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Politique Publié le mardi 22 octobre 2013 | Nord-Sud

Fanny Ibrahima, ancien maire de Bouaké : «Djibo n’est pas la cause de la division au Rdr»

Depuis les élections municipales jusqu’à ce jour, le Rassemblement des républicains (Rdr) est divisé dans la capitale de la Paix. Dans cet entretien, l’ancien maire, Fanny Ibrahima, explique les raisons de la division et accuse...

Que devenez-vous après votre défaite lors des municipales d’avril dernier ?
Vous savez, moi je ne suis pas un chômeur. Je travaille beaucoup. Je suis un amoureux de la construction donc je suis dans la construction.

Est-ce à dire que vous avez tourné la page de la politique ?
Tant qu’Alassane Ouattara fera de la politique en Côte d’Ivoire, nous serons toujours  avec lui. Je suis l’un de ceux qui sont allés le chercher aux Etats-Unis. Il ne voulait pas venir ; j’ai été le premier que Djéni Kobina a envoyé voir le Président. Donc tant qu’il est en politique, je ne me déroberai jamais.

Nicolas Djibo vous succède à la mairie. Quel est l’état de vos rapports ?
J’ai lu récemment dans un journal que les relations entre Djibo et moi sont tendues. Ce que j’aimerais dire, c’est que les relations entre Djibo et moi sont plutôt bonnes. C’est un garçon très respectueux. Je ne lui reproche rien. Il est vrai que les choses auraient dû bien se passer si on avait un bon secrétaire départemental. C’est lui qui est à la base de tout le ‘’bordel’’ qu’il y a eu à Bouaké. C’est lui qui est à la base de toutes les pagailles qu’on a dans le parti. Il a bravé l’autorité du Rdr, notamment du secrétaire général. Si Touré  Mamadou n’était pas allé chercher Jules Yao (un cadre du Rdr qui est allé aux régionales en indépendant, ndlr), en formant une équipe avec ce dernier, le candidat du Rdr aurait largement gagné les élections régionales. Il est allé se mettre sur la même liste que le candidat indépendant et cela a divisé les voix du Rdr aux régionales. En ce qui concerne la mairie puisque M. Djibo dit qu’il est du Rdr, il n’y a pas de problème. Je n’ai pas de problème avec lui. La personne avec laquelle j’ai un problème, c’est le capitaine Touré. Car il a sapé tout le travail que j’ai fait ici à Bouaké au sein du Rdr. 

La victoire de Nicolas Djibo aux municipales ne va-t-elle pas changer les choses en terme de leadership au sein du Rdr à Bouaké?
Vous savez, la question que vous posez est transposable à plusieurs niveaux. Il y a une restructuration du parti qui est en cours. J’attends de voir les nouvelles fonctions qu’on va m’assigner à Bouaké. Si je suis toujours le régional, en ce moment-là, je vais reconstituer mon cheval de bataille. Maintenant si je ne suis pas maintenu, on verra pour la suite.

N’êtes-vous pas un peu frustré par votre déconvenue aux dernières élections?
Pas du tout ! Il est vrai que j’aurais souhaité un poste autre que celui de Pca d’une société presque morte, comme la Cidt mais…

Le président effectue une visite d’Etat dans la région de Gbêkê. Comment comptez-vous jouer votre partition dans l’organisation?
Le président vient pour une visite d’Etat et non pour son parti, donc nous allons lui réserver un accueil chaleureux en tant que citoyen de la République mais pas en tant que responsable d’un parti politique.
Entretien réalisé à Bouaké par Denis Koné



Avant la visite du Président Ouattara
Le déguerpissement reprend à Bouaké


Au cours d’une rencontre, vendredi dernier, le préfet de la région du Gbêkê, Aka Konin, a annoncé la reprise de l’opération de déguerpissement dans la capitale de la Paix, en prélude à la visite du Président Alassane Ouattara. Mais la mesure annoncée par l’administrateur n’est pas du goût des commerçants.


