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Politique Publié le samedi 15 juin 2013 | Partis Politiques

Affaire Koua Justin: le FPI dénonce l’illégalité de la procédure d’arrestation

© Partis Politiques Par Didier ASSOUMOU
Le FPI pour une alternative de gestion des finances publiques
Samedi 04 mai 2013. Abidjan. Le FPI a organisé un séminaire portant sur le thème « Les Enjeux de la Reprise de l’Endettement de la Côte d’Ivoire par la Gouvernance Ouattara. Photo: Dr Kodjo Richard, secrétaire général par intérim du Front populaire ivoirien
Le vendredi 7 juin 2013 à 17h30, le camarade KOUA Justin, Secrétaire National par intérim de la JFPI, a été enlevé, alors qu’il se trouvait au siège de son Parti sis à Cocody-Attoban, par le CCDO, qui l’a détenu 48h durant dans un lieu secret, avant de le présenter à un juge qui l’a inculpé « d’atteinte à la sureté de l’Etat, offense au chef de l’Etat, trouble à l’ordre public et participation à bande armée » et l’a placé sous mandat de dépôt à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA), le mardi 10 juin 2013.

Les circonstances de cet enlèvement crapuleux rappellent la brutalité et l’illégalité des procédures ayant jusqu’ici accompagné le kidnapping de centaines de partisans du président Laurent Gbagbo dont les plus courantes sont :
- La violation de domicile,
- L’absence de mandat judiciaire,
- Les exactions contre des innocents et l’extorsion de biens personnels… et, en l’occurrence, le vol des clés du Cabinet du président MIAKA Ouretto, confirmant ainsi la barbarie et l’intolérance idéologique du régime en place.

La Direction du FPI, outrée et scandalisée par cette énième injure faite à la loi et à ses militants, considère que l’enlèvement de KOUA Justin et, avant lui, l’arrestation arbitraire du SG Laurent AKOUN et du SGA Alphonse DOUATI s’inscrivent dans le vaste projet de patrimonialisation de l’Etat ivoirien, processus qui passe par l’exclusion de fait de l’opposition significative ainsi que par la mise en place d’un contexte de terreur et d’impunité, avec pour conséquence non seulement l’annihilation de l’Etat de droit et de la démocratie mais aussi et surtout le retour de la pensée unique.
La Direction du FPI note qu’alors que, sous Laurent GBAGBO, la sécurité rapprochée des responsables de l’Opposition était assurée par l’Onuci, l’inverse n’est plus possible sous Alassane OUATTARA, ce dernier s’y étant opposé avec la complicité à peine voilée de l’Onuci ; de sorte que le rythme des arrestations et la facilité avec laquelle l’Etat-Rdr kidnappe les cadres du FPI, procèdent de la responsabilité et de la vigilance sélectives de l’Onuci.

De fait, dans son contenu actuel, le secteur de la sécurité n’a plus rien à voir avec la gouvernance démocratique, pour autant que les tenants actuels du pouvoir d’Etat sont eux-mêmes les premiers à violer allègrement la Constitution, par l’utilisation de milliers de chasseurs traditionnels dozos comme supplétifs de l’armée régulière, faisant ainsi reculer la Côte d’Ivoire de plusieurs siècles en arrière et instaurant une justice à double vitesse au profit des « vainqueurs ». Pour preuve, selon les résultats de la Commission Nationale d’Enquête mise en place par Monsieur Ouattara lui-même sur les violations des droits de l’homme survenues entre le 31 octobre 2010 et le 15 mai 2011, les Frci ont causé la mort de 727 personnes dont 545 exécutions, en toute impunité car, à ce jour, aucun élément des Frci n’a fait l’objet de procédure judiciaire.

La Direction du FPI relève que c’est sur cette base de déséquilibre profond et d’injustice notoire que fonctionne désormais un système économique qui peine, à satisfaire les besoins élémentaires du peuple de Côte d’Ivoire.

Faisant fond sur ce qui précède, le Front Populaire Ivoirien, conscient de ses responsabilités historiques :
- condamne avec force l’enlèvement de KOUA Justin par l’Etat-Rdr ;
- s’insurge avec la dernière énergie contre la violation de son siège légal par une escouade de militaires sans le moindre mandat judiciaire ;
- exige la libération immédiate non seulement de KOUA Justin, mais aussi de tous les otages d’un régime qui a suffisamment fait la démonstration de son incapacité à gouverner démocratiquement ;
- exhorte les Patriotes d’ici et d’ailleurs à redoubler d’effort et de vigilance face au regain de frilosité qui s’empare du camp Ouattara, à Abidjan comme à La Haye. La perspective d’une relaxe pure et simple de Laurent Gbagbo ne relevant plus de l’utopie, le Rdr se fait plus menaçant avec des propos du genre « libérer Gbagbo, c’est brûler la Côte d’Ivoire » ;
- interpelle la communauté nationale afin que les Ivoiriens, toutes obédiences politiques confondues, sauvent leur pays du péril Ouattara ; un péril monté de toutes pièces par des raccourcis liés à la violence.
- interpelle à nouveau la communauté internationale qui semble avoir accordé une sorte de blanc-seing au régime Ouattara ; n’étant pas susceptibles d’être inquiétées d’une manière ou d’une autre, parce qu’elles sont assurées de toute impunité, les nouvelles autorités se comportent comme des enfants gâtés, conduisant allègrement leur désastreuse politique de rattrapage ethnique en ce début de XXIème siècle ;
- insiste d’autant plus sur la coresponsabilité de la communauté internationale dans la tragédie ivoirienne que l’Occident, produit du Siècle des Lumières, se tait curieusement et reste inactif alors que le contexte sécuritaire qui a conduit au renversement de Laurent Gbagbo en mars-avril 2011, s’est davantage dégradé sous Ouattara au détriment des mêmes populations civiles ;
- remercie, en revanche, les Intellectuels d’Afrique et d’Occident qui viennent de mettre sur pied un Comité International pour la Libération de Laurent Gbagbo (CILIG), donc de tous les partisans de Laurent Gbagbo injustement incarcérés.

En faisant le choix du dialogue après le 11 avril 2011, la Direction du FPI est demeurée conforme à « la transition pacifique à la démocratie », son slogan de toujours. Cette disposition fondamentale du Front Populaire Ivoirien ne doit pas être confondue avec de la faiblesse. Loin s’en faut.

Fait à Abidjan, le 14 juin 2013
Le Secrétaire Général par intérim & Porte-parole

Dr KODJO Richard

N.B: le titre est de la rédaction
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