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Politique Publié le samedi 20 juillet 2013 | AIP

Simone Gbagbo peut être jugée en Côte d’Ivoire, selon la procureure de la CPI

© AIP

Abidjan, La procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, a affirmé samedi à Abidjan que l’ex-première dame ivoirienne Simone Gbagbo, visée par un mandat d’arrêt de la CPI, peut être jugée en Côte d’Ivoire conformément au statut de Rome.

"Nous ne pensons pas que les autorités ivoiriennes refuseront (de transférer Mme Simone Gbagbo à la CPI). Mais aussi, selon le statut de Rome, si les autorités ivoiriennes veulent juger Simone Gbagbo ici, ils ont aussi le droit de défier le cas devant la Cour pénale internationale", a déclaré Mme Bensouda, lors d’une conférence de Presse au terme d’une "visite technique" de 48 H qu’elle effectuait en Côte d’Ivoire.

Depuis novembre 2012, la CPI a rendu public un mandat d'arrêt contre Simone Gbagbo, l’épouse de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, pour "crimes contre l'humanité", commis lors des violences postélectorales de novembre 2010. Depuis lors, le bureau du procureur Fatou Bensouda réclame des autorités ivoiriennes le transfèrement vers la CPI, à la Haye (Pays Bas), de l’ex-Première dame.

Selon la procureure de la CPI, dont la visite à Abidjan entre dans le cadre des enquêtes complémentaires dans l’affaire Laurent Gbagbo, vouloir juger Mme Gbagbo en Côte d’Ivoire est "une prérogative que le statut de Rome reconnait aux autorités ivoiriennes". "Ce sera aux juges de décider si le cas est recevable devant la CPI. Vous verrez que ce fut le cas en Lybie", avec l’affaire Seïf Al Islam, a-t-elle dit.

Toutefois Mme Bensouda a réitéré son appel au gouvernement ivoirien à "exécuter dans les plus bref délais possibles", les "demandes de coopération" de la CPI, notamment "les mandats d’arrêts et les demandes de remise à la Cour émis par les juges de la CPI". "Cela vaut donc pour le mandat existant contre madame Simone Gbagbo ainsi que pour tout autre suspect dans l’avenir", a-t-elle insisté.

Simone Gbagbo a été mise aux arrêts en même temps que son époux, après la chute de ce dernier en avril 2011. Detenue depuis lors en résidence surveillée à Odienné, dans le Nord-ouest du pays, elle a été Inculpée pour divers crimes par la justice ivoirienne, notamment pour "crimes économiques" et "atteinte à la sûreté de l'Etat".

Elle serait "pénalement responsable, au sens de l'article 25-3-a du Statut de Rome, de crimes contre l'humanité ayant pris la forme de meurtres, de viols et d'autres formes de violences sexuelles, d’autres actes inhumains et d'actes de persécution, commis sur le territoire de la Côte d'Ivoire entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011".

En décembre dernier, le président ivoirien, Alassane Ouattara, avait révélé que le gouvernement étudiait le cas du transfèrement de Mme Simone Gbagbo à la Cour pénale internationale (CPI), à la Haye, mais estimait qu’elle pouvait être jugée en Côte d’Ivoire.

(AIP)
tm
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