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Société Publié le lundi 1 juillet 2013 | AFP

Nord de la Côte d’Ivoire: un gendarme tué par des tirs sur un convoi officiel

© AFP Par John Bompengo / Radio Okapi
Nations unies : Fidèle Sarassoro, représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l`Onu en RDC
Photo: M. Fidèle Sarassoro, représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l`Onu en RDC
ABIDJAN - Un gendarme a été tué lundi dans le nord de la Côte d’Ivoire dans une attaque d’hommes armés contre un convoi officiel transportant un responsable en charge de la réinsertion des ex-combattants, a-t-on appris de sources concordantes.

Cette attaque a eu lieu le même jour qu’un incident à Tengréla, ville plus au nord située près de la frontière malienne, où des ex-combattants ont pris
d’assaut un commissariat.

"on a été attaqué par des +coupeurs de routes+",près de Kong, une petite ville du Nord et "un gendarme est décédé à l’hôpital des suites de ses blessures", a indiqué à l’AFP un journaliste qui avait pris place dans le convoi, faisant état de deux autres blessés.

Outre le gendarme de l’escorte tué, il y a eu "deux blessés, un gendarme et un civil", a précisé une source sécuritaire.
Le convoi de plusieurs véhicules, dont l’un transportait Fidèle Sarassoro, directeur de l’Autorité pour la démobilisation, le désarmement et la réinsertion (ADDR), est finalement arrivé à Kong, fief de la famille du président Alassane Ouattara.

L’attaque est survenue à la veille même d’une tournée que le chef de l’Etat doit effectuer cette semaine dans la région nord, ultra-majoritairement acquise à sa cause, et qui le mènera notamment à Kong.

Dans un communiqué, l’Opération de l’ONU en Côte d’Ivoire (Onuci) a condamné "énergiquement" cette "attaque violente" et appelé les autorités ivoiriennes à poursuivre ses auteurs.
"Persuadée que les progrès en matière de DDR (démobilisation, désarmement,
réinsertion, ndlr) sont indispensables au retour à la normalité et à la
restauration de l’autorité de l’Etat, l’Onuci demande à toutes les parties de
garder le calme et la sérénité nécessaires et de n’entreprendre aucune action
qui pourrait entraver la bonne marche du processus du DDR", ajoute le texte.
L’ADDR a été créée en 2012 par le pouvoir pour régler la situation des
ex-combattants de la crise postélectorale de 2010-2011, qui a fait quelque
3.000 morts.
Cette structure, qui effectue actuellement une visite dans le Nord, s’est
engagée à réinsérer quelque 64.000 ex-combattants, principalement des membres
de l’ex-rébellion qui occupait la moitié septentrionale du pays depuis 2002 et
a soutenu M. Ouattara durant la dernière crise.
Le sort de ces hommes inspire d’autant plus d’inquiétude que certains
ex-combattants livrés à eux-mêmes sont devenus des "coupeurs de routes",
bandits armés ou braqueurs sévissant sur les axes routiers dans l’intérieur du
pays.

L’Onuci avait relevé la semaine dernière que malgré une situation
sécuritaire globalement "calme et sous contrôle", "la circulation des armes,
les attaques à main armée et celles de coupeurs de routes" restaient
"préoccupantes" dans le pays, citant une attaque contre un convoi de gendarmes
dans l’Ouest fin juin.

Par ailleurs, des ex-combattants ont perpétré des violences lundi à Tengréla après un incident avec des policiers, selon des habitants.

"Deux ex-combattants qui étaient à moto ont refusé de s’arrêter à un
barrage", a raconté un résident. "L’un des policiers a tiré dans leur
direction, l’un des ex-combattants a été blessé et conduit à l’hôpital, mais
ses jours ne sont pas en danger", a-t-il poursuivi.

Selon ce témoin, l’incident "a révolté les ex-combattants de Tengréla", qui ont "saccagé le commissariat de police". Finalement le calme est revenu après l’intervention des autorités locales, a-t-il souligné.

Le commissariat a été "complètement saccagé" et est désormais "vide", a assuré un autre habitant, Seydou Kouma. "Aucun policier en tenue n’est visible actuellement dans la ville", qui toutefois "reste animée", a-t-il ajouté.

La question du sort des ex-combattants devient de plus en plus aiguë. Plusieurs centaines d’entre eux ont manifesté leur colère et leur impatience d’être pris en charge lors de protestations en avril à Bouaké (centre) et en juin à Man (ouest).

str-tmo/gg
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