Sûrement, l’un des départs les plus rassurants des pèlerins ivoiriens. Le premier vol pour l’Arabie Saoudite a pris les airs hier à 11 heures 50 minutes avec seulement 20 minutes de retard, là où l’on avait l’habitude de compter des heures, voire des jours d’attente. A son bord, 450 futurs El hadj et Adja prêts pour le cinquième pilier de l’islam. Sans incident ni aucune bribe de protestation, l’organisation, cette année, a fait taire les critiques. Du moins, pour le moment. Et Bamba Cheick Daniel jubile. « L’amateurisme, c’est fini », a rassuré le directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur sur le tarmac de l’aéroport Félix Houphouet-Boigny. C’était quelques minutes avant l’embarquement des voyageurs dans le Boeing de Nas Air. Fier de l’organisation, M. Bamba a ajouté qu’il faudra désormais compter avec le « professionnalisme » de ses poulains pour mener à bien cette édition et les prochaines. Des propos qui ont tranquillisé S.E.M Saud Saad Thobaiti, le nouvel ambassadeur de l’Arabie Saoudite en Côte d’Ivoire. Lui qui espère que les Ivoiriens vont rééditer leur exploit de l’année dernière en décrochant une fois de plus la meilleure organisation ouest-africaine. Et à entendre Dr Cissé Losseni, le commissaire du hadj, la mission est à portée de main. Car, Dr Cissé et son équipe ne misent pas que sur la ponctualité des vols, mais aussi le nombre d’avions disponibles. Au lieu d’un seul gros porteur, comme en 2012, Nas Air a mis à disposition trois Boeings pour assurer le transport des 5.600 passagers de l’Etat pour Médine. Du 20 au 29 septembre, dix vols de 450 pèlerins décolleront à 11 heures 30 minutes, après un rassemblement la veille à 23 heures dans la grande mosquée de la Riviera Golf et celle de Williasmville. Pour plus d’efficacité, les pèlerins ont été divisés en dix groupes de 43 personnes pour chaque départ, avec un chef de groupe comme encadreur. Objectif, selon Dr Cissé, améliorer encore plus l’encadrement. Et, surtout, faire en sorte que les voyageurs soient de retour le 22 octobre prochain, aussi heureux qu’ils étaient partis... « Inch allah ».
Raphaël Tanoh
Raphaël Tanoh
