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Société Publié le mercredi 10 juillet 2013 | Le Democrate

Conflit frontalier : un barrage au centre d’un litige entre la Côte d’Ivoire et le Ghana

A propos de la construction du barrage hydroélectrique de Bui (région du Brong Ahafo) situé à la frontière ivoiro-ghanéenne, les autorités ivoiriennes demandent à leur homologue ghanéen l’ouverture de pourparlers sur un probable impact social et environnemental pouvant affecter le milieu.

Dans un courrier avec copie à l’Ambassadeur ghanéen en poste à Abidjan, il est reproché au Ghana d’avoir entrepris la construction du barrage sans consulter la Côte d’Ivoire. Selon ce courrier, cette démarche est qualifiée d’une action «en totale violation des réglementations internationales en vigueur en ce qui concerne les projets transfrontaliers ». L’accusation est contenue dans une lettre datée du 17 juin 2013 et signée par M. Kalou Emmanuel, le directeur de Cabinet au ministère des Affaires Etrangères ivoirien.

La lettre révèle que les agents des Eaux et Forêts de Bondoukou ont signalé à leur ministère de tutelle la mise en service d’un barrage hydroélectrique construit par le Ghana sur la rivière du Black Volta dans le village Bui, situé à environ 50km de la frontière nord avec la Côte d’Ivoire. En présageant les probables conséquences que ce joyau pourrait engendrer, la Cote d’Ivoire a prié le Ghana de réaliser une étude d’impact environnemental et social dans la région en accord avec le gouvernement ivoirien sur les mesures à prendre pour atténuer les conséquences liées à l’exploitation du barrage.

En réaction contre ce qui est reproché au Ghana, les responsables du barrage en question « The Bui Power Authority » ont confirmé avoir reçu une lettre des autorités ivoiriennes sur l’impact social et environnemental probable du projet de barrage hydroélectrique de Bui. Au même moment, ils rétorquent que les préoccupations soulevées avaient été portées à l’attention du gouvernement ghanéen à plusieurs reprises. Elles ont reçu des réponses appropriées de la part des responsables du barrage.

Du côté des officiels, John Jinapor, le vice-ministre ghanéen de l’Energie et du Pétrole a déclaré lundi dernier à Accra, qu’il était certain que le gouvernement n’ait pas encore reçu la lettre qui invite le Ghana à discuter avec la Côte d’Ivoire sur les problèmes soulevés.

En se voulant plus clair, Mawuli Fui Kwadzovia, le directeur adjoint des relations extérieures du barrage de Bui a déclaré que les Ivoiriens « n’ont pas de soucis à se faire » avec la construction de ce barrage.

En se référant à l’histoire, Mawuli a rappelé que le barrage hydroélectrique de Bui a été envisagé en 1925 par le géologue et naturaliste anglo-australien, Albert Ernest Kitson, quand il a visité Bui Gorge. Depuis lors, des études ont été menées pour voir son impact sur les gens. Il a ajouté qu’avant que « le projet ne débute en décembre 2009, « nous avons mené une étude d’évaluation des incidences sur l’environnement social en 2006 ».

Des risques d’une dégradation de l’environnement, Mawuli a expliqué qu’en janvier 2010 les autorités du barrage ont écrit à nouveau aux autorités ivoiriennes pour apaiser leurs craintes après la série des études qui ont été réalisées. Les résultats sont sans dangers social et environnemental pour la Cote d’ivoire a-t-il renchéri.

Enfin, selon l’échéance établie, le barrage hydroélectrique de Bui devrait commencer par générer de l’électricité en fin 2013.
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