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Société Publié le mercredi 17 juillet 2013 | Le Patriote

Régularisation des titres de transport : Quand les transporteurs rusent pour échapper aux contrôles

© Le Patriote Par Didier Assoumou
Transport urbain: La grève des Taxis-compteurs se poursuit
Une trouvaille qui leur permet de se faufiler entre les mailles du filet. Les véhicules dit ''banalisés'' refusent de mourir. Mieux, ils ont décidé d'user de toutes sortes de subterfuges pour transporter les passagers qui ne demandent que cela. Hier, il nous a été donné de le constater. Ainsi, pour échapper à la vigilance des forces de l'ordre, plusieurs transporteurs ont changé de stratégies. Certains ne ''chargent'' plus leurs véhicules dans les différentes gares connues. A Cocody, Adjamé, Koumassi en passant par Marcory ou Port-Bouët, ils vont attendre les clients au niveau des magasins bien connus de ces communes, des ruelles non fréquentées et les passagers qui sont déjà informés, se déportent automatiquement vers ces endroits précis. D'autres par contre '' ramassent'' un à un, les clients, sur la route, sans attirer les regards, ce, avec la complicité des passagers eux-mêmes.

Il y a aussi le cas des transporteurs qui empruntent des voies tortueuses, non autorisées, voire dangereuses pour brûler la politesse aux policiers. Faisant prendre ainsi d'énormes risques aux clients qui ne savent pas que ces véhicules n'ont pas l'assurance requise pour ce genre de transports. N'empêche, la plupart des taxis inter communaux n'ont toujours pas repris du service. Contraints de garer après la décision des autorités de traquer tous les véhicules de transports qui ne sont pas en règle. Hier encore, les véhicules de la gare de Cocody St Jean, desservant les lignes de Koumassi, Marcory, Port Bouët, Plateau, n'étaient pas trop visibles à leurs parkings. Seuls les Wôrô-wôrô communaux transportaient les passagers. Mais les chauffeurs de cette gare ne sont pas pour cette mesure. « Si on supprime les taxis inter communaux, c'est plusieurs jeunes qui seront mis au chômage.

On veut tout simplement avoir un statut qui nous est propre », explique Idrissa Ouattara, chef de gare de Cocody St Jean. « On veut nous obliger à devenir des taxis compteurs ce que nous refusons », poursuit-il. Le décor est le même à Treichville. Les véhicules banalisés sont peu visibles à la gare. « On ne peut plus rouler depuis l'annonce de cette décision au risque de tomber sur le coup de la loi », fait savoir Koné Ibrahim chauffeur sur la ligne Treichville-Adjamé. Ce dernier explique que depuis 1990, les taxis inter communaux exercent dans l'informel. Et pour lui, leur suppression n'est pas la solution. « On ne refuse pas de prendre des titres de transport, on demande seulement que notre secteur soit reconnu comme ceux des taxis compteurs et des taxis communaux », laisse t-il entendre. Les usagers quant à eux attendaient impatiemment des véhicules pour rejoindre leurs destinations respectives. « Cela fait 30 mn que j'attends un véhicule pour aller au Plateau », fait observer Florent Koffi rencontré à la gare St Jean à Cocody. Et comme lui, pour beaucoup de passagers, c'était un véritable calvaire, aussi bien pour se rendre au travail que pour regagner son domicile.

Zana Coulibaly
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