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Société Publié le samedi 12 octobre 2013 | Soir Info

Anne Ouloto menace de faire tomber des têtes / Les noms des grévistes exigés / Les structures toujours fermées

© Soir Info Par Atapointe
Grèves des CPPE: la ministre Ouloto Anne échange avec les responsables des syndicats grévistes
Jeudi 10 Octobre 2013. Abidjan. Face à une grève qui entrave la rentrée dans des structures spécialisées du ministère de la solidarité, de la famille, de la femme et de l’enfant, la ministre Anne Désirée Ouloto a rencontré les directeurs régionaux et les directeurs des centre de Protection de la Petite Enfance.
Anne Désirée Ouloto, ministre de la Solidarité, de la famille, de la femme et de l’enfant, a rencontré, le jeudi 10 octobre 2013, à son cabinet sis au 16ème étage de la Tour E, au Plateau, les responsables des Centres de la protection de la petite enfance (Cppe) et des Centres d'action communautaire pour l'enfance (Cace). Ils ont discuté longuement de la grève entamée par les deux syndicats des éducateurs préscolaires et se sont surtout dit des vérités. Au terme de la rencontre, elle a pris d’importantes décisions. La ministre a laissé entendre que des consignes ont été données pour qu’une liste portant le nom de tous les grévistes soit dressée à la fin de la journée. Et ce, afin que ceux-ci répondent de leurs actes. Parce qu’elle ne peut tolérer qu’une grève déclenchée « au mépris de la réglementation en vigueur » perturbe la rentrée scolaire dans les institutions d'enseignement à caractère social. Elle a également menacé de faire tomber les têtes des responsables qui prennent faits et causes pour les grévistes, en ventilant de fausses informations. « C’est inadmissible que des directeurs participent à la grève. Je ne peux pas accepter cela. Car vous êtes le prolongement de l’administration », a indiqué la ministre avant d’expliquer que le gouvernement ne reviendra pas sur sa décision de fixer les inscriptions dans les Cppe et les Cace à 25.000 F Cfa l’année. En effet, en prenant, au cours d'une réunion, la décision de réduire les frais d’inscription dans les structures de base à caractère social Anne Ouloto ignorait qu’elle donnait un coup de pied dans la fourmilière. Mécontents de cette mesure qui « réduit en peau de chagrin leurs marges de manœuvres », les éducateurs préscolaires ont pris la résolution de boycotter la rentrée scolaire 2013-2014 dans les Cppe et Cace. « On ne peut pas continuer de fonctionner comme par le passé, où chacun se permettait de faire ce qu’il veut. On ne peut pas demander à des parents démunis de payer entre 35.000 et 80.000 F Cfa de frais de scolarité dans des écoles à caractère social. Cela n’est pas normal. J’ai honte qu’on demande à une vendeuse d’aloco de débourser 60.000 F Cfa pour scolariser son enfant dans l'une de nos structures. C’est incroyable tout cela. Il faut donc mettre un terme aux anciennes et mauvaises pratiques et tendre la main à la transparence et à la bonne gouvernance », a-t-elle suggéré. Pour elle, il est temps de mettre un terme à tout cet amalgame et revenir aux fondamentaux des Cppe et Cace. Quant aux revendications des deux syndicats dont l’une porte sur le paiement de l’indemnité contributive au logement, la ministre a indiqué que la résolution de ce problème n'est qu'une question de semaine. Malgré cette assurance, les enseignants du préscolaire n'ont pas repris le chemin de l'école. Vendredi, les centres étaient toujours fermés.

Elysée YAO
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