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Editorial Publié le vendredi 19 juillet 2013 | Le Patriote

Non respect des engagements, comportement peu courtois : Ces artistes qui nous salissent !

A entendre parler d'eux, sur la toile comme dans les journaux, vous ne pouvez pas être fiers d'être leur compatriote. Eux, ce sont ces artistes- heureusement que ce ne sont pas eux tous- qui par leurs frasques et déviances jettent l'opprobre et la salissure sur les Ivoiriens et par ricochet, évidemment, sur la Côte d'Ivoire. Le cas en date est celui de Débordo Likunfa qui, une fois encore, vient corroborer tout le mal que les puristes que la sphère musicale pensent d'eux. Annoncé, avec tout un battage médiatique, pour une série de prestations au Burkina Faso, le week end dernier, la nouvelle coqueluche du Coupé décalé qu'il se veut a, une fois encore déçu tous ceux qui pensaient qu'il n'était pas de l'acabit de ces artistes qui écornent, chaque jour que Dieu fait, l'image de marque de la Côte d'ivoire. En effet, Débordo devrait prester dans les grandes villes burkinabè telles que Bobo-Dioulasso, Ouagadougou et Koudougou. Selon des sources, la présence de l'artiste au "pays des hommes intègres" a été goupillée par une structure ivoirienne de communication qui a réussi à obtenir des plateaux télé et des concerts. Sur toute la ligne de tous ces rendez- vous, l'artiste s'est négativement illustré.
Aux dires de notre source, tout a commencé par l'émission de la télévision nationale burkinabé "Café" présentée par l'un des célèbres animateurs de la chaine publique. Alors que 24h à l'avance Débordo avait confirmé sa présence à l'enregistrement, le jour de l'émission c'est-à- dire dimanche dernier, l'auteur de "Opa la Nation" n'a pas daigner faire signe de vie. Au final, l'émission a été purement et simplement annulée. Il aégalement manqué à l'appel de Koudougou. Et le public excédé a failli manifester violemment sa colère. Mais, de conciliabules en conciliabules, les choses sont rentrées dans l'ordre. Mais, le hic dans tout cela, c'est que selon toujours nos informateurs, « Debordo avait signé un contrat juteux à Lomé, le même dimanche, avec la star de football togolaise Emmanuel Adebayor. C'est la raison principale qu'il l'a poussé à fuir en catimini le Burkina pour s'y rendre. »

L'une des conséquences de toutes ces bévues de l'artiste, c'est que « certains membres de son staff ont été retenus au Burkina », conclut notre informateur.
Face à tout ce comportement que des aficionados du monde artistique assimilent à de l'idiotie dont font preuves certains artistes ivoiriens, l'on est en droit de déceler que c'est le manque d'instruction de ceux-ci qui les pousse à avoir de tels comportements. Car, il est vrai que nos artistes, pour la plupart, n'ont aucune instruction. Beaucoup parmi eux n'ont même pas franchi le cap du BEPC, du CEPE ou n'ont jamais séjourné dans une salle de classe. Pour eux, la musique, apprise sur le tas, ils ne se donnent pas la peine de se former aux fondamentaux de la carrière artistique où le respect du public et du contrat sont des éléments importants. Dans certains pays africains comme le Nigeria ou le Ghana, il n'est pas rare de voir un artiste musicien avec pour background un diplôme d'Ingénieur ou un Master. Mais, puisque certains des nôtres sont des parvenus dans le monde musical, ils ne peuvent avoir que ce comportement. Et tellement grisés par l'argent, auquel ils ne s'attendaient pas et qu'ils gagnent, ils ne peuvent qu'être déglingués.

Ne plus laisser écorner l'image de la Côte d'Ivoire

Aujourd'hui, tout le monde le sait, nos artistes deviennent des stars en un claquement de doigts. Il suffit de mettre un single (un album avec une seule chanson) sur le marché et l'on se pavane dans les rues d'Abidjan, arborant des tenues extravagantes et le tour est joué. Leur cheminement est simple. Il suffit de signer quelques contrats "gombos" ; d'être invités sur quelques plateaux de télévisions, faire un concert au Palais de la Culture pour que nos stars se prennent la tête. En réalité, le peu de sous grappillés par le truchement de ces "gombos" les met en extase à telle enseigne que la gestion à long terme de leur carrière est rejetée aux calendes grecques. Et c'est surement le cas de ce jeune homme qui était, pourtant estimé des Ivoiriens. Avec lui, le monde musical s'est habitué aux frasques d'Arafat, une autre valeur prometteuse du Coupé- Décalé. Ce dernier, en 2010, alors qu'il était en France pour honorer des contrats, n'a daigné se rendre à Rennes en Bretagne (Nord- Ouest) où il devait se produire au Platinium. Alors que toute la communauté africaine et ivoirienne l'attendait, Yôrôbô n'a pu effectuer le déplacement, laissant ces nombreux fans sur leur faim. Au regard de toutes ces turpitudes de certains de nos artistes, il est temps que les autorités le interpellent. L'adage le dit, c'est une seule igname qui gâte le nom d'elles toutes. Bien vrai, c'est Debordo seul qui n'a pas honoré son contrat au Burkina, mais, inévitablement, cette bévue rejaillit sur tous les artistes ivoiriens et même sur tous les ivoiriens.

C'est également le lieu d'interpeller la RTI qui, en son temps, a fait une large diffusion du dernier concert- qui n'en était pas- de cet artiste. Aujourd'hui, la réalité est là.

Implacable. Débordo n'est pas suffisamment outillé pour qu'on lui fasse une telle publicité. Et l'Union nationale des artistes de Côte d'Ivoire (UNARTCI) doit mettre de l'ordre dans ses rangs, car la Côte d'Ivoire, sur le chemin de son émergence ne doit pas s'embarrasser de ce genre de salissures.

Jean- Antoine Doudou
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