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Société Publié le vendredi 2 août 2013 | L’Inter

Litige foncier à Modeste : le ministère de la construction crache ses vérités au roi de Moossou

Des villageois de Moossou, département de Grand-Bassam, se réclamant propriétaires terriens de Modeste, village situé sur l'axe Abidjan-Grand-Bassam, ont initié un sit-in hier, jeudi 1er août, dans la cour de la cité administrative à Abidjan-plateau. Cité qui abrite les bureaux du ministère de la Construction , du logement , de l’assainissement et de l'urbanisme (MCLAU). Ils sont allés, disent-ils, pour protester contre la remise par l'Etat de
Côte d'Ivoire, d'un chèque relatif à la purge des droits coutumiers à Nanan Konney Ahoua Simon, chef du village de Modeste. La remise de ces chèques à Nanan Konney qui intervient dans la mise en oeuvre du projet de construction de logements sociaux du chef de l'Etat, a suscité des mécontentements chez les populations du village voisin, Moossou. Le ministère de la Construction a décidé de tirer cette affaire au clair. Le chef de cabinet du ministre, Guihi Benoît, a reçu les porte-parole des manifestants, Bognini J. P, conseiller du roi de Moossou chargé du foncier et le chef notable Koffi Ni Angoua, entre autres, pour s'enquérir de leurs préoccupations. A la grande surprise du ministère, ces derniers n'avaient aucun titre foncier. Aussi ils ont osé demander à leur interlocuteur sur quelle base le chèque relatif à la purge des droits coutumiers a été remis au chef du village de Modeste, ainsi que l'emplacement des terres que le village de Modeste a cédées à l'Etat. « Tout village est organisé et autonome. Le chef est établi par les autorités de l'administration territoriale. Son arrêté de nomination est signé soit par le préfet soit par le sous-préfet», a laissé entendre Guihi Benoît, avant de marteler aux émissaires du roi : . «Vous n'êtes pas de Modeste et vous ne pouvez pas quitter Moossou et venir réclamer ses terres, chaque village est autonome. Cette pile de documents ne fait pas de vous propriétaire terrien. ». Et de rappeler vertement au conseiller du roi de Moossou chargé du foncier : «Vous n'avez pas de titre foncier ; c'est par respect qu'on vous a écouté . J'aurais aimé avoir un document qui atteste que la parcelle vous appartient. Vous n'avez même pas de plan parcellaire, même pas le moindre document. Un protocole d'accord signé en 1957 ne fait pas de vous propriétaire de ces terres de Modeste » « Lorsqu'on parle de gestion foncière, on a des tires de propriété et des plans parcellaires », a-t-il poursuivi. La conseillère technique chargée des affaires juridiques du ministère de la Construction, Bamba Makissia, n'a pas également mâché ses mots. Elle a appelé les émissaires du roi de Moossou à se garder de faire de la ''préhistoire, car les temps sont révolus et la royauté ne figure nulle part dans l’organisation de l'administration territoriale''. Le directeur général de l'Urbanisme et du Foncier, N'Guessan Barthélemy et le directeur de la Promotion de l'accession à la propriété foncière, Touré Méfoua, n'ont pas été en reste. Ils ont rappelé à Bognini J. P et à ses pairs que les terres non immatriculées appartiennent à l'Etat de Côte d'Ivoire. Le ministère a terminé en les exhortant à marquer leur adhésion à la réalisation et au succès du programme de logements sociaux du président de la République, au profit de l'émergence du pays.

Marcelle AKa
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