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Politique Publié le jeudi 3 octobre 2013 | AFP

Mandat d’arrêt contre Blé Goudé: Abidjan doit rendre rapidement sa décision (HRW)

© AFP
Charles Blé Goudé
Charles Ble Goude
ABIDJAN - Human Rights Watch (HRW) a incité jeudi la Côte d'Ivoire à rendre rapidement sa décision concernant le transfèrement à la Cour pénale internationale (CPI) de Charles Blé Goudé, un proche de l'ancien président Laurent Gbagbo, poursuivi aussi pour crimes contre l'humanité.

La CPI a indiqué le 1er octobre avoir "levé les scellés sur un mandat d'arrêt contre Charles Blé Goudé initialement émis le 21 décembre 2011". Ce même jour, le porte-parole du gouvernement avait fait savoir que la Côte d'Ivoire "n'(allait) pas s'engager sur des délais" et que "le moment venu, la réponse (serait) communiquée à la CPI".

Ancien ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo et chef des "jeunes patriotes", milices pro-Gbagbo parfois extrêmement violentes, Charles Blé Goudé avait été arrêté le 17 janvier au Ghana après plus d'un an et demi de cavale et extradé dès le lendemain vers la Côte d'Ivoire où il est détenu.

La justice ivoirienne l'avait inculpé dès le 21 janvier notamment de "crimes de guerre", mais aussi d'"assassinats, vols en réunion, dégradation et
destruction de biens d'autrui".

"Le gouvernement ivoirien ne devrait pas perdre de temps pour remettre Blé Goudé à La Haye ou bien pour démontrer aux juges de la CPI sa capacité et sa détermination à garantir un procès équitable en Côte d'Ivoire", a affirmé dans un communiqué Matt Wells, chercheur sur l'Afrique de l'Ouest à HRW.

"Les victimes, ainsi que les membres des familles des personnes tuées, torturées et persécutées par la milice des jeunes patriotes de Blé Goudé méritent d'obtenir justice", a-t-il commenté.

Après 18 mois d'attente, les autorités ivoiriennes avaient fait connaître le 20 septembre leur refus de transférer devant la CPI Simone Gbagbo, l'épouse de l'ex-président Laurent Gbagbo, poursuivie pour crimes contre l'humanité après les violences postélectorales de 2010-2011 qui ont fait plus de 3.000 morts.

Laurent Gbagbo est détenu depuis fin 2011 à La Haye par la CPI, qui le soupçonne de crimes contre l'humanité.

La Cour internationale "a décidé d'adopter une approche +séquentielle+, enquêtant d'abord sur les partisans de Gbagbo, puis sur ceux de Ouattara", selon HRW. Cette option "est particulièrement problématique en Côte d'Ivoire parce qu'elle perpétue l'impression d'une justice à sens unique", a souligné l'ONG.

"Seule une solution politique à la crise que vit notre pays est susceptible de favoriser la réconciliation nationale", a estimé le Front populaire ivoirien (FPI), le parti de M. Gbagbo, dans un autre communiqué.
eak/jf/aub
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