Le mardi 5 novembre 2013, le Directeur des opérations de la Banque mondiale en Côte d`Ivoire, Madani Tall, a animé une conférence de presse-bilan des activités sur la période de 2008 à 2013, au siège de l’institution à Cocody. «Après le point d’achèvement de l’initiative PPTE, la Côte d’Ivoire ne s’est pas ré-endettée. Le stock de la dette ivoirienne est estimé à 3 862,82 milliards de F CFA à fin 2012 », a avancé le représentant des institutions de Bretton-Woods. Le stock de la dette était de 5 920,6 milliards de FCFA, en fin 2011. Et selon le dernier rapport du Trésor public, ce stock au 30 Juin 2013, s’établit à 3 843,92 milliards de FCFA. Revenant sur les espoirs suscités par le point d’achèvement de l’initiative PPTE, Madani Tall a voulu recadrer la situation. « Le service de la dette est passé de 500 milliards à 259 milliards FCFA. Les Ivoiriens doivent comprendre que cela ne signifie pas que c’est de l’argent qui va être redistribué. C’est plutôt un gain du gouvernement qui voit son service de la dette allégé et qui va être réinvestit dans des secteurs prioritaires», a-t-il précisé. Selon lui, plusieurs investissements de la Banque Mondiale ont été faits à titre gracieux. « La Côte d’Ivoire a reçu plus de 1000 milliards FCFA de don de 2008 à 2013. Des dons qui proviennent du guichet de l’Association internationale de développement (IDA, sigle en Anglais ndlr) », a expliqué Madani Tall. Ces dons sont alloués en fonction des critères de la gestion économique saine, de la bonne exécution du portefeuille de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire, de la taille de la population… à des pays sortis de crise pour leur reconstruction. Madani Tall a également expliqué que la Banque mondiale a fortement contribué à la reconstruction du pays. « Les détracteurs doivent reconnaitre que la situation est meilleure que celle qu’on a connue au plus fort de la crise. On ne rattrape pas un retard de 15 ans en 3 ans », a-t-il précisé. S’il reconnait que la dans le domaine de l’énergie, la Côte d’Ivoire est mieux nantie que la plupart des pays de la sous-région ouest africaine, Madani Tall affirme cependant que l’émergence de la Côte d’Ivoire passe par plus d’investissements dans ce secteur.
DC
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