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Politique Publié le mardi 29 octobre 2013 | Primature

Retraite du jubilé d’or de l’Union Africaine (UA) sur le thème « 50 années de rétablissement de la paix en Afrique : une rétrospective critique des processus de paix de l’OUA/UA » : allocution du premier ministre

© Primature Par GNAMIEN
Union Africaine: ouverture des travaux de la quatrième réunion de Haut niveau à Abidjan
Mardi 29 octobre 2013. Abidjan. L’Union Africaine (UA) a ouvert à Abidjan, les travaux de sa quatrième réunion de Haut niveau sur la promotion de la paix, de la sécurité et la stabilité en Afrique, en présence du Premier ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan. Photo : Daniel Kablan Duncan
• Monsieur le Secrétaire Général Adjoint des Nations Unies ;

• Madame la Présidente de la Commission de l’Union Africaine ;

• Messieurs les Anciens Chefs d’Etat et de Gouvernement ;

• Mesdames et Messieurs les Présidents d’Institutions ;

• Mesdames et Messieurs les Ministres ;

• Excellences, Mesdames et Messieurs les Membres du corps diplomatiques ;

• Mesdames et Messieurs les Représentants et Envoyés Spéciaux ;

• Monsieur le Maire du Plateau et Honorables élus ;

• Distingués Chefs traditionnels et religieux ;

• Honorables invités ;

• Mesdames et Messieurs ;



Je voudrais de prime abord, vous exprimer, au nom de Son Excellence Monsieur ALASSANE OUATTARA, Président de la République, au nom du Gouvernement et du peuple ivoiriens, nos très vifs remerciements pour le choix que vous avez bien voulu porter sur Abidjan pour abriter la 4ème édition de cette importante initiative de l’Union Africaine. Je voudrais ensuite vous souhaiter le traditionnel « AKWABA » c’est-à-dire la cordiale bienvenue en terre ivoirienne.

Je voudrais enfin saisir cette occasion pour saluer la présence très distinguée des anciens Chefs d’Etat et de Gouvernement, du Secrétaire Général des Nations Unies, du Représentant de l’Union Africaine et de toutes les éminentes personnalités qui ont bien voulu honorer de leur présence cette importante réunion, témoignant ainsi l’intérêt tout particulier qu’ils ont toujours manifesté en faveur de la paix et de la sécurité en Afrique.

• Honorables invités,
• Excellences, Mesdames et Messieurs,

Lancée en août 2010 dans le cadre de la célébration de l’Année de la Paix et de la Sécurité en Afrique, la Retraite des Représentants et Envoyés Spéciaux sur la Promotion de la Paix, de la Sécurité et de la Stabilité en Afrique a déjà tenu, avec succès, deux éditions.

Cette 4ème édition de votre Retraite consacrée d’abord au bilan des « 50 Années de rétablissement de la paix en Afrique : une rétrospective critique des processus de paix de l’OUA/UA », intervient au moment où notre continent célèbre le Jubilé d’or de notre Organisation commune. Elle vise ensuite, et entre autres, à favoriser une meilleur compréhension de « l’Agenda 2063 » de l’Union Africaine entre les parties prenantes, notamment comment cet agenda se rapporte à la médiation, la diplomatie préventive et la transformation des conflits en Afrique.
Nous mesurons donc toute l’importance que revêt cette manifestation en termes de défis à relever et d’enseignements à tirer des approches antérieures de l’Organisation en matière de rétablissement de la paix et de la sécurité, mais également, en termes de défis à relever pour une Afrique débarrassée du fléau des conflits, et résolument engagée dans la construction du développement économique et social.

• Honorables invités,
• Mesdames et Messieurs,

Durant les cinquante années de son existence, notre Organisation commune a incontestablement accompli d’importantes avancées dans le traitement de nombreuses situations de crise et de conflit sur le continent. En effet, avec le soutien des partenaires internationaux, l’Organisation est parvenue à réaliser ses objectifs, à travers notamment la combinaison de missions d’établissement des faits, de bons offices,
de médiation ainsi que de déploiement d’opérations de soutien à la paix et à la reconstruction post-conflits. Pour preuves, des succès tangibles ont pu être obtenus en Sierra Leone, au Libéria, au Burundi et plus près de nous, au Mali.

C’est aussi le lieu pour moi d’exprimer à nouveau la reconnaissance du Gouvernement et du peuple ivoiriens à l’Union Africaine, aux Organisations sous-régionales et à tous nos partenaires internationaux dont la mobilisation exemplaire a contribué à la sortie de crise en Côte d’Ivoire et à l’amorce d’une nouvelle ère de paix, de stabilité et de relance économique dans notre pays.

• Honorables invités,
• Mesdames et Messieurs,

En dépit de ces avancées, dont nous nous félicitons, nous ne devrons surtout pas perdre de vue que l’objectif d’une Afrique débarrassée du fléau des conflits, demeure encore un véritable défi pour nos gouvernements et pour l’UA.

En effet, l’Afrique, en divers endroits, continue de faire face à des défis multiples, comme la sécurité alimentaire, les problèmes environnementaux, les guerres, les troubles civils, les problèmes de gouvernance, les violations des droits de l’homme et les catastrophes humanitaires. A ces situations, s’ajoutent de nouvelles formes de menaces que sont le terrorisme, la criminalité transfrontalière et la piraterie maritime qui sont des obstacles à l’émergence du Continent.

C’est pourquoi, je voudrais, à ce stade de mes propos saluer la détermination réaffirmée en mai dernier à Addis-Abeba, par les Chefs d’Etat et de Gouvernement, à œuvrer à l’élimination des conflits et de la violence sur le Continent en vue de léguer aux générations futures une Afrique pacifique et prospère.

