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Art et Culture Publié le mardi 8 octobre 2013 | Ivoire-Presse

3eme journée internationale sur l’éthique des médias / Dr Célestin Gnonzion: "Éduquer les ivoiriens à une véritable éthique du service public"

© Ivoire-Presse Par DR
3eme journée internationale sur l’éthique des médias / Dr Célestin Gnonzion, président du RIPES
Photo: Dr Célestin Gnonzion, président du RIPES, lors de la célébration de la 3eme journée internationale sur l’éthique des médias
Discours de Dr Célestin Gnonzion, Président du Réseau Ivoirien pour la Promotion de l’Ethique dans la Société, à l’occasion de la 3eme journée internationale sur l’éthique des médias en Côte d’Ivoire organisée le 21 septembre au CERAP.

Monsieur le représentant de Madame le Ministre de la Communication,
Monsieur le Conseiller en Communication au Cabinet du Premier Ministre,
Monsieur le Conseiller de presse et des Affaires culturelles représentant Son Excellence Madame la Chargée d’Affaires de l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique en Côte d’Ivoire,
Mesdames et Messieurs les représentants du Programme National de Cohésion Sociale (PNCS), du Fonds de Soutien et de Développement de la Presse (FSDP), du Conseil National de la Presse (CNP),
Chers confrères journalistes,
Chers collègues enseignant chercheurs,
Chers étudiants en communication et en journalisme,

Merci d’être venus participer à la célébration de la journée internationale sur l’éthique des médias en Côte d’Ivoire promue par le Centre international sur l’éthique des médias et le Réseau Ivoirien pour la Promotion de l’Ethique dans la Société.

Le Centre international sur l’éthique des media (The Center for International Media Ethics-CIME) est une organisation indépendante internationale et à but non lucratif qui travaille directement avec les journalistes et les institutions de media dans plusieurs pays à travers le monde. L’objectif du centre est de promouvoir des valeurs éthiques dans les medias à travers plusieurs activités (des forums annuels dédiés à l’éthique, des programmes de recherche pour un leadership éthique, des concours de films, le programme d’ambassadeur pays, le prix du meilleur article sur l’éthique dans un contexte culturel donné, des enquêtes internationales sur la perception des medias dans la société et plusieurs autres opportunités de formations de journalistes en ligne.

Le siège du Centre se trouve dans l’Illinois aux Etats-Unis, avec des bureaux à Londres et à Bruxelles.

Le 21 septembre 2012, ce centre organisait à travers son ambassadeur en Cote d’Ivoire, la deuxième édition de la journée internationale sur l’éthique des medias en Cote d’Ivoire, et la toute première dans ce pays.

C’est suite à la célébration de cette journée en 2012, que des intellectuels majoritairement ivoiriens (journalistes, enseignants chercheurs, juristes, économistes, architectes,) ont décidé de créer un réseau pour la promotion de l’éthique, non seulement dans les medias, mais dans toute la société. Il s’agit du réseau ivoirien pour la promotion de l’éthique dans la société, en abrégé RIPES.

Le Ripes cherche à rendre l’éthique opérationnelle dans la vie des femmes et des hommes de la Cote d’Ivoire et de l’Afrique.

L’éthique est un thème délicat, important et dont les contours sont difficiles à cerner. Un thème qui a toujours préoccupé des femmes et des hommes de différentes cultures et époques.

Au cours des siècles, l’éthique a été au cœur du débat philosophique nourrit par des philosophes comme Socrate, Platon, Aristote, Kant, Levinas et d’autres encore.
C’est cette notion qui impose la modestie que nous, membres fondateurs du RIPES avons choisi de communiquer autour de nous. Nous y arriverons puisque nous avons la volonté et la grande motivation de le faire. Car au RIPES nous croyons que l’éthique peut être une réponse aux mots qui minent les sociétés africaines au niveau économique, politique et social. L’ambition du RIPES est d’imposer l’éthique au niveau de l’agenda politique, social, économique et culturel de la Côte d’Ivoire.

Nous faisons un plaidoyer auprès des autorités compétentes pour l’instauration de chartes éthiques dans les statuts pour la constitution d’associations, d’entreprises et d’ONG en Côte d’Ivoire. Les problématiques éthiques, à travers des démarches éthiques, développement durable et Responsabilité sociale de l’Entreprise (RSE) sont désormais d’actualité dans des entreprises qui se respectent et qui veulent se positionner comme des entreprises responsables. Mais malgré ce contexte général, beaucoup reste encore à faire. Car des entreprises n’ont pas encore entendu parler de RSE. Celles qui en savent quelque chose sont confrontées à des difficultés de la mettre en œuvre. De telle sorte que bon nombre d’entreprise fonctionne encore sans véritable repères éthiques. Pourtant, l’éthique, le Développement Durable et la RSE boostent la performance, la croissance et la santé de l’entreprise. Le RIPES devra s’approcher des services compétents du parlement ivoirien pour qu’il adopte une loi qui fait de l’insertion de clauses concernant l’éthique dans les statuts d’entreprises et d’ONG, une obligation.

