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Politique Publié le mercredi 2 octobre 2013 | Le Mandat

Libération des pro-Gbagbo / Affi N’guessan - « C’est un geste de décrispation…»

© Le Mandat Par Atteby
FPI: Cérémonie de passation des charges entre Miaka Ouretto et Affi N`Guessan
Samedi 7 septembre 2013. Abidjan. Le président statutaire du Front populaire ivoirien, Pascal Affi N’guessan a repris les rênes du parti au cours d’une cérémonie de passation des charges avec son intérimaire, Sylvain Miaka Ourétto.
A peine un mois qu’il est sorti de prison. Affi N’guessan bénéficie d’une liberté provisoire, comme d’autres pro-Gbagbo, qui étaient détenus depuis avril 2011. Hier sur RFI, le président du FPI qui a vécu « des moments douloureux physiquement, moralement, psychologiquement », espère que l’on en restera à cette première incarcération, et pour cause. «On ne m’aurait pas libéré, avec d’autres, si l’intention des autorités était de nous ramener en prison. Je considère que notre libération est éminemment politique, qu’elle procède du constat que cette incarcération n’a pas apporté les résultats attendus par les autorités », analyse l’ancien Premier ministre, qui concède que leur élargissement, même provisoire, participe à l’apaisement. «Je pense que c’est un geste à la décrispation, et qui va favoriser le dialogue », admet Affi, avant d’estimer que «ce geste doit être consolidé par d’autres, parce qu’il y a encore beaucoup de nos camarades qui sont encore en prison ». Le chef de file des frontistes, au passage, revient sur une idée chère à son parti. «(…) Nous avons proposé les Etats généraux de la République, parce que nous pensons qu’aujourd’hui, la justice pénale n’est pas suffisamment qualifiée pour traiter des situations comme celle que nous avons vécue». Au demeurant, le camarade de Laurent Gbagbo juge que le pouvoir devrait prospecter d’autres pistes que les détentions, pour une réconciliation réussie. «Il faut en tenir compte et sortir de la logique pénale pour engager une logique de justice transitionnelle, qui n’exclut pas de dédommager les victimes, mais qui va au-delà de l’aspect pénal, et qui permet de fonder véritablement la réconciliation nationale », confie encore Affi N’guessan, sur la Radio publique française. Commentant le refus du gouvernement de transférer Simone Gbagbo à la CPI, le patron du FPI estime que l’Exécutif a vu juste. Cela dit, «il faut en tirer les conclusions et favoriser la libération du président Laurent Gbagbo ». Autre sujet abordé par l’interviewer, la prochaine présidentielle. Affi lève un coin du voile, sur les ambitions de son parti. Le FPI ira à la compétition en 2015, «à condition que les conditions soient réunies et que l’on ne nous invite pas à des élections calamiteuses, à des élections dont les résultats sont connus d’avance ». Le désarmement, la refonte de la CEI, le lifting du fichier électoral, font partie des modalités, pour que le FPI soit dans le starting-block.

Guillaume KOUASSI

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