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Société Publié le mercredi 25 septembre 2013 | Le Nouveau Réveil

Doumbia Brahima (directeur du Ceffal) à propos des logements sociaux : « Les premières maisons seront possibles dans le 1er trimestre de l’année 2014 »

Le directeur du Centre de facilitation des formalités d’accès aux logements (Ceffal), Doumbia Ibrahim, rassure dans cet entretien les pré-souscripteurs à l’opération de logement sociaux initiée par le gouvernement. Tout en indiquant que les premières maisons seront disponibles dans le 1er trimestre de l’année 2014, il fait savoir qu’une session exceptionnelle est accordée aux retardataires jusqu’à la fin de ce mois.
Où en êtes-vous avec le projet de logements sociaux ?
A la date d’aujourd’hui, je voudrais dire que les promoteurs ont été agréés et qualifiés pour ce programme et il faut dire que les pré-souscripteurs ont été affectés à 37 promoteurs qui sont en train de les recevoir pour continuer les formalités d’accès ou les formalités d’attribution des logements.

A ce jour, pouvez-nous faire le point exact ? Combien y a-t-il de souscripteurs et comment sont-ils repartis auprès des promoteurs ?
Nous avons, à ce jour, 58 mille prés-souscripteurs. Il y a 55 mille qui nous ont amené leurs dossiers et qui sont sur le fichier. Il y a quelques retardataires qui arrivent. Donc les 55 mille ont été repartis sur 37 promoteurs. Malgré quelques difficultés, il faut retenir que les choses avancent normalement car des dispositions particulières ont été prises. La première difficulté concerne le critère de sécurité; beaucoup de souscripteurs ont souhaité avoir leur logement sur la route de Bingerville, or la disponibilité foncière, en ces lieux, ne permet pas de satisfaire tout le monde. Donc, les autres seront orientés sur le site de Songon. C’est le même schéma pour les souscripteurs ayant souhaité être logés sur la route de Bassam. L’offre étant inférieure à la demande, le surplus a été orienté sur le site de Songon. Pour nous, le plus important, c’est d’avoir un logement et un cadre de vie décent, donc nous prenons la peine d’expliquer à des souscripteurs qui se retrouvent sur un site non demandé. La deuxième difficulté résidait dans le fait que certains promoteurs sortaient de la fourchette fixée par l’Etat. Or dans le programme, la maison sociale part de (5) cinq millions à (10) dix millions de francs Cfa maximum, et la maison économique part de (10) dix millions à (15) quinze millions de francs Cfa maximum. Il n’est pas question qu’un promoteur sorte de ces fourchettes. Quand des promoteurs ne respectent pas les normes de l’Etat, nous leur retirons les pré-souscripteurs que nous affectons à ceux qui les respectent. C’est pourquoi, je profite de cette lucarne pour lancer un appel à tous les promoteurs de respecter effectivement les normes établies par l’Etat. Car, ils sont liés par un protocole d’accord dans lequel ils se sont engagés à accompagner le gouvernement dans la réalisation de ce vaste programme qui tient à cœur à l’ensemble des Ivoiriens.

Concernant les difficultés émanant des droits coutumiers, à ce jour, peut-on dire que ces problèmes ont été dissipés ?
Je voudrais indiquer qu’à l’intérieur du pays, nous avons eu des parcelles à titre gratuit dans tous les départements par l’entrejambe des maires et des préfets. Dans chaque localité, nous avons des localités de 15 hectares que nous pouvons purger progressivement, donc tels en sont les accords. Au niveau d’Abidjan, il y a des parcelles qui ont été obtenues et réservées; à cet effet, nous avons donné des avances. Dans la convention, il a été déterminé que dans un bref délai, les parcelles seront purgées. Les communautés villageoises avec qui nous avons discuté n’ont fait de difficultés, ils se sont engagés à accompagner le gouvernement dans la réalisation de ce programme.

