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Région Publié le mardi 24 septembre 2013 | Le Patriote

Tafiré / Reprise des pourparlers autour de l’occupation des terres : Les chefs traditionnels lancent un ultimatum à la Sucaf-CI

L’organisation des chefs traditionnels des sous-préfectures de Tafiré et de Badikaha, regroupés au sein du Cosup-chefs, a lancé à la société sucrière Sucaf-ci, un ultimatum pour le 31 octobre 2013 pour la reprise des négociations engagées depuis avril entre les deux entités en vue de trouver une meilleure cohabitation. Le président du Conseil suprême des chefs coutumiers (Cosup-chefs), Coulibaly Kpotéry Alassane, a fait cette annonce au cours d’un point de presse, ce dimanche 22 septembre 2013, sous l’arbre à palabre de Pangalakaha. Entouré des membres de son bureau et des populations du village, le chef Coulibaly a dit toute leur détermination « à reprendre le combat » suspendu depuis cinq mois afin d’ « attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur le calvaire que font subir les responsables de la Sucaf-ci aux populations des villages dont ils occupent les terres. » En effet, le 15 avril dernier, le collectif des 41 chefs de villages des deux sous-préfectures et leurs populations, organisaient un sit-in au sein du complexe de la Sucaf 2 pour protester contre ce qu’ils ont appelé « l’exploitation abusive des terres » par les exploitants du complexe sucrier. Le lendemain du sit-in, sous la supervision du préfet de Niakara et du sous-préfet de Badikaha, le directeur général de la Sucaf-ci, Jean-Claude Schmidt, et les chefs traditionnels, se retrouvaient sous l’arbre à palabre de Pangagalakaha, village qui est le principal fournisseur de terres à la Sucaf, pour jeter les bases d’une révision des accords qui lient l’entreprise aux villages propriétaires des terres. Quatorze points de revendications étaient sur la table de négociation. Adduction d’eau potable, construction d’écoles, construction de centres de santé, ouverture de routes et autres paiements de droits d’occupation des terres ont fait, entre autres, l’objet des débats autour d’un cahier des charges dont personne ne connait l’existence. Au terme de cette réunion, trois grands accords ont été trouvés. L’ouverture des routes de Pangalakaha par la Sucaf, la restitution des loyers des trois pylônes de téléphonie mobile au village de Pangalakaha dans un délai de 08 jours et l’organisation d’une rencontre entre les deux parties et les ministères techniques, au plus tard fin mai. De tout cela, il n’en n’est rien à ce jour. Le chef Coulibaly met en cause le directeur général, Jean-Claude Schmidt, et ses collaborateurs qu’il accuse d’user de leurs relations dans l’administration pour éviter que le gouvernement ne prenne connaissance du dossier. Il dénonce aussi le mépris de la direction de la Sucaf qui, dans sa gestion, ne tient pas compte du concept RSE (Responsabilité sociétale d’entreprise). De ce fait, le village de Pangalakaha dont la Sucaf occupe plus de 17.000 ha sans qu’il ne bénéficie pour autant du moindre avantage social, est vidé de sa jeunesse et croule sous le poids de la misère à la lisière des installations de la Sucaf. Le Cosup-chefs en appelle donc à l’implication des autorités étatiques et des cadres des deux sous-préfectures pour trouver des réponses à leurs difficultés, faute de quoi, au terme de l’ultimatum fixé, l’ensemble des villages se mobilisera pour manifester, face au blocage dans les négociations.

Mack Dakota, Correspondant
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