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Société Publié le jeudi 17 octobre 2013 | Nord-Sud

Inauguration des navettes électriques - Alassane Ouattara prend le bus

© Nord-Sud Par C I bou T
Université F H B : remise de bus électriques par le groupe Bolloré en présence du Chef de l`Etat
Mercredi 16 octobre 2013. Abidjan (Université F H B ). Le groupe Bolloré remet des bus électriques à l`université F H B en présence du Chef de l`Etat
Pour résoudre le problème de transport des étudiants, une des solutions pour l’Etat a été de doter l’université Félix Houphouet-Boigny de bus électriques. Le chef de l’Etat a procédé hier au lancement de ces engins.


« Ado ! Ado ! Ado ! ». Les cris d’encouragement des étudiants mêlés aux applaudissements noient presque les rires des personnalités. De fait, le président de la République est en train d’emprunter le bus. Et pour beaucoup, c’est une grande première. Alassane Ouattara lui-même se croit transporté à ses années d’étudiant. Le bus électrique à bord duquel se trouve également Vincent Bolloré, le président du groupe Bolloré et plusieurs ministres, fait une virée sur l’ancien « parking Sotra » de l’université Félix Houphouet-Boigny où se déroule la scène ce mercredi, avant de continuer vers les ruelles somptueuses du campus. Le lancement des « Bluebus » vient ainsi d’être effectué. Après un bref tour qui n’aura duré que quelques secondes, le véhicule revient sur le parking, aménagé comme une station-service avec des blocs qui rappellent les pompes à essence. Sauf que ce sont des bornes de rechargement. Le projet a coûté 1,2 milliard, financé par le groupe Bolloré. « Ce n’est pas le montant de l’investissement qui est important, mais la confiance qui est faite à la Côte d’Ivoire d’introduire en ce moment précis, une technologie aussi avancée. Les universités de Côte d’ Ivoire continueront d’être améliorées », a rassuré le président de la République. Sans doute impressionné par ces voitures sans bruit, le Président Ouattara se tourne vers M. Bolloré: « A quand les prochains bus ? ». Vincent Bolloré rassure qu’il n’en aura pas pour longtemps. D’ici le 7 novembre, promet-il, quatre autres bus seront mis en circulation. Leur capacité, qui est actuellement de 22 personnes, sera également revue à la hausse. Mais pour l’homme d’affaires français, la plus grande innovation demeure les 288 panneaux photovoltaïques. Ces panneaux solaires alimenteront les bus et, mieux encore, auront suffisamment d’énergie stockée pour permettre aux étudiants et au personnel de l’université de l’utiliser pour d’autres usages. Bolloré a également fait installer dix stations de bus au sein de l’université. La prouesse est si unique pour le Français qu’il lâche avec conviction: « c’est une révolution ! ». Plus qu’une révolution, c’est surtout le respect de la parole donnée, à entendre Cissé Ibrahim Bacongo, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Selon lui, c’est au cours d’une audience avec le président de la République que Vincent Bolloré avait promis ces fascinants engins. En attendant de fournir le parc, le ministre y voit là la réalisation de son projet de réduction du nombre de véhicules au sein du campus. Grâce à ces « Bluebus », souligne Cissé Bacongo, les enseignants et le personnel administratif n’auront plus besoin de circuler dans l’enceinte de l’université avec leurs voitures encombrantes. « C’est une première mondiale ! », se félicite le ministre avant d’offrir trois millions de FCFA aux étudiants. Comblés, ces derniers exultent sous le soleil, en grand nombre derrière les barrières de sécurité. « Les taxis n’entrent pas à l’intérieur de l’université. Que ce soit par l’entrée située vers le Chu de Cocody ou par celle au niveau de l’école de police, c’est environ trois kilomètres que nous parcourons pour rejoindre les amphis. Ces bus sont donc un soulagement», se rejouit Gaoussou Diabaté, porte-parole de l’Alliance nationale des étudiants de Côte d’Ivoire (Aneci). Pour Salif Djomon, secrétaire général du Syndicat des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Syeeci), c’est une bouffée d’oxygène. Reste à savoir si ces véhicules, visiblement moins solides que les bus ordinaires, résisteront à la charge quotidienne des étudiants.

Par Raphaël Tanoh
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