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Société Publié le mercredi 9 octobre 2013 | Le Patriote

Interview / Col-Major Bamba Sinima à propos des ex-combattants : “Les blessés de guerre sont pris en compte de façon particulière”

Le Col-Major Bamba Sinima est en charge d’une structure au sein de l’Autorité pour le Désarmement, la Mobilisation et la Réintégration (ADDR), structure qui a pour mission de recenser sur toute l’étendue du territoire national, les ex-combattants victimes de guerre. Il s’est confié à notre micro pour présenter sa structure et la mission de celle-ci.
Le Patriote : Col-Major Bamba Sinima, une structure chargée spécifiquement des ex-combattants victimes et blessés de guerre. De quoi s’agit-il ?

Col-Major Bamba Sinima : Le Président de la République, Alassane Ouattara a décidé, en collaboration avec le gouvernement, que les ex-combattants, blessés de guerre, mutilés, soient pris en compte de façon particulière. Pour cela, le Chef de l’Etat a demandé au Directeur de l’ADDR de lui faire établir une liste de ces ex-combattants afin qu’il puisse tous les prendre en charge. Nous avons eu l’honneur d’être désigné par le Directeur de l’ADDR pour exécuter cette mission. Je suis Colonel-Major à la retraite, je suis en consultance.

LP : Pourquoi cette catégorie spéciale pour des ex-combattants?

CMBS : De toutes les annonces faites par le Directeur de l’ADDR, en ce qui concerne tous les projets de réinsertion qui ont déjà été exécutés, qui sont en voie d’exécution et ceux qui sont en perspective, il y a malheureusement une catégorie d’ex-combattants exclus du bénéfice de ces projets. Il s’agit de ceux qui sont blessés à la guerre ou qui sont blessés dans l’environnement de la guerre. Les combats ont engendré des dommages graves. Certains sont décédés, d’autres sont blessés. Et parmi ces blessés, il y a des blessés légers qui sont en mesure de conduire un projet et il y a des blessés pratiquement atteints de handicaps invalidants, donc pas en mesure d’exécuter un projet. Parmi ceux-là, il y a ceux qui au cours des combats ont eu les deux jambes fracturées donc amputés par les médecins. Il y a ceux qui ont perdu la mémoire, qui sont devenus fous, il y a ceux qui ont perdu la vue, il y a ceux qui ont eu la colonne vertébrale fracturée, ce qui les retient en station couchée. Ceux-là ne peuvent pas exécuter de projet. Ce sont ces jeunes qui ont perdu tout espoir que nous gérons.

LP : Cette opération ne concerne que les ex-combattants qui ont bénéficié du reprofilage. Ils sont cependant nombreux, ces jeunes gens qui n’étaient pas présents au moment du reprofilage dans leurs régions respectives. Que faire ?

CMBS : Cette mission ne passera pas deux fois, elle passe une seule fois. Durant tout le parcours que nous avons fait jusqu’à présent, partout, des jeunes nous ont approchés. Ils ont dit que le jour où le reprofilage s’est opéré dans leurs localités respectives, ils n’étaient pas présents, donc ils n’ont pas bénéficié du reprofilage. Je profite de l’occasion pour inviter tous les frères, même ceux qui sont allés à l’étranger, à revenir très rapidement pour se faire recenser. Lorsque la caravane va partir, c’est comme un train. Lorsqu’il a décollé, il prend de l’allure et cette allure ne fait qu’augmenter. Nous ne reviendrons pas ici. Alors il est bon que tout le monde saisisse cette occasion pour se faire recenser afin de ne pas avoir à le regretter.
SORY BLINTIAKA (Correspondant)
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