L’événement qui nous rassemble est la célébration de la journée internationale sur l’éthique des médias. Pour l’édition de 2012, nous avons choisi comme thème « journalistes ivoiriens, comment être éthique en période post-crise ». Cette année, le thème de la 3eme journée est : « La gestion des sources d’informations par les journalistes : entre éthiques et réalités du terrain »

La question des relations aux sources d’information est primordiale au niveau de la sociologie de la rédaction.

Car l’information est la matière première du journalisme, si l’on s’accorde avec le sociologue du journalisme SCHUDSON pour dire que «le journalisme est un business ou une pratique qui consiste à produire et à disséminer des informations à propos d’affaires contemporaines d’une importance et d’un intérêt public général».

Mais l’information ne sort pas du néant et n’est pas produite de manière ex-nihilo. Sa production est en effet le fruit d’une multitude de tractations, de négociations et d’interactions ; entre, d’une part, les journalistes et, d’autre part, les sources d’information ou les sources tout court. Cette négociation et cette interaction entre les journalistes et leurs sources se déroulent souvent dans des contextes et des cadres bien précis, qui peuvent varier, du sujet de l’information traitée par le journaliste, à l’actualité sociopolitique, économique culturelle et sportive du moment.

Mesdames, messieurs, vous comprenez donc l’importance du thème choisi cette année pour célébrer la journée internationale sur l’éthique des médias : « La gestion des sources d’informations par les journalistes : entre éthiques et réalités du terrain ».

Le RIPES aimerait par ma voix remercier les journalistes ivoiriens de différentes rédactions et spécialités qui ont accepté de nous enrichir de leurs expériences concrètes d’homme de terrain :
Magloire Diop, président l’union nationale de la presse sportive de côte d'ivoire (UNPSCI) :
Irène Barth, journaliste économique, super Ebony 2010,
Léandre Koffi, président de l’association des journalistes culturels de côte d’ivoire
Assane Niada, journaliste politique, membre fondateur du RIPES
Traore Mamadou, représentant de la presse en ligne, secrétaire général-adjoint, le réseau des professionnels de la presse en ligne de cote d’ivoire (REPPRELCI)

Pour terminer, nous voudrions saluer la décision du gouvernement ivoirien de doter l’administration publique d’un code d’éthique et de déontologie. Il reste maintenant à éduquer les ivoiriens à une véritable éthique du service public.

Nous saluons le travail des organes de régulation et d’autorégulation des medias en Cote d’Ivoire. Mais nous trouvons nécessaire d’approfondir la réflexion afin d’aller au delà de la simple déontologie qui est un aspect réglementaire pour aborder la question éthique. Car il ne faut pas réduire l’éthique à la seule déontologie.

Il faut donc amener les différentes rédactions à s’impliquer davantage en mettant leurs institutions de médias sur la voie d’une vraie démarche éthique. Il faut réfléchir sérieusement à la responsabilité sociale des entreprises de médias : responsabilité envers la société ivoirienne et responsabilité envers leurs employés que sont les journalistes et assimilés.
Si le métier de journaliste doit être davantage valorisé en Côte d’Ivoire, il faut également une insistance sur une politique ou un document de stratégie de communication nationale (à l’instar du document de stratégie de réduction de la pauvreté) qui puisse soutenir la politique du gouvernement de faire de la Côte d’ivoire un pays émergent.

La célébration de la journée internationale sur l’éthique des médias en Côte d’Ivoire se veut comme la participation du RIPES au débat national sur l’éthique dans la profession journaliste.
Nous remercions le chef de l’état, pour l’intérêt qu’il accorde aux médias en tant qu’institutions de la démocratie.

Nous témoignons notre gratitude à Madame la ministre de la communication pour son souhait d’avoir en Côte d’ivoire une presse citoyenne, comme elle l’affirmait dans son discours à l’occasion de la passation de charges. Et je la cite :
« Le renforcement de l’indépendance de la presse, maillon essentiel de notre jeune démocratie est, certes un projet permanent. Il n’en demeure pas moins que son effectivité est un impératif catégorique. Rendre notre presse nationale plus professionnelle et soucieuse de sa responsabilité dans l’édification d’une démocratie forte et enracinée dans nos valeurs est l’autre grand chantier qui me tient particulièrement à cœur. Nous avons besoin d’une presse citoyenne, capable d’épouser, au-delà des clivages politiques et idéologiques, notre devoir de réconciliation » Fin de citation.

Nous demandons au représentant de la ministre de la communication de lui transmettre nos salutations et notre soutien. Le RIPES aimerait compter sur son engagement pour faire avancer le débat éthique dans les médias ivoiriens.

Nous sommes reconnaissants à toutes les institutions et personnes qui ont participé activement à la préparation de cette journée.

Vive l’éthique dans les médias ivoiriens, pour un journalisme citoyen et de responsabilité sociale.

Je vous remercie

Dr Célestin Gnonzion,
Président du Réseau Ivoirien pour la Promotion de l’Ethique dans la Société
Email : gnonzion@yahoo.fr
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