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Politique Publié le vendredi 12 juillet 2013 | L’intelligent d’Abidjan

39ème session de l’APF / Guillaume Soro interpelle le monde francophone : ‘‘Ce n’est ni dans l’incantation nationaliste, ni dans l’irresponsabilité coupable des élus que se joue l’avenir de nos peuples’’

© L’intelligent d’Abidjan Par DR
6e édition du Parlement Francophone des Jeunes : le Président Guillaume Soro procède à l’ouverture des travaux
Mardi 9 juillet 2013. Abidjan. Le Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, M. Guillaume Kigbafori Soro procède à l’hémicycle à l’ouverture solennelle des travaux de la 6e édition du Parlement Francophone des Jeunes (PFJ).
Les membres de l’Assemblée parlementaire francophone réunis à Abidjan en leur 39ème session, ont planché le jeudi 11 juillet 2013 sur le thème « Le rôle des parlements dans la construction de la nation », au cours d’un débat général à l’Assemblée nationale au Plateau. Dans son discours d’introduction, le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire a fait un exposé sur ce thème, en mettant en relief les différentes visions d’une Nation. «Comment le parlement peut-il construire la nation qui l’a mandaté pour parler en son nom ? (…) Si nous disons que ce sont les nations qui bâtissent les parlements, comment oublier, comme l’exemple ivoirien nous le rappelle si bien, que ce sont des minorités décidées, organisées et intrépides qui ouvrent, de tout temps, le bal de l’Histoire ? Si nous disons plutôt que ce sont les nations qui bâtissent les parlements, comment tenir compte, dans une telle approche, de la sacro-sainte séparation des pouvoirs en démocratie, et mieux, des fonctions régaliennes et même prééminentes de l’exécutif dans des pays à constitution présidentialiste comme le nôtre ?», s’interroge Guillaume Soro. Pour lui, il est indéniable dans un tel contexte, que le rôle des parlements dans la construction d’une Nation doit être repensé «au regard des voies disqualifiées par l’Histoire et par l’examen de la raison critique. «Ce n’est ni dans l’incantation nationaliste, ni dans le particularisme parlementariste, encore moins dans l’irresponsabilité coupable des élus envers leurs peuples, que se joue l’avenir positif de nos peuples. Les parlements, résolument, doivent être des lieux de proposition, d’examen critique, d’expertise, de débats sans complexes, de législation durable et de renouvellement des sociétés démocratiques. L’expérience ivoirienne, celle de la longue crise identitaire que nous avons connue, en particulier depuis le décès du président Félix-Houphouët-Boigny, nous a au moins appris les fondamentaux que voici : premièrement, les parlements peuvent et doivent participer à la construction de la nation en rapprochant le système démocratique des citoyens qui y délèguent leurs pouvoirs aux élus. La parole parlementaire est une médiation entre le particulier et l’universel.

Le député, dans un pays comme le nôtre où l’espoir a failli disparaître, est une courroie de transmission entre le local et le national, mais aussi le national et le global. Il fait voir l’intérêt général aux populations locales comme il fait voir l’intérêt particulier des citoyens aux décideurs nationaux. Il contribue, qui plus est, par la diplomatie parlementaire, à construire cette amitié des peuples qui passe par la collégialité internationale des élus, donnant un ancrage profond aux relations internationales entre les Etats.

Deuxièmement, les parlements peuvent et doivent participer à la construction de la nation en étant force de propositions, dans la vision de l’avenir de leurs peuples. A l’ère des caisses de résonnance qui ont laissé dire et faire tout et n’importe quoi à la gloire des grands timoniers de la Nation, doit résolument succéder l’ère des lieux de délibération critique qui dotent chaque pays d’un cerveau collectif suffisamment productif pour penser et anticiper l’avenir avec lucidité et créativité. L’ère de la castration parlementaire est finie. Désormais, comptent l’innovation, la liberté d’examen, le droit à l’objection de conscience, le droit d’opposition constructive et surtout, la préservation du pluralisme raisonnable comme âme de la démocratie globale», a suggéré le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire.

O.Dion
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