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Politique Publié le jeudi 20 juin 2013 | Le Patriote

Simone, Affi, Sangaré et les autres: L’heure du procès a sonné

S’achemine-t-on dans le vif de la partie judiciaire de la crise postélectorale ? C’en a tout l’air. Hier, les avocats de Simone Gbagbo, Affi N’Guessan, Abou Drahamane Sangaré, Aké N’Gbo et les autres ont demandé un renvoi pour, disent-ils, mieux préparer leur défense. Les 90 personnalités poursuivies pour leur responsabilité présumée dans les crimes graves commis au cours de la crise postélectorale connaitront certainement leur sort dans les jours à venir. Car l’affaire, après la demande de report, a été rejetée au 3 juillet prochain. Venus pour réclamer un non-lieu pour leurs clients, les avocats des détenus se sont vu signifier une fin de non recevoir. Le juge d’instruction a estimé que pour en arriver là, il faut d’abord qu’il y ait une audience de confirmation des charges retenues contre leurs clients qui décidera s’il faut ou pas les libérer.

Avec la décision prise hier par le Parquet, c’est la phase active de la procédure contre Simone Gbagbo, Affi N’Guessan et les autres qui vient de s’enclencher. On se souvient, après les premières audiences à Odienné, Katiola, Boundiali et Bouna, des voix s’étaient levées pour dénoncer la lenteur de la procédure. Certains détenus comme Simone Gbagbo s’étaient plaints devant une délégation de la division des droits de l’Homme de l’ONUCI conduite par son premier responsable Guillaume Nguefa, de l’absence d’un juge d’instruction pour les entendre.

Du 18 au 27 juin 2012, 12 chefs d’accusation leur ont été signifiés. Le juge Koné Mamadou, durant toute l’année dernière et au début de 2013, a été commis pour auditionner tous les détenus, y compris Simone Gbagbo. Aujourd’hui, l’instruction du côté du Troisième cabinet, est bouclée. La justice peut maintenant faire son travail. Les choses commencent à se mettre en place. Pour Simone Gbagbo et les autres, l’heure du procès a commencé. La vérité sur les crimes horribles perpétrés au cours de la période qui a suivi l’élection présidentielle, sera bientôt sue. Car, contrairement à ce qu’espéraient les partisans de Laurent Gbagbo, les débats, les confrontations auront bel et bien lieu. La justice ira jusqu’au bout. L’amnistie réclamée à cor et à cri par le Front populaire ivoirien sera, dans ces conditions, difficiles à obtenir. Mais sait-on jamais ? Car comme l’a dit tout récemment le président Henri Konan Bédié : « En politique, rien n’est impossible ». Les chefs d’accusation retenus contre les détenus pro-Gbagbo sont : Atteinte à la défense nationale, attentat et complot contre l’autorité de l’Etat, atteinte à la sureté de l’Etat, crime de sang, constitution de bande armée, participation à une bande armée, participation à un mouvement insurrectionnel, atteinte à l’ordre public, Coalisions de fonctionnaires, rébellion, usurpation de fonction, tribalisme et xénophobie. Il faut ajouter à ces chefs d’accusation, celui de crimes contre la population civile et génocide pour Simone Gbagbo, Affi N’Guessan, Aké N’Gbo, Alcide Djédjé, Désiré Dallo et le général Dogbo Blé.

JCC
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