Les préparatifs de l’arrivée du chef de l’Etat à Bouaké s’accélèrent. Les réactions et les attentes aussi. Vendredi, au Centre hospitalier et universitaire (Chu) de la ville, le préfet de région, Konin Aka, a présidé une réunion avec ses administrés. Chacun a exprimé ses inquiétudes relativement à l’opération ville propre qui s’annonce et aux travaux préparatoires qui précèdent généralement tout déplacement du président de la République. «Il faut qu’au cours de la visite de président de la République, la ville fasse sa toilette. On ne peut pas accepter l’insalubrité. Nous allons entreprendre une action d’envergure»,  a, d’entrée de jeu, instruit le gouverneur.

Selon lui, il y aura une vaste opération de déguerpissement des rues, des marchés à proximité des écoles  et autres sites recolonisés. Konin Aka a donc laissé le soin au directeur régional de l’assainissement, de l’environnement et du développement durable, Kouakou N’da, d’évoquer les aspects techniques.

Pour ce dernier, plusieurs volets seront abordés dans le cadre de cette opération. Il y a d’abord le volet salubrité qui consiste à rendre propre la ville à travers le ramassage des ordures. Le technicien estime à 106.000 tonnes, le volume d’ordures à enlever dans les villes composant la région de Gbêké que sont Sakassou, Botro et Béoumi. En plus, il faut équiper ces villes en décharges car elles en sont dépourvues pour l’instant. A Bouaké, ce sont environ 445 tonnes d’ordures qui sont enlevées par jour. Sans oublier les dépôts sauvages.

Il y a ensuite le volet déguerpissement. Après les opérations menées sous la houlette de la ministre Anne Désirée Oulotto en octobre 2011, à Bouaké, de nombreux sites ont été recolonisés. Avec l’arrivée du chef de l’Etat, il est question de les décoloniser. Les jardins publics illégalement occupés ne seront pas oubliés. Mais une sensibilisation sera faite à cet effet. Au nom du préfet de région, le sous-préfet de Brobo, Djandé Lorng, a donné deux semaines pour sensibiliser les populations et particulièrement les commerçants.  Les réactions n’ont pas tardé. A commencer par  Touré Aboubacar, le président de la Fédération nationale des commerçants de Côte d’Ivoire (Fenacci), section Bouaké.

«Où va-t-on recaser tous ces commerçants déguerpis ? La solution à cette affaire, c’est la construction du grand marché de Bouaké. Et il va falloir l’aide du président de la République pour la construction de ce marché. Ils (ndlr, les politiciens) ne mettront jamais cela dans le livre blanc. En plus, ils vont nous empêcher de rencontrer le Président pour nos doléances», a indiqué M. Touré, avant d’ajouter : «par respect pour le Président, nous allons quitter les sites recolonisés.

Mais après son départ, nous allons revenir puisqu’il n’y a pas de marché à Bouaké». A cette occasion, certains participants se sont dit aussi inquiets du défaut de démarrage des travaux. A la différence d’autres localités telles que Korhogo ou Man où des voies ont été reprofilées et bitumées dans le cadre des préparatifs de la visite présidentielle, les populations de Bouaké déplorent que rien n’est véritablement débuté à moins de deux semaines. Le préfet n’a pas aussi caché son embarras face à ces réactions : «Je suis autant inquiet que vous».

Avant d’ajouter : «j’étais inquiet comme tout le monde. J’ai remonté la question à qui de droit pour le lui signifier. J’ai été chargé de tranquilliser les populations. Nous avons constaté un certain retard dans le démarrage des travaux, notamment les travaux de reprofilage et de bitumage des voiries.  Mais j’ai été rassuré car depuis hier et ce matin (ndlr, vendredi), la plupart des entreprises chargées des travaux ont regagné Bouaké», a relevé le représentant du chef de l’Etat.


 Allah Kouamé à Bouaké
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