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Afrique Publié le samedi 28 septembre 2013 | L’intelligent d’Abidjan

Candidat au poste de directeur général de l’UNESCO / Le Djiboutien Rachad Farah : ‘‘En finir avec la diplomatie de la paresse et les bricolages’’

Le jeudi 19 septembre dernier, l’ambassadeur de Djibouti en France a reçu les représentants de la presse africaine à Paris pour donner les raisons de sa candidature au poste de directeur général de l’UNESCO. C’était au 26, rue Emile Menier dans le seizième arrondissement parisien, au sein de la chancellerie djiboutienne en France.

Selon Rachad Farah, qui se présente comme le candidat de l’Afrique et du monde arabe, l’UNESCO devrait revenir aux pays du Sud qui sont les principaux contributeurs financiers depuis que les Etats-Unis ont gelé leur participation en 2011 et qui s’élevait à 22% du budget de l’UNESCO, lors de l’admission de la Palestine au sein de l’organisation. « L’UNESCO avait un déficit de plus de 70 millions de Dollars ; ce sont les Etats africains qui ont comblé le trou dû au départ des américains(…) Nous ne pouvons pas être aujourd’hui les financiers majoritaires de l’organisation et les principaux bénéficiaires des actions de l’UNESCO et ne pas pouvoir la diriger », a constaté celui qui a le soutien de l’Union africaine, de la Ligue Arabe, de l’Organisation de la coopération islamique et de l’Amérique du Sud. Depuis sa création en 1945, l’UNESCO a presque toujours été dirigée par les Occidentaux. Depuis le départ du Sénégalais Amadou Mahtar M’bow en 1987, aucun autre Africain n’avait occupé les fonctions de directeur général de l’UNESCO. Pour Rachad Farah, le temps est venu d’ouvrir davantage l’organisation aux représentants des autres continents, principalement à ceux de l’Afrique. Lors des échanges avec les journalistes, dans des formules diplomatiques, le patron de la diplomatie djiboutienne à Paris a indiqué que le mandat de la Bulgare Irina Bokova restait fort discutable et sa gestion lamentable: « Je ne peux pas comprendre que ce soit l’UNICEF qui trouve 130 millions de Dollars pour construire des écoles et recruter des enseignants en Somalie. Où était l’UNESCO dont c’est la mission principale ? ». Il poursuivra pour ajouter «qu’il faut en finir avec la diplomatie de la paresse, et donner un véritable leadership à l’UNESCO ». Dans son ‘’new deal UNESCO’’, Rachad Farah prône le retour de l’organisation à ses valeurs fondamentales. Prioritairement l’éducation, dont c’est la mission publique. « Les enjeux de l’éducation, de la culture et du développement durable, de la paix dans le monde, du dialogue intellectuel, des droits de l’homme représentent des ‘’défis de civilisation’’ auxquels nous, les décideurs, devrons apporter des solutions rapides, concrètes et pérennes (…) L’UNESCO possède les outils pour se transformer et retrouver son lustre d’antan en redonnant notamment une place privilégiée aux intellectuels du monde », a-t-il déclaré. Les ambitions du candidat africain au poste de directeur général de l’UNESCO s’articulent principalement autour de six engagements. « En m’engageant à poursuivre les objectifs historiques de l’UNESCO et les programmes y afférents, j’ambitionne parallèlement d’accomplir des projets prioritaires visibles par tous. Il s’agira de redynamiser l’UNESCO en intégrant la composante jeunesse dans tous les programmes de l’organisation. Créer des pôles universitaires d’excellence autour des sciences et des technologies dans les pays du SUD. Réintégrer l’enseignement de la tolérance et du dialogue entre les civilisations aux travers de programmes spécifiques. Promouvoir une éducation ad’ hoc en faveur des communautés devenues vulnérables suite à un conflit armé ou aux conséquences du réchauffement climatique. Adopter une charte mondiale des déserts étudiés par un comité scientifique ad’ hoc. Soutenir la création de maisons d’Afrique dans le monde ». Assuré et confiant, le diplomate chevronné a conclu : « S’il est vrai que l’histoire n’est pas finie, l’histoire immédiate, celle que nous vivons, n’est pas un bricolage ou un mécanisme qu’il suffit d’huiler quand la situation se bloque. Nous avons affaire aux aspirations de milliards d’être humains à qui il faut assurer un présent plus tolérable tout en permettant de leur donner un espoir pour un projet dans le respect de leur dignité et de leur culture ».

Jean-Paul Oro à Paris
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