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Politique Publié le lundi 23 septembre 2013 | Nord-Sud

Charles Konan Banny, samedi: «Je n’avance pas masqué»

© Nord-Sud Par M. Y.
Charles Konan Banny invité des causeries-débats (Kokoyalê )
Samedi 21 septembre 2013. Abidjan. Charles Konan invité de "kokoyalê", les causeries débats de Terra Nova s`est prononcé sur le thème "Côte d`Ivoire terre d`espérance".
Samedi, lors d’une causerie-débat, à Marcory, le président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr), a répondu à ceux qui l’accusent d’avoir jeté le masque, à travers sa contribution publiée de lundi dernier, dans le quotidien pro-gouvernemental, Fraternité matin.

Charles Konan Banny n’aime pas qu’on le présente comme un homme qui manque de courage. Samedi, lors de la causerie-débat du groupe de réflexion Terra nova, dont il était l’invité, le président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr), n’a pu s’empêcher de recadrer certaines choses ‘’injustes’’. «Je n’ai pas de masque; je n’avance pas masqué parce que moi, j’ai beaucoup de respect pour le masque ; je n’en porte donc pas», a déclaré Charles Konan Banny, allusion faite aux commentaires qui indiquaient, mardi dernier, qu’il avait jeté le masque, après sa contribution au sujet du prochain congrès du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci). «Je me méfie des étiquettes qui peuvent être trompeuses, je suis plus préoccupé du contenu. Quel projet allons-nous élaborer, susceptible d’enrichir la case que nous a laissée le Père-fondateur? j’ai fait mon tour de Côte-d’Ivoire. J’ai écouté avec compassion, battre le cœur de la Côte-d’Ivoire blessée. Je ne me la laisserais pas conter par tous ceux qui croient pouvoir parler en notre nom. Parler à notre place», a-t-il insisté. C’est donc en toute responsabilité qu’il est revenu sur la vision qu’il a du Pdci de demain. « Je voudrais la Côte d’Ivoire plus démocratique, en commençant par le Pdci, le parti qui a vocation à donner l’exemple. Un droit d’aînesse engage à des devoirs. Nous avons un rôle à jouer : rêvons utile pour notre pays », a indiqué Charles Konan Banny, avant d’ajouter : « Je voudrais le Pdci plus conquérant parce qu’il ne peut pas se cantonner au rôle de ‘’parti godillot’’, à la remorque de ceux qui l’ont rejoint au moment où il donnait des signes d’essoufflement. Je suis Pdci par culture politique, ce qui signifie que je porte une dévotion à notre mère-patrie. La vocation du Pdci est de défier les fatalités contingentes et non pas de renoncer». Pour l’ancien chef de gouvernement, il est important de «respecter les lois que nous nous donnons. Rien n’est immuable, mais si nous devons procéder à quelque changement que ce soit, nous devons en discuter». Au-delà de l’ancien parti unique, le président de la Cvdr a été invité à se prononcer sur les questions liées au foncier. Il n’a donc pas éludé les questions sociales et économiques liées au foncier. «La Côte d’Ivoire n’est pas une case sans clef. La clef de sa destinée est de lui insuffler le principe d’espérance. C’est le seul moyen de l’aider à se retrouver, à renouer avec son Histoire. La Côte d’Ivoire a besoin de refleurir. Aujourd’hui dans notre pays, les poches de pauvreté sont bien trop nombreuses. Des chefs de famille doivent confronter la honte de ne pouvoir subvenir au besoin de leurs enfants, il faut les aider à reconquérir leur dignité. Les frustrations du quotidien peuvent constituer un ferment toxique, la honte et l’humiliation aussi. Un parti politique se doit d’apporter une compétence économique et sociale. L’urgence est d’adresser en priorité ces questions », a dit M. Konan Banny, tout en saluant les nouvelles lois sur le foncier, récemment votées au Parlement. Tout en reconnaissant la justesse de l’inquiétude de certains Ivoiriens, notamment en ce qui concerne la pression sur les terres, il les a invités à ne pas être inutilement alarmistes. «Quand on fait le tour de la Côte d’Ivoire, on se rend bien compte qu’il y a encore beaucoup de forêts non encore exploitées», a-t-il argué, avant d’encourager les autorités à poursuivre les réformes.

Marc Dossa
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