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Politique Publié le mardi 6 août 2013 | Nord-Sud

Décrispation : Comment Soro a manœuvré

© Nord-Sud Par DR
6e édition du Parlement Francophone des Jeunes : le Président Guillaume Soro procède à l’ouverture des travaux
Mardi 9 juillet 2013. Abidjan. Le Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, M. Guillaume Kigbafori Soro procède à l’hémicycle à l’ouverture solennelle des travaux de la 6e édition du Parlement Francophone des Jeunes (PFJ).
Une bonne partie des frontistes, notamment ceux originaires du Fromager, le vouent aux gémonies. Et pourtant, c’est grâce à Guillaume Soro que les quatorze responsables du Front populaire ivoirien (Fpi) viennent de recouvrer la liberté. Comme nous l’écrivions déjà dans notre parution de jeudi dernier, c’est dans le cadre de la tournée qu’il compte effectuer dans la région du Gôh, à compter du 15 août prochain, que le chef du Parlement ivoirien, sollicité dans ce dossier par le chef Lambert Gbizié, a commencé à intercéder auprès du président de la République, Alassane Ouattara, pour cette libération. Selon nos informations, ce plaidoyer aurait débuté autour du mois d’avril, quand le chef central des têtes couronnées du département de Gagnoa, Lambert Gbizié, fait savoir à Guillaume Soro qu’il a été choisi pour être le parrain de l’inauguration du siège de leur organisation. Au cours du tête-à-tête qu’ils ont, le chef du village de Tchédjélet demande à Guillaume Soro d’accompagner son déplacement d’un geste fort. Une démarche qui ne déplaît pas au président de l’Assemblée nationale. C’est ainsi qu’à la faveur de la clôture de la première session, le chef Gbizié et ses collaborateurs, rencontrent Guillaume Soro, pour arrêter de commun accord, la liste des responsables du Fpi à libérer. En contrepartie, les chefs traditionnels s’engagent à demander pardon, au nom de la famille politique de l’ancien président, Laurent Gbagbo, manifestement pas disposée à le faire. Après avoir pris acte de la bonne foi du chef Lambert Gbizié et de ses pairs qui lui réitèrent leur disposition d’esprit à aller à la paix, le numéro 2 ivoirien a avisé. « Nous demandons humblement pardon pour tous les torts commis de part et d’autre », avait déclaré le chef Gbizié le 31 juillet à Yamoussoukro. C’est donc un Guillaume Soro convaincu qui a informé à nouveau par téléphone le président de la République, Alassane Ouattara, notamment sur les engagements des têtes couronnées du Fromager, quant à leur implication dans le processus de réconciliation. M. Ouattara qui ne demandait pas plus, prend l’engagement, en sa qualité de président du Conseil supérieur de la magistrature, de saisir le ministre de la Justice, pour donner une suite à la requête de Guillaume Soro et des chefs du département de Gagnoa. C’est donc une tractation de près de cinq mois qui vient de déboucher sur la remise en liberté conditionnelle de Pascal Affi N’Guessan et d’autres barons de l’ancien régime frontiste. « Les gens devraient savoir raison garder parce que le radicalisme, ne conduit nulle part ailleurs d’autre, en dehors de du renforcement de la tension », réagit un proche du chef Gbizié, à l’annonce de la remise en liberté des 14 pro-Gbagbo.
M. Dossa
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