x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le mercredi 6 novembre 2013 | L’intelligent d’Abidjan

Enquête / Occupation des domaines publics : La ville d’Abidjan encore colonisée par les installations anarchiques

© L’intelligent d’Abidjan Par Emma
Activités gouvernementales : La ministre de la salubrité Anne Oulotto
La ministre de la salubrité a effectuée une visite sur les différents sites de cocody ce jeudi 9 février 2012
Le ministère de l’Environnement, de la Salubrité urbaine et du Développement durable (Mesdd) travaille pour embellir les villes ivoiriennes. La ministre Anne Désirée Oulotto est la pionnière dans cette lutte. Remi Allah Kouadio, le nouvel homme fort du Mesdd et ses hommes continuent le travail à travers l’Agence nationale de la salubrité urbaine (Anasur).

Selon le commandant de Brigade à l’Anasur, le commissaire de police Pamphile Tehe Mondet, le bilan des deux années de lutte contre les installations anarchiques et les nuisances sonores est mitigé. Une tournée dans les rues d’Abidjan : Yopougon, Abodo, Cocody, Adjamé, Plateau et les communes d’Abidjan sud, a permis de situer notre équipe de reportage sur le travail réalisé et qui reste à entreprendre. La répression n’est pas de tout repos ! La ville d’Abidjan est essaimée de box de commerçants, de baraques de fortunes et d’habitations sordides, des entreprises et fabriques qui n’ont pas le droit d’occuper le domaine public.

Les contraventions frappent tous les occupants des domaines publics, indistinctement.
Les petits entrepreneurs comme les grands opérateurs économiques sont touchés par les opérations menées par la brigade de salubrité. Au niveau du terminus des bus 81 et 82 à Angré, un établissement bancaire de renom a été obligé de détruire la partie de ses locaux qui a été construite sur le domaine public. A Treichville, selon un agent de l’Anasur, la brigade a saisi des articles d’une compagnie de téléphonie mobile qui occupait la domanialité publique. Avec ces deux exemples, les opérations de déguerpissement sont les bienvenus selon la brigade de repression.

Mais il y a manqué de suivi
Les destructions des magasins et baraques de fortunes construites de manière anarchiques à Cocody, ont fait le vide dans d’autres communes d’Abidjan. A Adjamé, le domaine public est occupé. Le désordre est indescriptible. Abobo et Treichville ne sont pas en reste. Des populations utilisent les trottoirs pour leur commerce. Des véhicules sont stationnés sur des aires géographiquement non autorisées. Au Plateau Dokui, après l’opération de destruction des bars et maquis, saluée par les riverains, le commerce de la restauration a repris de plus belle sur les domaines de l’Etat. Les vendeurs et vendeuses de ‘‘Choukouya’’ (viande braisée), de poissons et poulets braisés et autres nourritures se sont réinstallés, cette fois-ci, à ciel ouvert et certains sous de larges parasols. A Angré, à la Palmeraie et aux Vallons, même constat, mêmes commerces...

Les nuisances sonores ont large dos !
Dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 octobre 2013, nous avons parcouru trois communes d’Abidjan : Yopougon, Treichville, et Marcory. La vision est amère. Maquis et lieux de culte côtoient les habitations. L’industrie du bruit tourne à plein régime sans que leurs auteurs soient inquiétés, le moins-du monde. A 20 heures de cette même nuit, direction Yopougon-Niangon, dans ce quartier c’est le comble des bruits endiablés. C’est à peine, si l’on arrive à distinguer les musiques jouées, car le bruitage est démentiel. Les maquis pullulent et leur rapprochement crée une cacophonie de sonorités insupportables. Ajoutez-y les prêches et déclamations des lieux de culte. Ces maisons, transformées en lieu de culte ajoutent au ras-le bol du degré de nuisances sonores dans cette commune. La suite de la nuit nous conduit à Treichville et Marcory. Deux communes réputées dans les activités de dépravation. Nous y avons, aussi, noté à côté des nuisances sonores, des nuisances visuelles. Des scènes décriées avant nous, par des confrères. Comme eux, nous avons observé des jeunes filles à moitié nues. Des danseuses nues sur scènes. Des individus en plein ébat sexuel à la vue de tous. Des obscénités qui heurtent les âmes sensibles. Il y a vraiment du travail à faire pour l’Anasur et la Brigade des mœurs!

La Brigade a besoin d’être étoffée
Le commandant de la brigade a annoncé un recrutement de personnel dans l’optique de renforcer l’effectif des brigadiers chargés du suivi des opérations : « Nous pouvons donner le maximum à faire mieux si, nos capacités sont renforcées en moyens humains et logistique. Le ministère s’y emploie d’ailleurs. Déjà vingt-cinq personnes ont été recrutées. Donc, nous passerons de cinquante brigadiers à soixante quinze brigadiers. Quarante agents de sécurisation des opérations arrivent en renfort. Des policiers et des gendarmes seront du nombre, le ministre a prévu sept cents brigadiers pour couvrir tout le pays à la longue».

Ogou Dama
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