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Société Publié le vendredi 11 octobre 2013 | Ministères

Célebration de la Journée Internationale de la fille : le message du gouvernement ivoirien

© Ministères Par Atapointe
Journée internationale de la Jeune fille: Anne Ouloto livre le message du gouvernement ivoirien
Jeudi 10 Octobre 2013. Abidjan. Plateau. A l`occasion de la journée internationale de la fille célébrée chaque 11 Octobre, la ministre Anne Desirée Ouloto en charge de la solidarité, de la famille, et de la femme a donne le message de la Côte d`Ivoire.
Chers Compatriotes,

Aujourd’hui plus que jamais la situation de la fille est de plus en plus préoccupante.
Elle fait face à des fléaux insurmontables, et est souvent victimes de traitements injustes, de discriminations et de violences de tout genre imposés par des personnes âgées, des communautés et malheureusement quelques fois même par sa famille.

La Journée Internationale de la Jeune Fille, instituée depuis 2011 par les Nations Unies, nous donne l’occasion, d’attirer une fois encore l’attention individuelle et collective sur la nécessité d’aborder les difficultés qu’elle rencontre, et de promouvoir ses Droits Humains afin de lui assurer protection et sécurité.
Le thème national retenu cette année : «Vaincre le mariage précoce, accès et maintien de la jeune fille à l’école», nous donne l’occasion de mener une réflexion profonde sur les pratiques néfastes, véritables obstacles au maintien de nos filles loin des systèmes éducatifs.

Au nombre de ces obstacles, se situe en bonne place le mariage précoce.

En effet, il constitue au même titre que les mutilations génitales féminines (MGF) et le Travail Domestique des Filles une pratique néfaste, mais aussi et surtout une violation grave des droits humains fondamentaux, ayant des répercussions sur tous les aspects de la vie de la jeune fille.
Il l’empêche de bénéficier des avantages de son enfance, perturbe son éducation, limite ses possibilités d’épanouissement, l’expose à des violences et abus sexuels ; ainsi qu’à l’infection du VIH SIDA et aux grossesses précoces qui mettent malheureusement en péril sa santé.

Dans notre pays, la dernière Enquête de Démographie et de Santé (EDS, 2012) indique que 12 % des femmes étaient déjà en union à l’âge de15 ans ; et 36 % l’étaient avant 18 ans.
Par ailleurs, les données d’une étude récente sur les Violences Basées sur le Genre (VBG) conduite en 2012 par l’UNFPA et les partenaires gouvernementaux, indiquent que près de la moitié des filles en union 43% n’a pas été scolarisée. Pour celles qui l’ont été, aucune n’a franchi le niveau d’études primaires.

Nous pouvons aisément en déduire que l’accès à l’éducation de la jeune fille, l’achèvement de ses études et la qualité de cette éducation sont annihilés par le phénomène persistant de ces mariages précoces dans nos communautés et partout en Côte d’Ivoire.

Chers Compatriotes,
Est-il encore nécessaire d’indiquer que cette situation influence de manière négative la santé de la mère et de l’enfant, le processus d’autonomisation économique de la femme, ainsi que la qualité de vie des familles et des communautés?
Si rien n’est fait, cela pourrait hélas anéantir les efforts du Gouvernement pour l’atteinte de l’Objectif d’une Côte d’Ivoire émergente en 2020.
Il est donc plus qu’urgent de passer à l’action pour vaincre le mariage précoce pour un accès équitable et sécurisé de la jeune fille à l’éducation.
La Côte d’Ivoire et ses partenaires au développement ont fournis des efforts notables en matière de promotion et de protection des droits des femmes et des filles ; notamment par la disponibilité de la feuille de route pour la mise en œuvre des recommandations du comité de la Convention sur l’Elimination de toutes formes Discriminations à l’Egard des Femmes (CEDEF), la Stratégie Nationale de lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG), les réformes en cours des lois discriminatoires à l’égard des Filles/Femmes, les actions pour la mise en œuvre de la politique d’autonomisation économique et politique des femmes.
C’est le lieu de saluer ces différentes actions du Gouvernement et la contribution de haute portée des partenaires techniques et financiers, notamment le Système des Nations Unies.

Certes des instruments institutionnels existent, mais des actions spécifiques doivent cibler les communautés pour maximiser les effets.
Des interventions à impact rapide devront être organisées autour des axes prioritaires, dans le cadre d’un Plan accéléré de lutte contre les Mariages précoces, et un plus grand accès et maintien des filles à l’école par :
• La facilitation de leurs accès et maintien à l’école ;
• La prise de dispositions pertinentes dans la lutte contre les Mariages précoces en collaboration étroite avec les autres secteurs ; La mobilisation et l’engagement des Leaders communautaires et religieux;
La promotion de l’éducation.

Ivoiriens, Ivoiriennes,

C’est l’engagement de chacun et de tous qui garantira à la jeune fille, l’éducation qui lui est due.
Œuvrons ensemble pour cet objectif.

Je vous remercie
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