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Économie Publié le mercredi 28 août 2013 | Ministères

Agriculture: Bouaké a abrité un atelier de réflexion et de sensibilisation sur l’utilisation des pesticides et la durabilité de la production du coton

© Ministères Par DR
Agriculture: Bouaké a abrité un atelier sur l’utilisation des pesticides et la durabilité de la production du coton
Le 26 août 2013 s’est tenu à l’hôtel Eléphant, un atelier de réflexion et de sensibilisation sur le thème : « Utilisation des pesticides et durabilité de la production du coton en Côte d’Ivoire»
Bouaké - Le 26 août 2013 s’est tenu à l’hôtel Eléphant, un atelier de réflexion et de sensibilisation sur le thème : « Utilisation des pesticides et durabilité de la production du coton en Côte d’Ivoire». Cet atelier a eu pour objectif principal de sensibiliser les acteurs de la filière coton et toutes les autres parties concernées à une utilisation rationnelle des pesticides sur le coton en vue de la préservation de l’environnement et la réduction des risques pour les utilisateurs.

La rencontre organisée par l’ARECA et le programme COMPACI (Competitive Cotton Initiative), sous l’égide du Ministère de l’Agriculture (MINAGRI) a réuni une quarantaine de participants, issus de l’Administration publique, les acteurs de la filière coton (organisations des producteurs, sociétés cotonnières), les structures de gestion de la filière, les firmes agro pharmaceutiques et les organismes partenaires notamment COMPACI.

A l’ouverture de l’atelier, trois allocutions ont été prononcées par M. Tuo Lacina, Président de l’INTERCOTON, Dr Stephan K. Chef d’équipe du Bureau Régional Afrique de l’Ouest de COMPACI et M. AKAMOU Fataye, Sous-Directeur de la protection des cultures à la Direction de la Protection des Végétaux, du Contrôle et de la Qualité au MINAGRI qui a procédé à l’ouverture officielle de l’atelier en tant que Président des assises. Les intervenants ont tous relevé l’importance de la tenue de ces réflexions sur la durabilité de la production du coton en Côte d’ Ivoire en relation avec l’utilisation des pesticides.

Ensuite, les discussions ont été ponctuées par quatre présentations sur les dangers liés à l’exposition des utilisateurs aux pesticides et impacts environnementaux, la problématique de l’Adoption des Méthodes de lutte innovantes contre les ravageurs du cotonnier : expériences acquises au niveau national, les expériences de COMPACI/CmiA dans la promotion des standards de production durable et spécifiquement sur les thèmes de protection de l’environnement et de la santé des producteurs, et les dispositions arrêtées pat la Côte d’Ivoire pour le contrôle, la vente et l’utilisation des pesticides.

Sur le premier sous-thème, M. YEBOUE, Secrétaire Exécutif de Croplife Côte d’Ivoire a décrit l’environnement phytosanitaire en Côte d’Ivoire et évoqué les risques liés à l’utilisation des pesticides et leurs impacts sur la santé humaine et l’environnement. Il a mis l’accent sur les activités menées par Croplife Côte d’Ivoire dans l’amélioration des conditions d’utilisation des pesticides sur le coton.

Les échanges ont permis de relever que l’ensemble des acteurs s’accordent sur la nécessité de réduire les risques d’exposition des utilisateurs aux pesticides.

Ensuite, Docteur OCHOU Ochou Germain, Chercheur au CNRA a présenté les défis actuels de la protection phytosanitaire en Côte d’Ivoire et la contribution de la recherche à la mise en œuvre des méthodes de lutte innovantes dont l’approche des traitements sur seuil en phase végétative. A sa suite, M. AMON Bognan a présenté l’expérience d’IVOIRE COTON en matière de diffusion de méthodes de lutte intégrée avec en particulier le traitement sur seuil en Cote d’ Ivoire avec l’appui du programme COMPACI. Il a montré que comparativement au traitement calendaire les producteurs ont fait moins de traitements insecticides pour un rendement au moins équivalent.

Il a été relevé aussi qu’au niveau de la recherche, des alternatives sont étudiées dont l’utilisation des phéromones et des plantes pièges.

Le troisième sous-thème présenté par Dr Stefan K. a montré une demande croissante en coton durable vérifié à travers le monde. Le programme COMPACI concerne à ce jour sept pays à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Malawi, le Mozambique, la Zambie et le Zimbabwé (437 000 producteurs ont été vérifiés). Aussi, ce programme est-il mené avec la volonté et une implication substantielle des acteurs notamment les sociétés cotonnières qui souhaitent adhérer à ces standards de production. En Côte d’Ivoire, seuls Ivoire Coton et SECO sont actuellement concernées par le projet avec un effectif de 62 000 producteurs touchés.

L’objectif au terme du projet est de permettre aux acteurs de prendre en charge eux-mêmes le financement et la mise en œuvre technique des acquis du programme sur le terrain en adhérant aux standards établis.

Enfin, le dernier sous-thème développé par M. AKAMOU Fataye a été focalisée sur la législation phytosanitaire en Côte d’Ivoire. Il en ressort qu’il existe un cadre réglementaire qui est en cours de révision en vue de le rendre plus opérationnel.

Des actions sont actuellement menées par la DPVCQ et ses partenaires en vue de la formation, la sensibilisation des acteurs sur le terrain et le redéploiement des agents aux postes de contrôle phytosanitaires aux frontières.

Le transport, le stockage et la destruction des produits frauduleux saisis par la DPVCQ restent une préoccupation majeure pour les acteurs.

A l’issue des échanges sur les quatre thèmes développés, l’atelier a fait les recommandations suivantes :

A l’endroit de l’Etat :

- mettre en place un centre anti-poison pour le suivi médical des populations cibles ;
- réactiver les postes de contrôles phytosanitaires aux frontières ;
- mettre en place un mécanisme permettant de faire payer aux fraudeurs le coût de la destruction des pesticides saisis et créer un organe de répression au sein du MINAGRI.

A l’endroit des structures de gestion de la filière (Organe de régulation et Interprofession) :
- mettre en œuvre dans un délai raisonnable le zonage tel que décidé par la réforme de la filière coton adoptée par le Gouvernement ;
- prendre en compte les équipements de protection individuelle dans les cahiers de charges lors des appels d’offres pour la fourniture des pesticides ;
A l’endroit de COMPACI :

- informer l’ensemble des sociétés cotonnières sur les conditions d’adhésion aux standards CmiA.

A l’endroit de l’ensemble des parties
- mettre en place une plate forme de concertation et de mise en œuvre d’activités sur la gestion des pesticides (utilisation, transport, stockage, gestion des emballages vides etc.) ;
- mettre en place un système de toxico-vigilance pour la constitution d’une base de données;
- promouvoir la gestion intégrée des nuisibles (GIN). ;
- renforcer la formation et l’information des acteurs de la chaîne des valeurs (producteurs, agents d’encadrement, administrations etc) ;
- explorer les possibilités d’un métier d’applicateurs phyto dans le coton.

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