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Politique Publié le vendredi 28 juin 2013 | Notre Voie

Pour crier leur déception et leur indignation : Des populations du Nord menacent d’accueillir Ouattara avec des sacs de noix de cajou

© Notre Voie Par DR
Bonoua : le Président Alassane Ouattara a lancé les travaux d’adduction en eau potable de la ville d’Abidjan
Lundi 6 aout 2012. Bonoua. Le chef de l`Etat, SEM Alassane Ouattara a lancé les travaux d’adduction en eau potable de la ville d’Abidjan à partir de la nappe souterraine de Bonoua
Dans notre parution no 4431 des samedi 1er et dimanche 2 juin derniers, à la page 12, nous nous faisions écho de la déception des populations de Folon (département de Minignan) du pouvoir Ouattara. Les populations dénonçaient, en effet, le manque de routes et surtout la mévente des produits agricoles, tels que le coton et l’anacarde. A l’approche de la visite du chef de l’Etat prévue du 2 au 8 juillet prochain dans la région des Savanes, les populations, cette fois-ci de Korhogo, expriment de plus en plus leur déception. Selon des sources jointes à Korhogo, des planteurs d’anacarde menacent d’accueillir Ouattara à l’aéroport avec des sacs de noix de cajou. « Nous sommes entrain de nous organiser pour que chaque producteur de noix de cajou se rende à l’aéroport de Korhogo avec sa production de cajou. Nous voulons montrer au président nos souffrances et lui montrer que nos produits ne sont pas vus. Ce qui était vendu à l’époque entre deux cents le kilogramme (200 F/ kg) et quatre cents francs (400 F / kg) est vendu aujourd’hui à soixante quinze le kilogramme (75 F/ kg) voire cinquante francs (50 F / kg), et souvent même à crédit, » explique un jeune planteur qui nous a joint par téléphone. De fait, les populations du Nord avaient beaucoup placé leur espoir en Ouattara, quand celui-ci a accédé au pouvoir. Elles avaient pensé que tout ce qui avait été détruit ou endommagé pendant la crise serait aussitôt réparé. Les populations croyaient dur comme fer que leurs seules cultures pérennes, le coton et l’anacarde, seraient mieux vendues que sous Bédié et Gbagbo. C’est la déception totale. Les populations frontalières écoulent les noix de cajou dans les pays voisins, surtout au Mali où les prix d’achat sont plus alléchants. « Sous Gbagbo, le prix d’achat descendait souvent jusqu’à cent cinquante francs, mais jamais à cinquante francs ou soixante quinze francs. Pendant la crise, les prix chutaient souvent jusqu’à cent francs. Nous allons vendre directement nos produits au président. Nous l’attendons impatiemment, » ajoute un autre planteur de Korhogo.
Comme on le voit, il n’y a pas encore de « solution » pour les parents du Nord, d’Odienné à Bouna en passant par Boundiali, Korhogo, Ferké et Bondoukou.

Sam K. D
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