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Économie Publié le mardi 5 novembre 2013 | Le Patriote

Filière café-cacao / Campagne 2012-2013 : Ce que Ouattara a fait pour les producteurs

© Le Patriote Par Mousnabi
Visite d’Etat dans le Tonkpi : l’étape de Danané
Vendredi 03 mai 2013, Danané. Le Président Alassane Ouattara s’est rendu dans la ville, dans le cadre de la visite d’Etat dans la région du du 01 au 04 mai 2013. le président annonce le vote électronique en CI pour les prochaines élections.
Sous l’ère Alassane Ouattara, les producteurs ivoiriens retrouvent le sourire. Et le bilan de la précédente campagne de commercialisation (2012-2013) en dit long sur les gains obtenus par les paysans ivoiriens. Tout est parti de l’ambitieuse reforme de la filière café-cacao voulue et entreprise par le Chef de l’Etat et conduite par le ministre de l’Agriculture, Mamadou Sangafowa Coulibaly. Il s’est agi, à travers cette reforme, d’octroyer 60% du prix Caf aux valeureux producteurs. En effet, la Côte d’Ivoire a entrepris depuis le 02 novembre 2011, une reforme de la filière café-cacao qui valorise le travail des producteurs en s’appuyant sur un système de vente par anticipation d’une partie de la récolte. Déjà, le 03 octobre 2012, le Gouvernement indique un prix minimum garanti obligatoire de 725 Fcfa/kg, alors que sous Laurent Gbagbo, l’on était à un prix indicatif. Au titre de la campagne intermédiaire, c’est un prix minimum garanti obligatoire de 700 Fcfa/kg qui est communiqué. Le Gouvernement a accepté de réduire de façon considérable, la taxe d’enregistrement pour permettre de servir ces prix aux producteurs tout en maintenant un équilibre du barème. Et c’est un sacrifice de plus de 62 milliards FCFA que l’Etat a consenti pour respecter son engagement de servir au moins 60% du prix Caf aux producteurs sur l’ensemble de la campagne 2012-2013. Une chose était de fixer ces prix rémunérateurs mais une autre était d’arriver à faire respecter ces prix dans l’ensemble des zones de production. Et le Conseil du café-cacao, né de la reforme de la filière et qui a remplacé toutes les structures budgétivores (Fdpcc, Bcc, Arcc, Fgccc, Arcc, etc.) et dont se sucrait, sur le dos des producteurs, le défunt pouvoir, a mis en place un dispositif. Il comprend 494 agents équipés d’engins motorisés qui veillent au respect du prix garanti obligatoire et de la qualité du cacao par les acheteurs et les coopératives. Cette stratégie permet de faire respecter effectivement le prix avec très peu de cas de fraudes. Ainsi, les producteurs ont reçu 1017,71 milliards FCFA au cours de la campagne précédente. Le contrôle auprès des producteurs, des coopératives et des acheteurs, combiné au système de contrôle de la qualité à l’entrée des usines de conditionnement ainsi que les campagnes d’information et de sensibilisation menées à travers le pays ont contribué significativement à l’amélioration de la qualité du cacao de Côte d’Ivoire. Cependant, pour arriver à servir les prix indiqués ci-dessus, il a fallu procéder à des ventes par anticipation d’une partie de la récolte par le biais du système électronique des enchères. Les ventes au titre de la campagne 2012-2013 se sont donc déroulées du 31 janvier 2012 au 13 septembre 2013. Ainsi, sur la période allant du 03 octobre 2012 au 22 septembre 2013, le cumul des achats déclarés s’établit à 1 415 997 tonnes contre 1 438 818 tonnes réalisées sur la même période de la campagne 2011-2012, soit une baisse de 1,59%. Quant aux exportations, sous le président Ouattara, elles croissent de 5,17% pour s’établir à 1 467 835 tonnes contre 1 395 699 tonnes sur la même période durant la campagne 2011-2012. De ce volume exporté, 182 798 sont issues de la récolte 2011-2012. Quant au prix moyen Caf des exportations du cacao issues des contrats de la récolte 2012-2013 au 22 septembre 2013, il est de 1222 FCFA le kilogramme contre 1178 FCFA le kilogramme sur la même période de 2011-2012, soit une hausse de 3,7%.

