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Économie Publié le mercredi 24 juillet 2013 | L’Inter

Suppression des sachets plastiques : L’Etat va perdre 300 milliards FCFA / Plus de 100 000 personnes bientôt à la rue / Ce que le patronat ivoirien demande

Le gouvernement ivoirien a sorti un décret le 22 mai 2013 pour exiger la suppression des sachets plastiques biodégradables. Ce décret donne exactement six (06) mois aux entreprises qui exercent dans cette activité pour se conformer à cette exigence. Du coup, d'ici la fin du mois de décembre, cette activité devra disparaître. Cette décision ne plaît pas aux opérateurs économiques ivoiriens qui ont décidé de tirer la sonnette d'alarme. M. Allah Kouadio Germain, directeur des services et prestations aux adhérents à la Confédération générale des entreprises de Côte d'Ivoire (CGECI) a affirmé que cette décision fera perdre beaucoup d'argent à l'Etat de Côte d'Ivoire et jettera plusieurs personnes à la rue. « Aujourd’hui, nous avons pleins d'entreprises qui exercent dans ce secteur et qui emploient 100 000 personnes. Il y a entre 200 et 300 milliards de FCFA de recettes fiscales versées par ces entreprises. Mais si l'Etat perd tout cet argent, où ira-t-il chercher la compensation ? », s'est interrogé M. Allah Kouadio qui représentait le président de la CGECI, Jean Kacou Diagou, à la cérémonie d’ouverture de l’atelier sur la gouvernance d’entreprise qui a lieu depuis hier, mardi 23 juillet dans un hôtel au Plateau. « Vous demandez que la croissance soit faite par des entreprises du secteur privé. Et les entreprises du secteur privé veulent bien faire cette croissance, mais avec l'Etat de Côte d'Ivoire », a assuré M. Allah qui a ajouté que le patronat est engagé dans une optique de discussion avec les autorités ivoiriennes afin de trouver une solution qui arrange les différentes parties. Le directeur des services et prestations aux adhérents de la CGECI a mentionné que la position du patronat sur cette question, c'est que cette mesure puisse se faire par étape. « Aujourd'hui, on ne peut pas supprimer systématiquement les sachets. Ce n'est pas possible. Nous souhaiterions que l'Etat supprime dans un premier temps les sachets classiques. Qu'on nous laisse les sachets biodégradables et qu'on nous dise le niveau de biodégradabilité dont l'Etat a besoin.

Parce que ça crée un problème de santé publique. Nous disons, mettons un taux de bio, pour que ce taux de bio puisse permettre au bout de deux ou trois ans, aux sachets en question de se dégrader et de devenir des engrais », a plaidé M. Allah. Il a également plaidé pour qu'une commission paritaire avec le secteur privé soit mise en place afin de discuter véritablement de ces dispositions. « Nous ne sommes pas en train de partir faire le bras de fer avec l'Etat. Il n'est pas question. Nous sommes en train de lui dire que nous avons des préoccupations », a tenu à préciser le représentant de Diagou. Mme Touré Massogbê, présidente de la commission développement de l’entrepreneuriat Féminin de la CGECI a expliqué que l'atelier sur la gouvernance d'entreprise vise à encadrer les femmes. A cet effet, a-t-elle dit, la CGECI a fait venir un expert du Sénégal pour entretenir ces femmes pendant trois jours sur les notions de gouvernance. C'est-à-dire, tout ce qui tourne autour de l'entreprise. A savoir gouverner, commander, prévoir et anticiper.

Irène BATH
Code ph : ALLAH CGECI
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