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Société Publié le dimanche 16 juin 2013 | AIP

JEA 2013 : l’Unicef interpelle les communautés sur le tort fait aux enfants

Abidjan - L'Organisation des Nations unies pour l'enfance (Unicef) interpelle les différentes communautés sur le tort fait aux enfants, notamment les enfants africains, à l'occasion de la commémoration de l'édition 2013 de la journée de l'enfant africain sur le thème "Elimination des pratiques sociales et culturelles néfastes à l'enfant : notre responsabilité collective".

L'Unicef qui se joint à l'Union africaine pour saluer, à cette occasion, les efforts faits par des communautés africaines pour promouvoir le changement social et mettre fin à des pratiques qui, chaque année, mettent en danger la santé et la vie de centaines de milliers d'enfants, dénonce toutefois certaines coutumes sociales et culturelles néfastes qui persistent encore sur le continent.

Il s'agit notamment des mutilations génitales féminines, des accusations de sorcellerie faites aux enfants, "profondément ancrées" dans la société, "parce que personne ne les remet en question", ont ajouté les responsables de l'organisme onusien.

"Rien n'a plus d'effet qu'une communauté qui s'aperçoit elle-même des souffrances qu'elle inflige à ses propres enfants et qui décide d'y mettre fin", indique le directeur des programmes de l'Unicef, Nicholas Alipui, dans un communiqué de presse dont l'AIP a reçu copie ce dimanche.

Selon lui, "les communautés détiennent la clé de la santé et du bien-être des enfants africains soumis à de cruelles pratiques", en engageant, ajoute-t-il, un dialogue sur ces abus pour "mieux comprendre" leur caractère néfaste et les abandonner.

"Une fois que des individus, puis l'ensemble ou une partie importante de la communauté réalisent que la disparition d'une pratique néfaste leur sera bénéfique à tous, l'élimination complète semble à portée de main", fait savoir Benyam Mezmur Dawit, président du Comité africain d'experts sur les droits et le bien-être de l'enfant.
"Les familles africaines aiment leurs enfants et ne veulent que le meilleur pour eux. Si l'on y ajoute les campagnes de sensibilisation et les réformes juridiques en cours, l'élimination des pratiques néfastes est en train de devenir une réalité", ajoute-t-il.
Benyam Mezmur Dawit encourage les dirigeants africains à élaborer des lois, des politiques et des programmes qui encouragent l'éradication rapide, massive et permanente de ces pratiques dans un vaste ensemble de communautés en Afrique.
La Journée de l'enfant africain commémore la marche de 1976 à Soweto, en Afrique du Sud, lorsque des milliers d'élèves africains sont descendus dans la rue pour protester contre la mauvaise qualité de leur éducation et exiger que soit respecté leur droit à recevoir un enseignement dans leur propre langue. Des centaines de jeunes garçons et filles ont été abattus et pendant les quinze jours de manifestation qui ont suivi, plus d'une centaine de personnes ont été tuées et plus d'un millier blessées. En l'honneur de ceux et celles qui ont été tués et pour rappeler le courage de tous les manifestants, la journée de l'enfant africain est célébrée le 16 juin de chaque année depuis 1991, année de sa création par l'Organisation de l'unité africaine. Au cours de cette journée, l'on attire l'attention sur la vie des jeunes africains d'aujourd'hui, rappelle-t-on.

(Aip)
kkp/kp
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