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Politique Publié le samedi 26 octobre 2013 | Notre Voie

Une nouvelle CEI s’impose

© Notre Voie Par DR
Youssouf Bakayoko, président de la CEI
De plus en plus de voix se font entendre pour réclamer la réforme de la Commission électorale indépendante (Cei). En réalité, il s'agit plutôt de refonder cette commission. Elle n'est indépendante que de nom. Au niveau de sa composition, il faut faire en sorte que les partis politiques ne siègent plus en son sein. Et faire appel aux membres de la société civile. Il existe bel et bien en Côte d'Ivoire, des Ivoiriens honnêtes, impartiaux, n'appartenant à aucune chapelle politique. Surtout et par dessus tout, qui aiment leur pays. Ils appartiennent à toutes les catégories socioprofessionnelles. Et sont magistrats, avocats, médecins, architectes, journalistes, etc.
Pour refonder donc la CEI, la première des choses à laquelle il faut procéder, ici et maintenant, c'est de démissionner son président actuel. Youssouf Bakayoko est totalement disqualifié pour prétendre être reconduit à la tête de l'organe chargé d'organiser les élections en Côte d'Ivoire. Il est l'un des premiers responsables de la crise postélectorale qui a endeuillé des centaines et des centaines de familles ivoiriennes. Il est même l'élément déclencheur de la crise. Son nom sera éternellement lié à tout ce qui est advenu comme tueries du fait du rôle néfaste qu'il a joué.
Alors qu'il n'a pas été capable de dire qui a remporté le second tour de la présidentielle, on se rappelle que le sieur Bakayoko, avec la complicité des ambassadeurs des Etats-Unis et de la France, s'est rendu à l'hôtel du Golf, Qg de campagne du candidat Alassane Ouattara, pour proclamer des résultats qu'il a dit être ceux de l'élection présidentielle. Une forfaiture qui, dans un Etat de droit, serait passible de poursuites judiciaires. Malgré cela, "monsieur il n'est pas encore minuit" pense encore être moralement apte à présider aux destinées de la Cei. Il aurait plutôt gagné, pour se faire oublier un tant soit peu, de rendre le tablier de façon volontaire. Ce qui n'est toujours pas le cas.
En fait, Youssouf Bakayoko ne doit même pas rêver de demeurer à son poste. Personne en Côte d'Ivoire ne l'accepterait. Même le pouvoir actuel aurait normalement des scrupules à lui confier l'organisation des prochaines élections. Il est même inutile d'affirmer que l'opposition ivoirienne le récuserait. Tant le personnage a hissé la fourberie à un niveau insupportable. Dire donc que la principale force politique ivoirienne, le Fpi en l'occurrence, n'acceptera pas celui par qui la guerre a éclaté en Côte d'Ivoire après les élections est un truisme.
En tout état de cause, tout le monde est d'avis qu'il faut tourner la page de la guerre en Côte d'Ivoire. Et le président de la Cei actuelle, M. Bakayoko, a son nom inscrit sur cette page, en caractère gras, et en début. Dommage que le personnage n'ait pas encore compris le sens de l'histoire, et qu'il pousse le cynisme jusqu'à caresser le vœu, après tout le mal qu'il a fait aux Ivoiriens, de rester le patron des élections en Côte d'Ivoire.

Jean Josselin
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