A cet égard, des mécanismes tels que le Conseil de Paix et de Sécurité, le Groupe des Sages et la Force Africaine en Attente, devraient jouer un rôle de premier plan dans l’accomplissement de cet important objectif, afin que la paix et la sécurité servent de viatique pour construire un développement économique et social durable, dans l’intérêt de nos populations qui aspirent légitimement au bien-être et à la prospérité.

Dans cette quête, nos gouvernements devraient mutualiser leurs efforts dans une approche holistique et solidaire, avec le concours et l’appui précieux de nos partenaires internationaux au développement. Le continent devra, sans renier ses liens traditionnels, également renforcer ses liens et explorer les opportunités d’affaires et de coopération qu’offrent les pays émergents comme la Chine, l’Inde, le Brésil ainsi que nos amis du monde arabe et ceux d’Amérique du Sud qui regorgent de nombreuses potentialités économiques dont l’Afrique peut tirer le plus grand profit pour son développement économique.

L’Afrique ne doit pas se recroqueviller sur elle-même. Elle doit se placer dans un dynamisme d’ouverture et de progrès en recherchant toutes les opportunités qui s’offrent a elle dans sa marche vers l’émergence à laquelle la Côte d’Ivoire, vous le savez, aspire à l’horizon 2020.

• Honorables invités,
• Excellences, Mesdames et Messieurs,

Comme on le voit, la guerre et les conflits politiques ne doivent pas être perçus d’emblée comme une fatalité pour notre continent. C’est pourquoi, nous devons travailler à la prévention des conflits, aussi bien à travers la lutte contre la pauvreté, les inégalités sociales et l’impunité que par la promotion de l’emploi des jeunes et des femmes, de la bonne gouvernance, des droits de l’homme et de la démocratie.


Il conviendrait également de renforcer la capacité de l’Union Africaine à lancer des initiatives de diplomatie préventive, visant à empêcher que des crises potentielles ne se transforment en conflits ouverts.

Nous devons rechercher une réponse collective aux défis de la gouvernance, de la sécurité alimentaire et de l’Etat de droit, sans lesquels il n’y a pas de développement.

Il est grand temps pour nous de donner de nouvelles orientations à nos économies, de créer des partenariats pour un développement inclusif et durable au cœur des priorités des plans nationaux de développement pour construire une Afrique des peuples qui satisfait les besoins existentiels de nos populations.

Il est donc plus qu’important de redoubler d’efforts et d’ardeur pour atteindre l’objectif d’établissement de la Paix et de la Sécurité en Afrique.
Cet objectif, non seulement passe par la sécurité et la paix dans les différentes sous-régions, mais aussi dans nos pays respectifs.

En ce qui concerne la Côte d’Ivoire qui sort de la crise et qui ambitionne d’être un pays émergent à l’horizon 2020, la paix et la sécurité constituent l’un des trois axes majeurs de l’action gouvernementale, en parallèle avec la Réconciliation Nationale et la Cohésion Sociale et la Reconstruction et la Relance Economique.

S’agissant de ce premier axe donc, le Président de la République a conjugué les efforts, tant au plan interne qu’au niveau diplomatique, notamment avec les pays frères de la sous-région pour renouer avec la paix et la sécurité nationale et régionale. Ces actions ont notamment permis de faire tomber l’indice d’insécurité de 3,8 en avril 2011 à 1,4 en mai 2013 et, d’améliorer, par voie de conséquence la sécurité des populations et des biens et rassurer les milieux d’affaires avec notamment le retour à son siège à Abidjan depuis juillet 2013 de la BAD et l’établissement du bureau de l’UNESCO.

Nous comprenons également que la paix et la sécurité ne peuvent être consolidées que pour autant que soient renforcées la réconciliation nationale et la cohésion sociale, deuxième axe prioritaire du Gouvernement. C’est pourquoi nos efforts intègrent le dialogue et la concertation avec tous les partis politiques, le dialogue avec le monde du travail à travers le Forum social et les concertations périodiques avec les syndicats, la concertation avec le Secteur privé au sein d’un cadre mis en place à cet effet. C’est également dans ce cadre que se situent les nombreuses initiatives visant à favoriser le retour de nos compatriotes (70.000 sur 300.000) encore en exil dans la sous-région, suite à la crise post-électorale.

L’amélioration de la situation sécuritaire est également le socle des nombreuses actions entreprises au titre de la reconstruction et de relance économique que nous avons menées. Ainsi, grâce aux intenses réformes à la fois structurelles et sectorielles, la croissance économique a rapidement repris. La Côte d’Ivoire est ainsi passée de -4,7% en 2011, à 9,8% en 2012 et les prévisions tablent sur 9% en 2013 et 10% en 2014 avec un objectif de faire du secteur privé l’un des principaux moteurs de croissance.

Honorables invités,
Excellences, Mesdames et Messieurs,

Avant de terminer, je tiens à souligner l’importance qu’il y a à renforcer la coopération avec les partenaires internationaux et notamment avec les Nations Unies avec lesquels cette coopération a déjà enregistré des succès, notamment dans le règlement de la situation au Mali, et ce en vue d’une plus grande mobilisation de ressources pour appuyer l’Agenda de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine. Il s’agit de tout mettre en œuvre pour préserver la paix et la sécurité sous toutes les formes.

C’est sur cette note d’espoir et confiant dans une Afrique maître de son destin, que je voudrais clore mon propos, en vous réitérant, au nom du Président de la République, du Gouvernement et du peuple ivoiriens notre chaleureuse bienvenue à Abidjan, où vous êtes chez vous, et en vous adressant nos vœux de plein succès à vos travaux.

Je vous remercie de votre aimable attention/-
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