Abidjan – L’eau ensachée, M. Coulibaly Inza ne veut plus en entendre parler depuis que ce 26 juin, il souffre d’atroces douleurs abdominales après avoir bu un "sachet d’eau" dans un garage de mécanicien auto, quelque part à Yopougon, dans la banlieue abidjanaise.
C’est que ce phénomène, très courant partout en Côte d’Ivoire, peut présenter un danger au regard des conditions de production de cette "source de vie".
L’eau dans un sachet, c’est la denrée la moins chère en Côte d’Ivoire. C’est le seul produit, hormis des bonbons, que l’on peut acheter avec la pièce de 5 francs CFA. Les prix varient donc de 5 à 50 francs, en fonction de l’ensachement et de l’origine.
En effet, lorsque l’eau est « attachée à la main », comme on le dit communément, au sein des ménages dans des sachets fabriqués à cet effet, le prix est de 5F ou de 10F, selon les communes. Dans ce cas-ci, aucune origine n’est mentionnée. Quand elle est emballée dans des sachets mais avec l’appui d’une machine ensacheuse, le coût varie entre 10F et 50 FCFA. Pour ce cas-là, les emballages comportent généralement un nom (raison sociale), une adresse, voire d’autres informations complémentaires.
« L’eau ensachée, c’est un problème sanitaire », s’est inquiété lundi lors d’un panel, Albert Goula, universitaire ivoirien spécialiste des questions de l’eau. Il a souligné que l’Etat ivoirien essaie de réagir, mais pas de façon vigoureuse. De son avis, il faut interdire l’eau ensachée à cause des risques de maladies induits, même si ce business rapporte gros à certains opérateurs.
« Pour peu qu’un virus rentre dans l’eau, c’est comme si on distribue gratuitement la maladie », renchérit Maxime Somda, ingénieur en génie rural. Le coordonnateur de l’Initiative pour la réduction de la pauvreté et la gestion de l’environnement (PREMI), un projet de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), prévient que cette situation va conduire un jour à la catastrophe, puisqu’il n’y a pas de moyen de contrôle.
Quant au chargé de communication de GWP/AO, Sidi Coulibaly, il note qu’au Ghana, une étude a révélé que la plupart des eaux ensachées sont contaminées par des bactéries. L’eau, source de vie, peut donc conduire à la mort, si elle n’est pas protégée ou conditionnée convenablement.
Un sujet qui fait bondir le directeur de la Production - zone d’Abidjan, de la Société de distribution de l’eau en Côte d’Ivoire (SODECI), Gosso François Olivier qui observe, par ailleurs, que « l’eau minérale, ce n’est pas de l’eau potable ». Il rappelle également que la SODECI a été déboutée dans sa plainte contre les opérateurs d’eau ensachée. L’autorité a estimé qu’il n’y a pas de concurrence du fait qu’ils reconditionnent l’eau, regrette-t-il, faisant observer l’importance des risques surtout quand il n’y pas de marquage.
Ce panel s’est tenu dans le cadre d’un atelier de renforcement des capacités de journalistes ouest-africains co-organisé par l’UICN et le Partenariat régional de l’eau pour l’Afrique de l’Ouest (GWP/AO) sur « Le financement de l’eau et la protection de la ressource en Afrique de l’Ouest ». L'atelier se déroule du 1er au 05 juillet, à Abidjan.
C’est que ce phénomène, très courant partout en Côte d’Ivoire, peut présenter un danger au regard des conditions de production de cette "source de vie".
L’eau dans un sachet, c’est la denrée la moins chère en Côte d’Ivoire. C’est le seul produit, hormis des bonbons, que l’on peut acheter avec la pièce de 5 francs CFA. Les prix varient donc de 5 à 50 francs, en fonction de l’ensachement et de l’origine.
En effet, lorsque l’eau est « attachée à la main », comme on le dit communément, au sein des ménages dans des sachets fabriqués à cet effet, le prix est de 5F ou de 10F, selon les communes. Dans ce cas-ci, aucune origine n’est mentionnée. Quand elle est emballée dans des sachets mais avec l’appui d’une machine ensacheuse, le coût varie entre 10F et 50 FCFA. Pour ce cas-là, les emballages comportent généralement un nom (raison sociale), une adresse, voire d’autres informations complémentaires.
« L’eau ensachée, c’est un problème sanitaire », s’est inquiété lundi lors d’un panel, Albert Goula, universitaire ivoirien spécialiste des questions de l’eau. Il a souligné que l’Etat ivoirien essaie de réagir, mais pas de façon vigoureuse. De son avis, il faut interdire l’eau ensachée à cause des risques de maladies induits, même si ce business rapporte gros à certains opérateurs.
« Pour peu qu’un virus rentre dans l’eau, c’est comme si on distribue gratuitement la maladie », renchérit Maxime Somda, ingénieur en génie rural. Le coordonnateur de l’Initiative pour la réduction de la pauvreté et la gestion de l’environnement (PREMI), un projet de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), prévient que cette situation va conduire un jour à la catastrophe, puisqu’il n’y a pas de moyen de contrôle.
Quant au chargé de communication de GWP/AO, Sidi Coulibaly, il note qu’au Ghana, une étude a révélé que la plupart des eaux ensachées sont contaminées par des bactéries. L’eau, source de vie, peut donc conduire à la mort, si elle n’est pas protégée ou conditionnée convenablement.
Un sujet qui fait bondir le directeur de la Production - zone d’Abidjan, de la Société de distribution de l’eau en Côte d’Ivoire (SODECI), Gosso François Olivier qui observe, par ailleurs, que « l’eau minérale, ce n’est pas de l’eau potable ». Il rappelle également que la SODECI a été déboutée dans sa plainte contre les opérateurs d’eau ensachée. L’autorité a estimé qu’il n’y a pas de concurrence du fait qu’ils reconditionnent l’eau, regrette-t-il, faisant observer l’importance des risques surtout quand il n’y pas de marquage.
Ce panel s’est tenu dans le cadre d’un atelier de renforcement des capacités de journalistes ouest-africains co-organisé par l’UICN et le Partenariat régional de l’eau pour l’Afrique de l’Ouest (GWP/AO) sur « Le financement de l’eau et la protection de la ressource en Afrique de l’Ouest ». L'atelier se déroule du 1er au 05 juillet, à Abidjan.