Divo – Les producteurs de palmier à huile de Guitry (43 km de Divo), réunis au sein de la Coopérative des planteurs de palmier à huile du département de Guitry (Coppadeg) ont exigé vendredi, la suspension de toutes les taxes qui leur sont prélevées au profit d’autres organisation du secteur.
« Nous, les planteurs de Guitry, exigeons la suspension immédiate de tous les prélèvements des planteurs du département pour le compte des coopératives de Divo », indiquent-ils dans une motion remise au préfet de Guitry, Loua Patrice, après avoir accepté in extremis de surseoir à une grande marche de protestation.
« Désormais Guitry est département et donc capable de prendre son destin en main. Les planteurs de Guitry veulent être gérés par des structures qui résident sur place », poursuit la motion.
Portée sur les fonts baptismaux en mars 2012, la Coppadeg revendique 814 membres, tous présents sur le sol de Guitry. Cet ensemble représente un peu plus de 60 % de la production de palmier à huile de l’ensemble de la région du Lôh-Djiboua, indique-t-on.
Avant la naissance de cette organisation, tous ces producteurs étaient considérés comme membres de l’une des deux coopératives de la filière dont les sièges se trouvent à Divo.
« L’adhésion à une coopérative est volontaire. Il faut en exprimer la volonté et matérialiser par un acte d’adhésion. Cela n’est pas le cas avec les coopératives de Divo. Nous retrouvons nos noms dans des structures auxquelles nous n’avons pas adhéré. Plus grave, nos noms tournent entre ces deux coopératives au gré des intérêts de leurs leaders », a expliqué le secrétaire général de la Coppadeg, Gnanou Oumar.
« Mais pour éviter tout malentendu, nos membres ont déposé à ces coopératives des lettres de démission et rempli des fiches d’adhésion à la Coppadeg. Ces documents ont été transmis à la Fédération des coopératives des planteurs de palmier à huile (Fenacopahci), la faitière du secteur. Malheureusement, aucun d’entre eux ne veut tenir compte de la nouvelle donne », a-t-il ajouté.
Les planteurs de Guitry affirment avoir demandé à maintes reprises une rencontre entre eux et les coopératives de Divo avec l’arbitrage de structures compétentes et la participation d’autres comme la direction des cultures de rente, la Palmci et la Fenacopahci. Cette réunion aurait eu pour effet de lever les équivoques, confronter les listes de membres et pacifier les relations.
A ce jour la rencontre n’a pu se tenir et les ristournes des producteurs de la Coppadeg continuent de profiter à des coopératives dont ils ne sont pas membres.
« Nous nous expliquons mal comment cela se fait que Guitry qui est la plus grande productrice de graine de palme, n’ait pas de coopérative de palmier à huile fonctionnelle et que ce soit Divo qui engrange les ristournes produites par Guitry ; alors que nous savons que les planteurs de Divo préfèrent livrer leurs productions aux Libanais qui ne reversent rien au profit du planteur », s’est interrogé M. Gnanou.
Les coopératives incriminées de Divo, la Coopalm-Divo et la Coopasub, ont officiellement refusé, mardi, de reconnaître la démission de leurs membres au profit de la Coppadeg. Dans un courrier conjoint, elles ont mis en cause la procédure de démission et considéré comme sans valeur les lettres de protestation de la Coppadeg.
« Dans nos dispositions statutaires, le planteur démissionnaire dépose directement sa lettre au secrétariat de sa structure qui prend l’avis de l’assemblée générale la plus proche avant de notifier au concerné la décision prise. Sauf cas de force majeure dûment justifié et soumis à l’appréciation du conseil d’administration, l’adhérent ne peut se retirer qu’à l’issue de la période d’engagement en cours. Dans le cas d’espèce aucun de nos adhérents ne nous a notifié son intention de démissionner. En conséquence nous considérons le contenu de vos courriers nul et non avenu », explique la lettre.
La Coppadeg considère pour sa part ces allégations comme de la diversion. Elle entend intensifier dans les prochains jours ses actions de protestation, afin d’obtenir le droit de jouir des ristournes engrangées par les fruits du labeur de ses sociétaires.
