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Politique Publié le mercredi 30 octobre 2013 | Le Patriote

Vers la confirmation des charges

Quelle chance avaient-ils de voir leur souhait exaucé, les partisans de l’ex-dictateur d’Abidjan ? Quasiment aucune. Tant il paraissait improbable que Laurent Gbagbo, accusé de crime contre l’humanité et confié au bon soin de la Cour pénale internationale, échappe à la rigueur de la justice internationale en bénéficiant des largesses des juges de la Haye. Une liberté soit-elle provisoire. Camouflet pour ceux qui nourrissaient un optimisme délirant. La présidente la Chambre d'Appel de la CPI Akua Kuenyehia, hier, lors de l’audience qui devait examiner l’Appel interjeté par la Défense de Laurent Gbagbo, est restée ferme. Marchant dans la droite ligne de la décision du 11 juillet dernier de la chambre préliminaire, qui avait décidé qu’il n’était pas question d’accorder une liberté provisoire à Laurent Gbagbo. Car, avait soutenu les juges de la chambre préliminaire, bien qu’incarcéré, Laurent Gbagbo est informé de ce qui se passe à l’extérieur et n’a donc pas besoin de liberté provisoire. Mais surtout, sa position politique et professionnelle, ses contacts internationaux et ses liens pourraient sérieusement entamer la bonne marche de la justice, s’il bénéficie d’une liberté conditionnelle. Elle s’inquiétait par ailleurs, de la situation financière de Gbagbo et de ses ressources en termes de réseaux et de finances qui sont des facteurs pertinents de l’existence de risque de fuite. A l’unanimité des juges, elle avait décidé de maintenir Laurent Gbagbo dans les geôles de la Haye, en vertu de l’article 60 alnéa3 du Statut de Rome. Au grand désarroi des sympathisants du dictateur d’Abidjan. Comme s’ils s’étaient passé les mots, encore hier, à la majorité des juges, la chambre d’Appel a confirmé la décision de la Chambre préliminaire, en date du 11 juillet. Une véritable douche écossaise, pour Maître Altit et les siens, qui se complaisaient à faire croire à une probable liberté provisoire du pensionnaire le plus célèbre de Scheveningen. Certes, dans le cadre de l’examen périodique de la mise en détention, la Chambre préliminaire a tenu une audience publique sur le sujet le 9 octobre dernier. Cette décision sera rendue publique au plus tard le 11 novembre prochain. C’est visiblement à croire qu’il n’y aura aucun séisme à la Haye. Les chances de Laurent Gbagbo de jouir d’une probable liberté provisoire se sont sérieusement amenuisées. Il ne fait aucun doute que l'audience de confirmation des charges, qui devrait se tenir au début de 2014, ouvrira le procès Laurent Gbagbo à la CPI.


Moussa Keita
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