Les purges ont-elles été faites dans le respect des règles de l’art ?
Cela concerne une seule localité; il s’agit de la parcelle de 81 hectares que nous avons obtenue à Modeste (Route de Grand-Bassam). Les négociations ont été menées avec le chef de village de Modeste et quand la remise de chèque a été faite, nous avons vu des émissaires de certaines personnes qui sont venus manifester tout en prétextant que la parcelle appartiendrait ou serait sous la gouvernance du roi de Moossou. Ces manifestations n’ont pas été soutenues par des documents administratifs ni des titres de propriété attestant que le chef de Modeste n’était pas la personne qualifiée en la matière pour traiter ou bénéficier de droit de purge. Le ministère n’a pas soutenu cette allégation qui n’avait pour simple motif de perturber l’action du gouvernement. C’est donc le seul incident que nous avons enregistré dans l’opération. C’est pourquoi, nous avons été surpris de voir à la une du quotidien Nord-Sud que le problème de Moossou était un gros scandale alors que dans les faits, il n’en est rien. L’Agence de gestion foncière (Agef) qui est la structure sous tutelle du ministère de la Construction, chargée de constituer des réserves foncières de l’Etat, a été actionnée de sorte que dans la transparence, les fonds réservés pour l’acquisition de ces trois parcelles soient payés. Et c’est ce que L’Agef a fait, les chèques ont été remis aux trois communautés, à savoir 100 millions pour la communauté de Songon, 60 millions pour la communauté de Bingerville et 60 millions pour la communauté de Modeste. Donc les payements ont été faits pour permettre à l’Etat de prendre possession de ces espaces; le reste des fonds sera fait assez rapidement. Naturellement, ces fonds ont été payés sur des bases. Au moment où le ministre Sanogo Mamadou prenait la tête du ministère, il y avait de la pagaille dans le secteur, il y a des terrains qui étaient vendus à 10.000 francs le mètre carré, 12.000 francs le mètre carré et 5.000 Francs le mètre carré. Cela ne respectait aucune logique. Le président de la République a pris un décret sur proposition du ministre de la Construction, pour mettre de l’ordre en fixant le droit de purge à 2.000F maximum dans le district d’Abidjan, et c’est ce qui a été fait. Dans le cadre de ce projet, la prestation des géomètres s’étendant à 700.000 F l’hectare a été réduit à 100.000 F avec l’intervention du président de l’ordre des géomètres, et il a été demandé à l’Agef, sous tutelle du ministère, de payer ses prestataires. Tout cela est conforme à la procédure normale parce que c’est le ministre qui définit les orientations et les structures qui sont sous la tutelle du ministère exécutant. Et nous avons été surpris de voir un courrier émanant du directeur de l’Agef adressé au secrétaire général de la présidence et interprété, de façon tendancieuse dans la presse, indexant un problème de malgouvernance ou un problème de dysfonctionnement au niveau du ministère, pourtant il n’en est rien de tout cela. C’est la preuve manifeste que certaines personnes veulent saboter les efforts du président de la République. Car, c’est au moment où les Ivoiriens se mobilisent pour aller rencontrer les promoteurs que cela a fait la une des journaux pour créer le désordre. Et je pense que tout le monde l’a bien compris, et je rassure tous les Ivoiriens que tout a été fait suivant les règles de l’art. C’est pourquoi, le ministre de la Construction demande encore à l’Agef de payer certaines activités qui sont du ressort de l’Etat parce que quand vous faites une construction immobilière, il faut faire des ouvertures de voies et prévoir des réseaux primaires, car ce sont des fonds que l’Etat a mis à la disposition de l’Agef qui servent à faire ces aménagements. Et pour que les promoteurs puissent avoir accès au terrain, il y a des voies centrales. Et tout cela d’un coût supporté par l’Etat et c’est pour cela que l’Agef doit décaisser de l’argent pour cette opération. Je voudrais rassurer les Ivoiriens et dire qu’il y a des gens qui travaillent contre les actions du ministre de la Construction qui optimise les actions du gouvernement en faisant en sorte que l’entièreté des droits de purge soit versée, que les maisons soient construites à un coût très réduit et faire en sorte que les souscripteurs rentrent en possession de leur maison dans un délai très court.

Concernant la parcelle de Modeste, peut-on dire que le conflit est définitivement vidé ?
Nous ne pouvons pas faire de marche arrière, les promoteurs et les acquéreurs ont été affectés à la parcelle et donc le projet doit continuer de se réaliser. Les contestations sur ce terrain sont sans incidence majeure à compromettre la réalisation du projet.

A quand les premières maisons ?
Dans le cahier des charges, les premières maisons témoins sont prévues pour la fin du mois de septembre et donc à cette période, nous effectuerons les visites sur les différents sites pour vérifier l’effectivité de cette opération. Mais les premières grandes maisons seront prêtes à partir de janvier à février 2014; les premières livraisons se feront six mois après le début de l’année. Vous savez, pour des projets immobiliers, il y a plusieurs étapes qui se font concomitamment. Il s’agit, dans un premier temps, des maisons témoins et la vérification des dossiers bancaires pour ceux qui veulent faire des prêts, et pendant ce temps, il y a des études sur le terrain. Après cela, il y a le démarrage du chantier en grandeur nature. Donc les premières maisons seront possibles dans le premier trimestre de l’année 2014.

Avez-vous un appel à lancer?
Je voudrais lancer un appel à l’ensemble des promoteurs, des souscripteurs et de tous les partenaires qui sont engagés dans ce projet que ce titre qui a été barré à la une d’un journal procède du sensationnel. C’est l’œuvre de ceux qui ont intérêt à ce que le projet ne connaisse pas de succès. Nous demandons aux uns et aux autres de rester sereins et garder le calme ; vous savez que le président de la République est déterminé à réussir ce programme, le ministre de la Construction qui est son collaborateur et qui travaille sur ce projet au quotidien est aussi déterminé à faire aboutir le projet pour que les uns et les autres puissent avoir leur maison. Rien ne nous détournera de cet objectif, notre engagement est total. Que les souscripteurs restent calmes et qu’ils n’écoutent pas les oiseaux de mauvais augure et les ennemis du projet qui ne regardent pas l’intérêt général, tout en cherchant à satisfaire leur intérêt égoïste et personnel.

Qu’est-ce qui est prévu pour ceux qui n’ont pas pu prendre part à la première phase de l’opération ?
J’avoue qu’au moment où la première phase de l’opération prenait fin, il y avait une forte demande qui n’a pas été satisfaite. Pour nos concitoyens qui ont été oubliés, il nous a été demandé de bien vouloir trouver une session exceptionnelle pour les prendre en compte dans cette seconde partie. Le ministre de la Construction a accédé à cette requête et a décidé qu’une session exceptionnelle de pré-inscription soit ouverte jusqu’au 30 septembre 2013. Donc, cette session a actuellement cours. Il est possible de retirer les fiches de pré-souscription chez les promoteurs ou venir directement au Ceffal. Une dernière chance est donnée à ceux qui voudraient faire partie du projet.

Entretien réalisé par
FRANÇOIS BECANTHY
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