« Si rien n’est fait pour libérer la Coppadeg du joug maffieux, nous nous réservons le droit de recourir à des actions plus vigoureuses dans un futur proche », prévient-elle.
(AIP)
gso/cmas
« Nous, les planteurs de Guitry, exigeons la suspension immédiate de tous les prélèvements des planteurs du département pour le compte des coopératives de Divo », indiquent-ils dans une motion remise au préfet de Guitry, Loua Patrice, après avoir accepté in extremis de surseoir à une grande marche de protestation.
« Désormais Guitry est département et donc capable de prendre son destin en main. Les planteurs de Guitry veulent être gérés par des structures qui résident sur place », poursuit la motion.
Portée sur les fonts baptismaux en mars 2012, la Coppadeg revendique 814 membres, tous présents sur le sol de Guitry. Cet ensemble représente un peu plus de 60 % de la production de palmier à huile de l’ensemble de la région du Lôh-Djiboua, indique-t-on.
Avant la naissance de cette organisation, tous ces producteurs étaient considérés comme membres de l’une des deux coopératives de la filière dont les sièges se trouvent à Divo.
« L’adhésion à une coopérative est volontaire. Il faut en exprimer la volonté et matérialiser par un acte d’adhésion. Cela n’est pas le cas avec les coopératives de Divo. Nous retrouvons nos noms dans des structures auxquelles nous n’avons pas adhéré. Plus grave, nos noms tournent entre ces deux coopératives au gré des intérêts de leurs leaders », a expliqué le secrétaire général de la Coppadeg, Gnanou Oumar.
« Mais pour éviter tout malentendu, nos membres ont déposé à ces coopératives des lettres de démission et rempli des fiches d’adhésion à la Coppadeg. Ces documents ont été transmis à la Fédération des coopératives des planteurs de palmier à huile (Fenacopahci), la faitière du secteur. Malheureusement, aucun d’entre eux ne veut tenir compte de la nouvelle donne », a-t-il ajouté.
Les planteurs de Guitry affirment avoir demandé à maintes reprises une rencontre entre eux et les coopératives de Divo avec l’arbitrage de structures compétentes et la participation d’autres comme la direction des cultures de rente, la Palmci et la Fenacopahci. Cette réunion aurait eu pour effet de lever les équivoques, confronter les listes de membres et pacifier les relations.
A ce jour la rencontre n’a pu se tenir et les ristournes des producteurs de la Coppadeg continuent de profiter à des coopératives dont ils ne sont pas membres.
« Nous nous expliquons mal comment cela se fait que Guitry qui est la plus grande productrice de graine de palme, n’ait pas de coopérative de palmier à huile fonctionnelle et que ce soit Divo qui engrange les ristournes produites par Guitry ; alors que nous savons que les planteurs de Divo préfèrent livrer leurs productions aux Libanais qui ne reversent rien au profit du planteur », s’est interrogé M. Gnanou.
Les coopératives incriminées de Divo, la Coopalm-Divo et la Coopasub, ont officiellement refusé, mardi, de reconnaître la démission de leurs membres au profit de la Coppadeg. Dans un courrier conjoint, elles ont mis en cause la procédure de démission et considéré comme sans valeur les lettres de protestation de la Coppadeg.
« Dans nos dispositions statutaires, le planteur démissionnaire dépose directement sa lettre au secrétariat de sa structure qui prend l’avis de l’assemblée générale la plus proche avant de notifier au concerné la décision prise. Sauf cas de force majeure dûment justifié et soumis à l’appréciation du conseil d’administration, l’adhérent ne peut se retirer qu’à l’issue de la période d’engagement en cours. Dans le cas d’espèce aucun de nos adhérents ne nous a notifié son intention de démissionner. En conséquence nous considérons le contenu de vos courriers nul et non avenu », explique la lettre.
La Coppadeg considère pour sa part ces allégations comme de la diversion. Elle entend intensifier dans les prochains jours ses actions de protestation, afin d’obtenir le droit de jouir des ristournes engrangées par les fruits du labeur de ses sociétaires.
« Si rien n’est fait pour libérer la Coppadeg du joug maffieux, nous nous réservons le droit de recourir à des actions plus vigoureuses dans un futur proche », prévient-elle.
(AIP)
gso/cmas