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Politique Publié le lundi 7 octobre 2013 | Nord-Sud

Election à la présidence du Pdci : Bédié étale ses adversaires…

© Nord-Sud Par Atapointe
Ouverture du 12e congrès ordinaire du PDCI-RDA, en présence de plus de 4 000 délégués
Jeudi 03 octobre 2013. Palais de la Culture de Treichville. Le 12e Congrès du PDCI-RDA qui se déroulera les 3,4 et 5 octobre, s`est ouvert en présence de plus de 4000 délégués.
Dans la nuit de samedi à dimanche, au Palais des sports de Treichville, 3489 électeurs sur les 4479 inscrits pour le vote du nouveau président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) ont reconduit leur « fétiche », Henri Konan Bédié, à la tête de l’ancien parti unique.


Henri Konan Bédié, 3489 voix. Alphonse Djédjé Mady, 123 voix. Et, Bertin Konan Kouadio dit KKB 115 voix. Taux de participation 85%. Les résultats de l’élection du président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda), qui aura duré six heures, donnent « Bédié vainqueur ! ». Il est donc reconduit à la tête de la formation politique fondée en 1946 par Félix Houphouet-Boigny. Pour un troisième mandat de cinq ans. Un quinquennat (2013-2018) qui portera à 25 ans, s’il est total, le règne de celui que ses partisans appellent affectueusement ‘’N’Zuéba‘’.

Des candidats mécontents

Le processus électoral a démarré peu après 00h50, par le vote de Niamien N’Goran, coordonnateur du comité de préparation du douzième congrès du Pdci-Rda. L’inspecteur général d’Etat a effectué son ‘’devoir civique’’ au bureau 9, n°063 Daoukro. « Je suis très satisfait. Les opérations ont pris un peu de retard, mais nous espérons qu’elles vont bien se terminer », a-t-il commenté. Henri Konan Bédié, présenté comme son « oncle », accompagné de son épouse Henriette, lui a succédé aux mêmes lieux, vers 1h07. Après avoir glissé son bulletin dans l’urne, il n’a fait aucun commentaire à la presse. Et il s’est retiré de la salle B2. Mady a voté à 1h 16 au bureau 18, n°099 Issia, au bâtiment C1. Il a dénoncé le « retard » dans la distribution du listing et des bulletins de vote. Quant à KKB, flanqué de deux policiers, c’est vers 1h45 qu’il a accomplit son devoir citoyen au bureau 13, n°13 de Port-Bouët. Le désormais ancien président de la Jeunesse du Pdci s’est plaint de la présence de délégués départementaux dans des lieux de vote « pour influencer » les électeurs.

La hiérarchie respectée

Il a fallu attendre peu après 6h du matin, pour savoir le verdict des 156 urnes mobilisées pour l’élection. Toutefois, la délégation de Kaniasso « n’est pas arrivée » au Palais des sports de Treichville où s’est tenu le douzième congrès du Pdci. Le parti doyen compte en effet 157 délégations, y compris celle de la diaspora. Il a enregistré un taux de participation de 83%, émanant du vote de 3759 militants sur les 4479 électeurs inscrits.
Le résultat du scrutin reflète la disposition des effigies des candidats sur le bulletin de vote. Cet ordre s’établit comme suit : De la gauche vers la droite, Henri Konan Bédié, suivi d’Alphonse Djédjé Mady et Bertin Konan Kouadio. Eux, qui occupaient respectivement le poste de président, de secrétaire général et de président de la jeunesse du Pdci.
Un verdict prévisible. A l’entame du dépouillement, peu après 3h10, dans la ‘’grande salle‘’, les six bulletins du bureau de vote 21 de San Pedro donnaient 100% des voix à Bédié. Ainsi, les sept premières délégations –parce que le vote s’est fait par délégation (San Pédro, Oumé, M’bahiakro, Touba, Tanda, Aboisso et Abengourou) ont quasiment crédité HKB de la majorité de leur vote. Dès lors, il n’y avait plus match. Même quand Djédjé Mady glane deux points, pour la première fois, à M’bahiakro (Centre), sur 26 votants, pour 34 inscrits. Les timides acclamations qu’il arrache pour cette rare ‘’apparition‘’ ne seront entendues qu’une trentaine de minutes après. C’est à Abengourou, au bureau de vote 029, que l’ex-secrétaire général pioche deux bulletins, sur 57 votants, parmi les 66 électeurs inscrits. Et puis le silence radio s’est prolongé pour le président du conseil régional du Haut-Sassandra. Que dire de KKB ? C’est à 3h50 que le député de la commune de Port-Bouët s’est signalé avec sa première voix, à Abengourou. Et sa traversée du désert a continué… sous les regards bienveillants de ses représentants et de ceux de ses adversaires. Eux, qui contrôlaient chaque fois un bulletin de vote, après ou avant que le président du bureau de vote (Bv) n’en lise le vote. Le président du congrès, Boa Amoikon Edjampan Thiémélé a tenu à faire un parcours sans faute.

Dépouillement fleuve

Il a tenu à ce que tout se passe dans la « transparence ». « Où est passé le représentant de KKB. Il faut qu’il soit là, pour que le dépouillement commence », l’a-t-on entendu appeler à tue-tête, un collaborateur du candidat. Une fois tous les représentants de ces derniers installés, la députée de Bloléquin, Madeleine Oulaï, a compté les urnes disposées devant la table de séance. Ensuite, le président Edjampan a suggéré et fait adopter par acclamation le mode opératoire du décompte des voix. Une première caisse sur les dix premières, transparentes et scellées, est ainsi ouverte ; son contenu déversé sur une table. Le président du Bv concerné annonce le nombre d’électeurs inscrits et de votants, dans sa circonscription. Puis, il passe au décompte, à haute voix, des carrés de papiers, illustrés du logo (Pdci-Rda) et de l’emblème du parti (une carte de la Côte d’Ivoire, frappée de l’image d’un éléphant) et des portraits du trio d’adversaires. La moindre erreur, le traître lapsus fait jaser l’assistance. Attentifs, des militants mécontents se plaisaient à apostropher leurs camarades médiocres dans leur partition. Henriette Dao Coulibaly, présidente des femmes, par exemple, en a pris pour son galon. Elle, dont la diction était difficilement audible, alors qu’elle se servait d’un micro. Tous les militants, qu’ils soient assis dans les gradins, sur des chaises posées sur le plancher de la ‘’grande salle ‘’ ou qu’ils soient installés dehors, devant des écrans géants, ont suivi de bout en bout cette apothéose du processus électoral. Témoignage de Cyprien N’dri Konan, un doyen de la délégation de Koumassi : « l’organisation est parfaite comme toutes autres échéances électorales. J’ai été le président du bureau de vote Zuénoula 3 (centre ouest). Le vote s’est très bien passé, il n’y a pas eu d’histoire ». S’il n’y a pas eu d’accroc, selon lui, il ne devrait pas y avoir de contestation pour un éventuel consensus entre les rivaux. Daniel Gobé de la section de Biankouma (ouest) : « tout s’est passé de façon transparente. Je n’ai pas constaté la présence des trois camps dans les bureaux de vote. Mais je retiens que le Pdci est un grand parti et que les staffs savent ce qu’ils font. Mon espoir est que le résultat soit accepté par les candidats ». La grande masse des congressistes, elle, acclame le verdict, puisqu’elle a vibré à cœur joie, en scandant à tue-tête : « Bédié candidat, Bédié candidat ».

Bidi Ignace
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