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Société Publié le jeudi 17 octobre 2013 | APA

Traite des enfants : signature d’un accord par les Première Dames de Côte d’Ivoire et du Burkina

© APA Par David Zamblé
Signature de l`accord de coopération dans la lutte contre la traite transfrontalière des enfants: arrivée de la première dame du Faso en Côte d`Ivoire
Mercredi 16 Octobre 2013. Aéroport InternationaL Félix Houphouet-Boigny. Pour la Lutte contre la traite transfrontalière des enfants,mme.Dominique Ouattara reçoit mme.Chantal Compaoré Photo: Les 1eres dames du Burkina et de la Cote d`Ivoire, Chantal Compaoré et Dominique Ouattara
Abidjan (Côte d’Ivoire) Les Premières dames de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara et du Burkina Faso, Chantal Compaoré ont signé jeudi à Abidjan, un accord de coopération pour lutter efficacement contre le fléau de la traite transfrontalière des enfants, a constaté APA sur place.

Cet accord engage les deux parties à prendre toutes les mesures nécessaires pour "prévenir et détecter la traite des enfants, à élaborer et mettre en œuvre des plans d’actions, des programmes et projets régionaux, bilatéraux et nationaux" de lutte contre la traite des enfants.

Les deux épouses des Chefs d’Etat se sont engagées à mobiliser les ressources nécessaires au fonctionnement des structures de lutte contre la traite des enfants et à la mise en œuvre des programmes y afférents.

Mmes Dominique Ouattara et Chantal Compaoré ont prévu "d’incriminer et de réprimer toute action favorisant" la traite des enfants, et de "punir" les auteurs et complices de ce fléau ou dans le cas échéant, "d’extrader" à la demande des parties signataires de l’accord, les auteurs et complices de la traite des enfants ou faciliter leur remise de police à police.

Abidjan et Ouagadougou ont réitéré à cette cérémonie organisée au Plateau, le quartier administratif et des affaires de la capitale économique ivoirienne, leur détermination à prendre toutes les dispositions pour "harmoniser" leur "législation en matière de lutte" contre ce fléau et développer des programmes spécifiques et des "mécanismes permanents pour améliorer l’enregistrement des enfants à la naissance".

Il a été annoncé l’établissement de partenariat avec les organisations de la société civile et les partenaires techniques et financiers, et la production annuelle d’un rapport de la mise en œuvre dudit accord.

Les parties contractantes ont prévu de faciliter le retour des enfants dans les meilleurs délais et dans les meilleures conditions possibles, dans leur pays d’origine et d’enregistrer, si nécessaire, l’enfant rapatrié aux services de l’état civil ou rétablir les actes fondamentaux de son identité.

Selon l’accord, le pays de destination s’engage à "retirer immédiatement et à prendre en charge l’enfant victime de traite après son identification, en tenant compte de son intérêt et de son opinion".

Le pays récupèrera et restituera à l’enfant victime, les biens, les rémunérations, les indemnités ou toutes autres compensations qui lui sont dues, conformément à la législation en vigueur.

Aussi le pays de transit s’engagera t-il, selon les termes de l’accord, à assurer sur son territoire, la protection de l’enfant victime de traite et de lui délivrer les documents administratifs adaptés à sa situation qui le protègent jusqu’à son rapatriement.

Les Premières Dames ivoirienne et burkinabé sont respectivement présidente de la fondation Children Of Africa et de la fondation Suka. Cet accord fait suite à leur engagement pris ensemble le 24 octobre dernier à Ouagadougou.

Selon l’Organisation Internationale du Travail (OIT), la traite des enfants est une des pires formes de travail des enfants et est assimilée à l’esclavage.

En Côte d’Ivoire, l’enquête démographique et de santé réalisée en 2011, a révélé que 39% des enfants âgés de 5 à 14 ans, travaillent sur ce territoire.

Au Burkina Faso, la traite transfrontalière des enfants est passée de 588 cas en 2010, à 1270 cas en 2011 contre 1895 cas en 2012.

Le 28 octobre prochain, Dominique Ouattara se rendra à Washington DC pour la signature d’un protocole d’accord, à l’Université de Tulane, afin de formaliser officiellement le cadre d’une enquête sur le travail des enfants dans la cacaoculture en Côte d’Ivoire.

SB/JBK/ls/APA
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