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Politique Publié le jeudi 13 juin 2013 | Partis Politiques

Affaire CPI / Des victimes vont « paralyser » Abidjan - Alphonse Soro (député) : « Nous nous ferons entendre ! »

© Partis Politiques Par DR
Affaire CPI: l`honorable Alphonse Soro veut descendre dans la rue avec les victimes de la crise post-électorale
Photo: l`honorable Alphonse Soro lors d`un meeting politique
Le lundi 17 mai 2013, plusieurs victimes et collectifs et associations de victimes de la crise postélectorale vont organiser une manifestation dans les rues du Plateau. C’est l’information principale qu’a porté Alphonse Soro, député à l’Assemblée nationale et par ailleurs président de l’Alliance pour le changement (Apc) aux victimes. C’était le mardi 11 juin 2013 lors de deux rencontres qu’il a eues avec elles. Au « quartier Apollo » de Treichville, Alphonse Soro a donné les raisons de l’organisation de cette manifestation. « (…) Nous sommes restés silencieux dans nos maisons, nous avons oublié ce qui s’est passé il y a 2 ans. Pendant ce temps, ceux qui ont commis ces atrocités ont commencé partout une mobilisation. Ils ont fait un lobbying intense et finissent par convaincre les autres qu’ils sont les victimes (…) Nous avons donc décidé de faire en sorte que le lundi 17 juin soit chômé et payé en Côte d’Ivoire parce que les victimes de Gbagbo se feront entendre. Nous allons faire en sorte que, du chef de l’Etat jusqu’à la dernière secrétaire du Plateau, il n’y ait pas de travail. Il faut que ce jour-là, la Côte d’Ivoire entière se rappelle qu’il y a seulement 2 ans, il y a eu un drame. Il faut que la Cpi se rappelle », a-t-il déclaré avant de prévenir : « Il faut qu’on s’apprête pour attendre Bensouda. Désormais, on ne se laissera plus faire. Nous allons nous battre pour demander au gouvernement de nous donner les moyens pour permettre aux victimes de s’organiser ». Le président de l’Apc a également fortement critiqué l’attitude de la Cpi qui a décidé d’ajourner le verdict de l’audience de confirmation des charges contre l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo. Alphonse Soro a mis en garde l’instance juridique internationale contre le danger que ses décisions font planer sur la Côte d’Ivoire. « Quelles preuves supplémentaires pour un massacre de 3000 personnes ? La Cpi veut-elle qu’on mette les corps des victimes dans des avions pour les envoyer à La Haye ? La Cpi a lancé elle-même un appel à témoins et vous, victimes, avez rassemblé les preuves. C’est à la suite de ces preuves que la Cpi a lancé un mandat d’arrêt contre Gbagbo. A la suite de cela, Gbagbo a été envoyé à la Cpi et il y a eu une audience préliminaire. A l’audience préliminaire, ils ont dit qu’il y a suffisamment de preuves qui attestent de ce qu’il y a eu crime contre l’humanité. A partir de ce moment, qu’est ce qui s’est passé pour qu’on nous renvoie à nos copies et qu’on nous demande des preuves supplémentaires ? 3000 personnes ne suffisent pas qu’il y ait un procès ?», s’est-il interrogé non sans ajouter : « La politique s’est invitée dans le dossier de la Cpi. On n’est plus sur le terrain de la justice mais, sur le terrain de la pression politique. Si nous ne comprenons pas ça, le danger guette la Côte d’Ivoire. Si on reste chacun dans sa maison, chacun préoccupé par son petit pain, il ne faut pas qu’on soit étonné dans les mois qui suivent, qu’on nous annonce l’atterrissage d’un avion dans lequel il y a un monsieur qu’on appelle Laurent Gbagbo. Nous avons la responsabilité historique de faire en sorte que justice soit rendue ». Puis de conclure : « Nous aussi, savons manifester. On était silencieux parce qu’on pensait que c’était une affaire juridique ». Tant à Treichville qu’à Williasmville, les victimes ont appelé avec insistance les autorités, notamment le gouvernement, à mettre à leur disposition plus de moyens pour leur prise en charge ou leur réinsertion sociale. Elles se sont dites aussi prêtes à apporter toutes les preuves nécessaires à la Cpi. « On a mal au cœur quand on nous parle de preuves supplémentaires. Mais, nous en avons, il y a même des preuves vivantes qui sont là. Qu’on cherche à nous soigner », a plaidé Diarra mamadou au nom du Collectif des victimes de Treichville (Cvt). Notons qu’à ces rencontres, Alphonse Soro a échangé avec 20 associations de victimes à Williamsville et une dizaine d’autres à Treichville. Plusieurs réunions de ce type sont prévues dans d’autres communes du District d’Abidjan par le leader de l’Apc.

Service communication de l'Apc
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