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Société Publié le lundi 4 novembre 2013 | Notre Voie

Visite de réconfort : Les épouses des agents de Notre Voie solidaires de Bro Grébé

L’Union des épouses des agents de Notre Voie (Ueanv) a témoigné sa solidarité à Geneviève Bro Grébé, en lui rendant visite, samedi, à Grand-Alépé, son village natal. Mme César Etou, présidente de l’association, a expliqué que c’est un geste de soutien à une sœur ; une maman en détresse. «Nous avons vu ce qui s’est passé. Nous ne pouvions pas rester indifférentes. Nous sommes venues pour vous dire Yako», a-t-elle déclaré. La présidente de l’Ueanv a souligné que l’Union, qui est un instrument de solidarité et d’entraide entre les épouses des agents de Notre Voie, a dû faire une dérogation pour répondre à une sollicitude exceptionnelle. «Depuis la création de l’Union, il y a de cela quelques années, nous nous sommes contentés de réunions et d’actions de solidarité aussi bien à l’égard des membres que de nos époux dans les moments de malheur… Vous êtes la première personne en dehors de l’Union à qui nous témoignons notre solidarité. Vous êtes une femme et nous avons été touchées par ce que vous avez vécu», a-t-elle relevé.
Pour matérialiser ce soutien, l’Union des épouses des agents de Notre Voie a offert des présents à l’ex-pensionnaire de la prison de Katiola. Notamment un pagne, un coq blanc et de fruits.
Mme Boga Sivori, porte-parole et conseillère de la présidente de l’Ueanv, a expliqué le sens de ces offrandes. «Le pagne est pour votre couverture. Car, vous avez été déshabillée. Le coq, parce que vous avez fait preuve de bravoure. Mais, surtout, pour que vous ayez longue vie et que vos cheveux soient blancs à l’image de ce coq, afin que vous racontiez cette histoire à vos petits-enfants… », a-t-elle fait savoir.
En réaction, Mme Bro Grebé a lancé un appel à la réconciliation des filles et fils de la Côte d’Ivoire pour bâtir une nation démocratique et prospère. L’ex-pensionnaire de la prison de Katiola a exhorté ses hôtes à marcher conformément à la volonté de Dieu pour relever ce pari. «Dieu m’a donné la chose la plus importante : la vie. Pourquoi voulez-vous que je nourrisse des rancœurs ?», s’est-elle interrogée. L’ex-prisonnière a soutenu qu’elle revient de loin. Elle a expliqué être une miraculée au regard des conditions de son arrestation et de sa détention. Une histoire émouvante qui a touché plus d’une. La majorité des femmes a fondu en larmes.

César Ebrokié
Envoyé spécial à Grand-Alepé
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