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Politique Publié le vendredi 9 août 2013 | L’intelligent d’Abidjan

Le message intégral de Pascal Affi N’Guessan, président du FPI : ‘’Notre programme de redressement national n’est pas contre un individu’’

© L’intelligent d’Abidjan Par DR
Politique: Le FPI accueille ses militants après leur libération provisoire
Mardi 06 Aout 2013. Riviéra Atoban. 14 Ex-détenus qui ont bénéficié de la liberté provisoire ont eu droit à un accueil chaleureux réservé par les militants et sympathisants du Front Populaire Ivoirien (FPI). Photo : Affi N`guessan.
Avant de commencer tout propos, je voudrais d’abord vous saluer et vous remercier chaleureusement. Je veux vous saluer et remercier au nom de tous les camarades détenus, exilés et nous autres qui venons de bénéficier d’une décision de mise en liberté. Je voudrais vous remercier pour votre mobilisation. Je voudrais vous remercier parce que si nous sommes devant vous ici ce jour, ne vous y trompez pas, il n’y aura pas deux explications, il n’y a pas trois explications. Il n’y en a qu’une seule. Et la seule explication, c’est votre mobilisation et votre détermination, c’est votre résistance, c’est votre refus de la situation injuste qui est faite à la Côte d’Ivoire. Qui ont fait que nous sommes aujourd’hui devant vous.

C’est encore cette détermination qui a fait que hier Aké Ngbo et ses camarades ont été libérés, c’est ainsi qu’avant-hier Diabaté Bèh et d’autres camarades ont bénéficié d’une mise en liberté. C’est cette mobilisation qui expliquera demain la normalisation en Côte d’Ivoire.

La libération de tous nos camarades qui sont encore détenus, le retour d’exil de tous les camarades qui sont obligés de fuir leur propre pays, et le retour parmi nous du président Laurent Gbagbo.

Je voudrais remercier très sincèrement, du plus profond de mon cœur, le camarade Miaka Ouretto, président par intérim. Et avec lui remercier tous ceux qui composent la direction intérimaire du FPI à l’heure actuelle. Je voudrais remercier la camarade Marie-Odette Lorougon, le camarade Koua Justin. Parce que je ne sais pas si la rencontre d’aujourd’hui est un tournant dans l’histoire de la Côte d’Ivoire. Je ne peux pas prétendre de le dire mais ce qui est sûr c’est que cette date sera une date historique. Parce que le projet initial [du régime Ouattara] ce n’est pas que nous nous retrouvions ici. Le projet originel n’est pas que le FPI existe en tant que parti politique. L’ambition nourrie par ceux qui sont arrivés au pouvoir dans les conditions que nous connaissons, n’est pas d’instaurer la démocratie. Ce n’est pas de laisser exister un parti aussi puissant que le FPI. Or chers camarades vous avez prouvé que le FPI était imprenable.
Chers camarades, vous avez déjoué tous les pronostics. Vous avez prouvé que le Front populaire ivoirien était un programme, un esprit. Vous avez prouvé que le peuple de Côte d’Ivoire n’a pas envie de faire marche arrière. Et que son parcours est résolu vers la démocratie, vers le progrès, vers les libertés. Et c’est parce que nos adversaires se sont rendus compte de cette réalité, parce que nous avons imposé cette réalité, que nous sommes aujourd’hui face à vous.

Aujourd’hui est un jour de réjouissance, un jour pour célébrer cette étape de notre lutte. C’est pourquoi il serait peut-être plus hasardeux d’aller plus loin. Mais sachez que nous n’avons pas trois programmes, nous n’avons pas deux programmes, nous avons un seul programme. Et ce programme, c’est le programme du peuple de Côte d’Ivoire. Et ce programme, ce sont les aspirations profondes du peuple de Côte d’Ivoire. Et ce programme, c’est résoudre tous les problèmes qui peuvent faire que ce pays ne soit pas un pays moderne et prospère. Nous sommes là pour redresser comme le dit le vieux de Ménékré, «Politique tordue», nous sommes là pour redresser.

Qu’il s’agisse de la politique, qu’il s’agisse de l’économie, qu’il s’agisse des droits de l’homme, qu’il s’agisse des libertés, la politique ivoirienne est tordue. C’est pourquoi notre mission est encore importante.

Notre programme de redressement national, nous ne l’engageons pas contre un individu, une ethnie, une religion. Nous l’engageons au profit de tout le peuple de Côte d’Ivoire dans sa diversité. Ce programme nous l’engageons non dans la violence, mais dans la paix, dans la démocratie, dans la politique. C’est pourquoi nous invitons ceux qui ont la responsabilité de ce pays à l’heure actuelle de savoir que le Front populaire ivoirien est présent et entend prendre sa place dans la restauration de la Côte d’Ivoire. Nous ne voulons pas de palabres à qui que se soit, nous ne sommes pas des revanchards. Les chicotes que nous endurons nous les endurons pour la Côte d’Ivoire. Nous ne sommes pas des revanchards. Les souffrances que nous endurons, nous les endurons au nom de la Côte d’Ivoire. Et nous les portons fièrement comme des décorations. Parce qu’en définitive, personne ne nous a obligés à venir au secours de la Côte d’Ivoire. Et ce travail dans lequel nous nous sommes engagés, nous ne le faisons pas pour des intérêts matériels ou financiers. Nous voulons construire notre pays parce que ce ne sont pas les étrangers, des autres pays qui viendront construire la Côte d’Ivoire.
C’est pourquoi nous sommes engagés dans la lutte. Et nous sommes prêts à prendre tous les risques pour que la Côte d’Ivoire avance.

Lorsque le président par intérim nous aura invités à un Forum plus politique, nous aurons à expliquer largement et à nous entendre sur les axes de cette nouvelle phase de la lutte. Le pouvoir en place doit savoir que le Front populaire ivoirien, parti d’opposition, est un partenaire dans la reconstruction de la Côte d’Ivoire. Il faut qu’ils nous comprennent comme tel, et qu’ils ne cherchent pas à détruire l’opposition. Parce que ce ne sera pas possible. La situation actuelle le prouve. Et ce ne serait pas dans l’intérêt du pays.

Nous sommes donc ouverts et nous demandons le dialogue. Le dialogue politique franc et sincère ! Parce que la Côte d’Ivoire souffre. Les Ivoiriens souffrent. Ils aspirent à la paix, à la tranquillité, à la démocratie. C’est dans le dialogue que nous devons travailler à résoudre tous les problèmes afin que la Côte d’Ivoire avance. Merci d’être venus ;, merci de votre mobilisation.

Affi N’Guessan
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