment où les 3000 personnes qui ont été exécutées qui ont leurs familles pensaient obtenir justice et doivent désormais déchanter. ça veut dire qu’elles doivent avoir aussi la possibilité de se rendre justice. Si les gens sont restés silencieux, c’est bien parce que Gbagbo était dans un processus judiciaire. Si on dit qu’il n’y a pas suffisamment de preuves, ça veut dire qu’on n’a pas été suffisamment tués, vous imaginez la réaction de ces victimes. On ne peut pas accepter la libération de Laurent Gbagbo. Ce n’est pas une fierté pour nous qu’un Ivoirien se retrouve dans une prison à l’étranger mais, on est trop jeunes pour demander à l’humanité de faire table rase sur la mort de 3000 personnes. Quel message, quelle leçon pour le continent africain, pour les dictateurs qui continuent de massacrer des populations ? C’est pour cela que nous avons trouvé totalement aberrant la position de l’Union africaine.

L'Union africaine fait valoir une dimension raciale ?

S.A : Dans quel pays européen, des gens organisent des élections perdent et refusent de reconnaître leur défaite ? Il faut qu’on arrête. Ça ne se fait pas ailleurs. Pourquoi voulez-vous que ce soit là-bas qu’on aille prendre des gens ? Ils ne se comportent pas comme on le fait ici. Tout à l’heure, je parlais du complexe dans lequel les gens veulent nous mettre. Ils sont en train de complexé la Cpi. Mais, nous allons l’aider à se décomplexer.

Interview réalisée par Armand B. DEPEYLA
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