Qualité, production, combat contre le Swollen Shoot

En matière de conseil agricole, beaucoup d’actions ont été posées. Au titre de la formation des producteurs sur la qualité, 110 000 paysans ont été formés au champ sur une prévision de 92 250, soit un taux de réalisation de 119%. 178 500 producteurs formés au village dans 5000 localités sur un objectif global de 180 000 producteurs sur les techniques de récolte et de post-récolte (technique d’amélioration de la qualité), soit un taux de réalisation de 99%. Au titre de la formation des producteurs sur les bonnes pratiques agricoles (lutte intégrée contre les maladies, les prédateurs et les techniques de régénération), près de 102 000 producteurs, sur un objectif de 40 000 producteurs, soit 254%, ont été formés à la bonne application des produits phytosanitaires. Au titre de la formation sur les techniques de régénération / replantation des vergers, ce sont plus de 28 500 producteurs de cacao qui ont été formés, soit 71% par rapport à l’objectif global initial qui était de 40 000 producteurs ; plus de 3000 producteurs de café ont été formés, soit 299% par rapport à l’objectif global initial de 1000 producteurs. En ce qui concerne le soutien à la production, l’équivalent de 770 000 hectares d’insecticides et 230 000 de fongicides ont été distribués gratuitement aux producteurs. Plus de 380 000 producteurs ont bénéficié de pesticides et 1871 applicateurs ont été formés. S’agissant des semences améliorées, elles ont été distribuées aux producteurs dans toutes les régions. Plus de 28 054 producteurs ont ainsi bénéficié de 23 654 ha sous forme de cabosses et 10 300 ha sous forme de fèves fournies par le Cnra (Centre national de recherche agronomique). Dans le cadre de la lutte contre le Swollen Shoot qui prend des proportions endémiques en Côte d’Ivoire en l’absence de méthodes curatives de lutte, des résultats ont été enregistrés. 140 000 producteurs sur 150 000 prévus ont été sensibilisés dans près de 5000 localités. Soit un taux de réalisation de plus de 93%. Près de 10 500 producteurs sur 12 000 prévus ont participé aux différentes sessions de formation au champ, soit 87% de taux de réalisation.

Routes, écoles, centre de santé, hydraulique villageoise…

A cela s’ajoute l’élaboration avec l’appui du Firca et la validation par le ministère de l’Agriculture, d’un programme d’urgence de lutte contre le Swollen Shoot, portant essentiellement sur l’arrachage-replantation du verger atteint par la maladie avec des mesures d’accompagnement pour faciliter la mise en ?uvre de cette opération. En matière d’appui à la commercialisation, en vue de soutenir la collecte primaire de cacao, il a été distribué 5,7 millions de sacs pour un coût de 4,560 milliards FCFA.
En complément du programme d’appui à la productivité et à la gestion de la qualité, le Conseil du café-cacao a réalisé dans le cadre du Fonds d’investissement en milieu rural, des infrastructures communautaires dans les domaines des pistes de desserte agricole, de la santé, de l’éducation, de l’hydraulique villageoise, de l’électrification villageoise. Il s’agit notamment de la réhabilitation de plus de 5000 km de piste de desserte agricole pour un coût total de 17,3 milliards FCFA avec 2468 km de pistes dans 21 départements ; 970 km de pistes dans 7 départements ; 1743 km de pistes dans les régions de la Marahoué, du Haut Sassandra, du Iffou, du Cavally, du Bélier, du Moronou, du N’Zi, du Tonkpi et du Guémon. Les tronçons de ces zones n’ayant pas été réhabilités depuis plus de 10 ans. En matière de santé, l’on a enregistré la réalisation d’infrastructures et la fourniture d’équipements sanitaires pour un coût total de près de 500 millions de FCFA dans le département de Soubré, l’acquisition de 16 ambulances équipées et médicalisées destinées à des centres de santé dans 15 départements. Pour le volet éducation, la construction de 30 classes d’écoles primaires avec bureaux, de 16 logements de maîtres, de latrines et de cantines scolaires dans 8 départements et l’acquisition de 1000 tables-bancs. Pour l’hydraulique, il convient de signaler la réalisation de forages équipés de pompes pour un coût de 1,150 milliard FCFA dans 29 départements. Concernant la sécurité, les brigades de Gendarmerie de Grand Zattry et d’Okrouyo (département de Soubré) sont en cours de réhabilitation pour un coût de 21 millions FCFA. S’agissant de l’électrification rurale, des travaux à l’énergie solaire sont initiés dans les départements de San Pedro et d’Abengourou comme projet pilote pour un montant de 83 millions de FCFA. Pour la présente campagne (2013-2014), le prix garanti minimum obligatoire est fixé à 750 FCFA/kg contre 725 FCFA/kg la campagne précédente. Ainsi, dans le cadre de la campagne 2012-2013, pour servir les 750 FCFA aux producteurs, qui représente plus de 60% du prix Caf, l’Etat se prive de plus de 40 milliards FCFA en terme de taxe d’enregistrement et supportera un soutien sur les contrats déjà vendus de plus de 10 milliards FCFA. Constat : le président Alassane Ouattara a décidé de ne pas lésiner sur les moyens pour rétablir la dignité des producteurs de cacao qui, désormais, ne sont plus sujets aux prélèvements (dont ils n’ont quasiment pas eu les retombées) à l’emporte-pièce des structures créées par les refondateurs pour se remplir les poches, acheter des armes ou entretenir les ‘‘jeunes patriotes’’.

Jean Eric ADINGRA
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